LES OPHTALMOLOGISTES DE FRANCE communiquent : le 4 novembre 2010
SANTECLAIR : L’écran de fumée peut-il longtemps aveugler les patients ?
Le SNOF s’étonne de l’imprécision de la réponse de Santéclair, mais constate par ailleurs que Santéclair n’hésite plus à reconnaître encourager ses opticiens à pratiquer impunément l’adaptation de lentilles.
Le SNOF remarque que Santéclair s’attache volontairement à des détails pour mieux faire passer son objectif majeur, à savoir la reconnaissance d’optométristes formés sur le tas et imposés de fait à terme à la filière visuelle française.
Santéclair pousse ses opticiens à la faute en les forçant à jouer au docteur et cherche à leur faire supporter les risques inhérents à ses ambitions personnelles d’assureur.
Le SNOF rappelle que, contrairement aux assertions de Santéclair :
- La Vidéo-photo-kératographie topographique , codée BDQP002, se trouvant dans la Classification Commune des Actes Médicaux, est nécessairement un acte médical car explicitement dénommée. La référence à l'abrogation de l'alinea de l'arrêté de 1962 est nul et non avenu. Il faut toujours une dérogation explicite pour pouvoir pratiquer cet examen
- La lampe à fente (LAF) est effectivement un appareil qui sert exclusivement à faire des diagnostics . La Cour de Cassation s’est prononcée à plusieurs reprises en ce sens
- Il n'y a pas de grade européen d'opticien reconnu officiellement par les instances européennes.
- Plus anecdotiquement, mais non moins important pour la sécurité du patient : le point d’eau ne doit pas se trouver n’importe où dans le magasin d’optique, mais à proximité immédiate de l’adaptation de lentilles. Ajoutons que certains tests, comme le tests de larmes, indispensable à cette adaptation, ne peuvent être faits que par des professionnels de santé.