Les Ophtalmologistes de France communiquent : le 25 octobre 2010
SANTECLAIR : L’ESCALADE
Le SNOF a été informé du « Règlement du renouvellement de l’appel d’offre de Santéclair à son réseau d’opticiens», un document adressé aux opticiens adhérents ou futurs candidats au réseau Santéclair
25% du score exigé pour l’adhésion à Santéclair est obtenu en associant un diplôme d’optométriste non reconnu sur le territoire français et l’acquisition d’un matériel médical coûteux
- Ainsi, le topographe cornéen est un appareil servant à diagnostiquer l’intégrité de la cornée, c’est aussi celui qui sert au premier examen effectué dans la perspective d’une chirurgie réfractive. Son usage n’est autorisé qu’aux orthoptistes (décret 2007)
- De même, la lampe à fente (LAF) est un appareil qui sert exclusivement à faire des diagnostics
Santéclair pousse ses opticiens à la faute en les forçant à jouer au docteur
Le SNOF précise que ce n’est pas l’appareillage qui fait le médecin:
Diagnostiquer des maladies oculaires est un vrai métier, qui exige une formation hospitalière et des compétences. Il ne suffit pas de posséder du matériel sophistiqué pour pratiquer l’ophtalmologie
Le SNOF rappelle que l’apprentissage de la médecine commence par des gestes d’hygiène simples :
Santéclair devrait savoir qu’un professionnel de santé est d’abord tenu à une obligation sanitaire. Inciter à se doter d’un appareillage dernier cri, sans obliger à disposer d’un point d’eau pour se laver les mains, c’est contraire aux règles de bonne pratique élémentaires pour apprendre aux clients à manipuler des lentilles…
Octobre 2010 : selon une étude multicentrique prospective regroupant 12 centres hospitaliers français (Besançon, Bordeaux, Dijon, Fort de France, Grenoble, Limoges, Lyon, Nancy, Nantes, Paris, Marseille et Strasbourg) d’octobre 2010, on constate 9 fois plus d’abcès cornéens quand les lentilles sont adaptées par des opticiens.
Le SNOF s’associe à la majorité des opticiens qui refusent de considérer les conditions d’adhésion à Santéclair comme allant dans le sens d’une bonne prise en charge de la santé oculaire des Français.
La qualité et la cohérence de la filière visuelle française doivent être défendues, et la confiance du patient respectée.