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Ophtalmologie : objectif zéro délai en 2022
57% des Français souhaitent que les candidats à la présidentielle s’engagent sur la question des délais d’attente en ophtalmologie, selon un sondage Yougov pour le SNOF
Thierry Bour, Président du SNOF (Syndicat des ophtalmologistes de France) :
« Les Français en ont assez d’attendre 100 jours pour un rendez-vous chez leur ophtalmologiste, et ils ne sont pas prêts à renoncer à des soins de qualité pour autant. La solution pour résorber les délais existe : il suffit d’augmenter le nombre d’ophtalmologistes formés en débloquant le numerus clausus de la spécialité, tout en continuant à développer la coopération entre ophtalmologistes et orthoptistes. Le futur Président de la République a toutes les cartes en mains, alors, à lui de jouer ! ».
Paris le 31 janvier 2017 –
Le Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF) lance aujourd’hui la campagne « Zéro délai en 2022 ».
Objectif : rappeler que les délais d’attente en ophtalmologie ne sont pas une fatalité et appeler les candidats à l’élection présidentielle à s’engager sur ce sujet. A cette occasion, il révèle les résultats d’une enquête Yougov* qui montre que les Français considèrent la question des délais d’attente pour obtenir un rendez- vous chez l’ophtalmologiste comme prioritaire. 57 % d’entre eux souhaitent d’ailleurs que les candidats à l’élection présidentielle s’engagent sur ce sujet.
Thierry Bour, président du SNOF explique : « Résorber les délais d’attente en ophtalmologie est à notre portée. C’est une question de volonté politique. Il faut débloquer des postes d’internes en ophtalmologie pour remplacer les départs en retraite, et développer les coopérations entre ophtalmologistes et orthoptistes. Deux solutions par ailleurs plébiscitées par les Français ! ».
La santé oculaire, un sujet qui concerne l’ensemble des Français.
La santé oculaire concerne une majorité des Français : 77 % d’entre eux déclarent avoir une correction optique – un chiffre qui monte à 94 % chez les plus de 55 ans. Sur l’ensemble de la population, 70 % portent « uniquement des lunettes » et 7 % déclarent porter « principalement des lentilles de contact ».
Débloquer le numerus clausus en ophtalmologie : solution n°1 pour remédier durablement aux délais d’attente
43 % des Français citent le déblocage de ce numerus clausus (nombre d’internes autorisés à choisir l’ophtalmologie) comme la solution prioritaire à mettre en œuvre pour limiter ou résorber les délais d’attente. Cette solution arrive en tête, devant la meilleure gestion des rendez-vous (citée à 22 %) et le développement du travail aidé (14 %). L’objectif est simple : former plus d’ophtalmologistes pour compenser les départs en retraite, afin d’enrayer la pénurie (actuellement, 1 ophtalmologiste sur 2 partant en retraite n’est pas remplacé).
Le Docteur Thierry Bour, Président du SNOF explique : « La pénurie est entretenue artificiellement. Pour 250 départs à la retraite chaque année, seuls 150 nouveaux ophtalmologistes sont formés. Pourtant l’ophtalmologie est la spécialité la plus demandée par les étudiants en faculté de médecine : trois étudiants sur quatre voulant faire ophtalmologie ne peuvent pas accéder à un poste ! ».
Et de poursuivre : « Débloquer le quota des postes d’internes serait une mesure très efficace, car 100 % des postes produisent un ophtalmologiste diplômé 5 ans plus tard. Il n’y a pas de déperdition en cours de route, comme dans certaines spécialités. Nous attendons des candidats à la présidentielle qu’ils s’engagent sur ce sujet, en réponse à la demande pressante des Français. »
Le travail aidé, une solution soutenue par les Français, en cours de généralisation
Le travail aidé est un travail en équipe médicale, déjà en place dans de nombreux cabinets d’ophtalmologie où certains examens sont délégués à un orthoptiste sous la supervision du médecin. Cité par les Français comme l’une des trois meilleures solutions à mettre en œuvre, le développement du travail aidé est une priorité pour la profession. La construction de cette équipe médicale a été facilitée par le dernier décret des orthoptistes publié à l’automne 2016. L’objectif est désormais de passer de 40 % d’ophtalmologistes en travail aidé aujourd’hui, à 80 % en 2025. Pour cela, il convient de mieux répartir les postes d’orthoptistes sur le territoire et de généraliser les stages d’étudiants orthoptistes en cabinets d’ophtalmologie libérale.
Augmentation des besoins et pénurie de praticiens : l’équation impossible ?
L’ophtalmologie a les plus longs délais d’obtention d’un rendez-vous : 100 jours en moyenne. Cela s’explique par :
· l’augmentation des besoins : le nombre d’actes a été multiplié par trois depuis les années 1980 en raison de l’accroissement et du vieillissement de la population ;
· une pénurie de praticiens causée par l’insuffisante augmentation du nombre d’internes en ophtalmologie pouvant compenser les nombreux départs en retraite, alors que le numerus clausus général a très fortement augmenté.
La situation n’est pas en passe de s’améliorer. Cette année encore, le nombre de nouveaux ophtalmologistes formé est de 150, alors qu’ils seront 250 à partir en retraite. Des territoires entiers vont bientôt se retrouver sans praticien, avec des besoins en soins oculaires qui vont croître a minima de 25 % dans les dix prochaines années, et un nombre toujours plus important d’ophtalmologistes qui partiront à la retraite.
Les propositions du SNOF pour arriver à « Zéro délai en 2022 » sont réalisables. Les Français attendent des candidats qu’ils s’engagent fermement en faveur de ces solutions. Signez la pétition sur www.zerodelai.fr
*L'enquête a été réalisée sur 1004 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. Le sondage a été effectué en ligne, sur le panel propriétaire YouGov France, du 3 au 4 Janvier 2016 selon la méthode des quotas.
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