Les Ophtalmologistes de France communiquent :
Considérant que :
- L’ASNAV bafoue les derniers décrets du 14 avril 2007 qui stipulent que « l’opticien s’interdit toute publicité et toute communication destinée au public sur sa capacité à déterminer la réfraction », en engageant la population à obtenir une « mesure de l’acuité visuelle » chez un opticien indiqué sur une liste préselectionnée.
- L’ASNAV enfreint le Code de la Santé publique en poussant les opticiens qui participent à sa « campagne de prévention » à empiéter sur un champ de compétence qui bénéficie désormais d’une protection légale, seul l’orthoptiste étant habilité à participer aux actions de dépistage avec la mention expresse : organisées sous la responsabilité d’un médecin (art.4 du Décret n° 2001-591 du 2 juillet 2001).
- L’ASNAV, sous prétexte de dépistage, met en danger la santé visuelle de la population, la batterie des tests annoncés risquant de faire croire aux personnes peu informées qu’elles auront ainsi bénéficié d’un contrôle complet de leur santé visuelle, ce qui pourra ensuite les dissuader de se soumettre, comme il serait nécessaire, à la surveillance ophtalmologique régulière prônée par les scientifiques et encouragée par le législateur.
Les ophtalmologistes de France dénoncent :
- Une campagne de « promotion » plus que de prévention, excluant délibérément et illicitement les ophtalmologistes et bon nombre d’orthoptistes de leur terrain d’expertise.
- Un exercice illégal de la médecine. En effet, l’évaluation du champ visuel et la recherche de l’insuffisance de convergence sont selon la loi du ressort exclusif de la médecine et de l’orthoptie.
- Une interprétation abusive des derniers textes officiels destinés justement à répartir équitablement les compétences de tous les acteurs de la filière visuelle pour que les usagers aient le meilleur accès à l’acquisition de leurs équipements optiques, l’extension des prérogatives des opticiens devant se faire sans déperdition en termes de santé publique