Votre ophtalmologiste vient de vous délivrer une ordonnance de verres correcteurs :
l’étape suivante se fait dans le magasin d’optique : votre opticien est là pour vous guider dans votre choix pour la réalisation des verres correcteurs selon la formule établie par l’ophtalmologiste.
Outre le rôle primordial de l’opticien, il existe quelques règles bonnes à connaître pour que vous soyez satisfaits de votre équipement. Ces règles concernent d’une par les montures et d’autre part les verres.
La monture est de plus en plus un accessoire de mode ; elle reflète souvent la personnalité de la personne qui la porte. L’étendue du choix est vaste : Il va se faire sur la base de certains critères :
- La forme du visage : il existe 4 types ou formes du visage : ovale, carrée, triangulaire et ronde : il est conseillé de choisir une monture à l’opposé de la forme du visage afin d’établir une nuance et d’adoucir le visage. Par exemple : un visage carré doit orienter son choix vers une lunette ronde ou ovale qui atténue les traits ; un visage rond doit orienter vers des montures carrées ou rectangulaires. Le visage triangulaire accepte tous les modèles.
- La couleur des yeux : si les yeux sont bleus ou verts, choisissez des teintes claires ou qui contrastent avec cette couleur ; si les yeux sont bruns, toutes les couleurs peuvent aller.
- L’âge et la personnalité : à partir d’un certain âge, choisir plutôt des montures de couleurs claires, car les couleurs foncées ont tendance à « durcir » le regard.
Ne pas oublier que le choix de la monture dépend également du trouble de la vue présenté : il existe des contraintes techniques que votre opticien saura vous expliquer.
Un point particulier : le choix de la monture pour les enfants :
- De 0 à 6 ans, il s‘agit bien sûr de montures en plastique, souples, légères et ne serrant pas aux tempes pour un confort optimal ; hautes sur le nez pour éviter le regard par au dessus. De 0 à 3 ans, il s’agit souvent de montures monobloc, dont le choix est à présent assez large. Au delà de 3 ans, la monture peut comporter des branches flexibles avec des charnières à ressort.
- Au delà de 6 ans : le choix est souvent guidé par l’enfant : il faut là encore s’orienter vers le plastique qui se comporte mieux sur le visage qu’une monture métallique, avec des plaquettes qui s’écrasent souvent ou qui peuvent blesser l’enfant en cas de chute. Ce choix doit également correspondre à la morphologie du visage de l’enfant.
Enfin, un enfant qui porte des lunettes doit également posséder une lunette solaire à sa vue pour protéger contre les UV et empêcher l’éblouissement.
Il va se faire en fonction de plusieurs critères :
Les verres actuels comprennent les verres minéraux et les verres organiques :
- Les verres minéraux sont en « vrai verre » : ils ont une bonne qualité optique, mais sont lourds et cassent facilement : ils sont de moins en moins vendus.
- Les verres organiques sont des verres synthétiques (95% des ventes) ; il se répartissent en deux sous familles : les thermodurcissables faits d’une résine liquide polymérisée (solidifiée par chauffage) ; selon la résine utilisée, il est possible de faire varier l’indice de 1,5 à 1,67, voire 1,74. Les thermoplastiques faits d’un plastique transparent (polycarbonate) injecté sous pression dans un moule. Ce verre est très solide et accepte tous les traitements pour verres solaires.
- L’indice d’un verre est une caractéristique essentielle du matériau constituant ce verre. En optique, l’indice des verres utilisés varie de 1,5 à 1,74.
- Les surfaces des verres sont sculptées de manière de plus en plus élaborée, comme les verres asphériques pour améliorer le comportement des verres dans les cas de fortes corrections. Ces modifications de surface permettent de réduire notablement les distorsions en périphérie du verre. Elles contribuent également à affiner les verres.
Il peut s’agir de verres unifocaux , sans distinction de correction entre vision de loin et vision de près, pour la myopie, l’hypermétropie ou l’astigmatisme. Il peut également s’agir de verres multifocaux, au delà de 45 ans, pour corriger la presbytie : verres bi- et tri-focaux, ou verres progressifs, le verre changeant de puissance du haut vers le bas.
Il peut s’agir de verres blancs, qui sont les plus courants. Puis il y a les verres teintés, au départ verres blancs teintés dans la masse, offrant un confort supplémentaire dans les ambiances lumineuses soutenues. Ces verres filtrent totalement ou partiellement les UV. Les verres photochromiques ou verres à teinte variable, s’adaptent à la luminosité ambiante ; ils filtrent également totalement les UV. Les nouvelles générations s’éclaircissent et foncent rapidement. Ils ne sont pas recommandés pour des expositions longues et en grande luminosité (neige, voile …).
Viennent ensuite les verres polarisants qui réduisent l’éblouissement dû à la réverbération de la lumière sur toute surface réfléchissante. Ils protègent contre les UV et améliorent la perception des couleurs, des contrastes et du relief.
Il s’agit là d’un critère esthétique, car des verres épais sur les tranches ne sont pas flatteurs pour ceux qui les portent. L’épaisseur du verre dépend de 3 facteurs principaux : la puissance de correction : le verre du myope est fin au centre et épais en périphérie ; le verre de l’hypermétrope est épais au centre et fin en périphérie. L’indice du matériau entre également en jeu : l’indice 1,6 donne des verres beaucoup plus minces que l’indice standard (1,5). Enfin, la sculpture du verre, comme les verres asphériques, permettent d’obtenir un amincissement substantiel du verre.
- Le traitement anti-rayure (ou verre durci) : le verre organique assez tendre et sensible aux rayures doit être protégé : il est recouvert d’une couche de vernis très dur par trempage puis séchage.
- Le traitement antireflet : il est réalisé par un empilage de plusieurs couches très fines empêchant le rebond naturel des rayons lumineux venant frapper les verres. La technique est relativement complexe. Ce type de verre augmente la transparence du verre et élimine les reflets parasites.
- Le traitement de finition anti salissure : ce sont les dernières couches de traitement, destinées à la fois à renforcer la résistance du verres aux rayures et rendre la surface anti adhérente. Les verres restent plus propres et sont plus faciles à nettoyer.
En conclusion, le pouvoir correcteur d’un verre optique dépend de 2 caractéristiques :
- l’indice du matériau,
- l’angle que fera chaque rayon lumineux avec la face avant et la face arrière du verre traversé.
Ainsi, avec une même géométrie du verre, plus l’indice sera élevé et plus la correction sera forte ; réciproquement, pour une même correction, plus l’indice sera grand et plus le verre sera mince.
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