Le site des ophtalmologistes de France
Tout au long de l’année, le SNOF reste vigilant et sensible aux différents événements qui touchent de près ou de loin la filière visuelle et la santé oculaire de la population.
Quand cela s’impose, il réagit par l’intermédiaire d’un communiqué ou d'une alerte - presse destiné à être diffusé au niveau de la presse générale ou spécialisée.
Les principaux communiqués ou alertes de ces dernières années sont listés ci dessous :
(Étude de l’institut CSA pour le SNOF – 2024)
Analyse par le Dr Joy Raynaud, géographe spécialiste de l’accès aux soins
#ZéroDélai #Ophtalmologie #SNOF
A l’approche du PLFSS, le Docteur Vincent Dedes, Président du SNOF, dévoile ce matin les résultats de l’édition 2024 de l’étude CSA/SNOF sur les délais de RDV en ophtalmologie* réalisée du 30 mai au 14 juin 2024. Pour la sixième année consécutive, l’enquête confirme que le délai médian d’obtention d’un RDV par téléphone ou internet pour un nouveau patient poursuit sa baisse, atteignant 19 jours pour un contrôle périodique. Par internet uniquement, le délai médian se réduit et atteint les 17 jours, confirmant ainsi que la prise de RDV en ligne a pris sa place dans le parcours de soins.
Cette réduction des délais, malgré une augmentation de la demande de soins, est le résultat direct de l'essor du travail aidé chez les ophtalmologistes et du développement des sites multiples, qui améliorent la prise en charge des patients. La filière visuelle se positionne ainsi comme la figure de proue de la médecine, étant l'une des rares spécialités à avoir relevé le défi de la demande croissante en soins, avec une hausse de 3,7 % du volume d'actes en seulement un an (source ISPL).
Le Dr Vincent Dedes déclare : « Cette nouvelle enquête confirme la baisse continue des délais de prise de RDV. Cette année, 60% des RDV sont obtenus en moins de 30 jours ! Cela confirme que les efforts de la filière portent leurs fruits et que nous allons dans la bonne direction. Le plus difficile en termes de démographie médicale est désormais derrière nous : aujourd'hui, nous constatons que le nombre d’installations a dépassé celui des départs à la retraite, ce qui est encourageant pour l'avenir. Nous appelons désormais les pouvoirs publics à légiférer en faveur d’une meilleure lisibilité du parcours de soins visuels et à soutenir le développement du travail aidé en clarifiant le rôle de chaque acteur (orthoptiste, opticien, infirmier assistant médical…) dans la limite de leurs compétences. »
Cette enquête menée grâce à des appels mystères réalisés sur le terrain, mesure les délais de prise de rendez-vous par téléphone pour deux motifs principaux de consultation pour un nouveau patient :
1. Consultation périodique (contrôle)
2. Apparition de nouveaux symptômes nécessitant un examen approfondi (hors urgence)
La prise de rendez-vous par internet a également été mesurée via le 1er motif (consultation périodique)
Le délai médian d’obtention par téléphone d’un RDV dans le cas d’un contrôle périodique continue de diminuer, passant de 43 jours en 2019 à 21 jours en 2024 (vs. 24 jours en 2023), soit une diminution de 3 semaines et de plus de la moitié en 5 ans.
En moyenne, les délais ont été raccourcis de 22 jours, soit 3 semaines (46 jours vs. 68 jours en 2019). 60 % des RDV sont donnés à moins d’un mois et 25% sont obtenus en moins de 7 jours. Ces résultats viennent s’ajouter à la hausse de rendez-vous obtenus +11% depuis 2019 qui s’explique notamment par le développement rapide du travail aidé, le développement des cabinets multiples, l’efficacité croissante des protocoles organisationnels et la stabilisation de la démographie des ophtalmologistes. Pour preuve, la proportion de RDV obtenus par téléphone dans le cas d’un contrôle périodique est supérieure de 3 points lorsqu’un ophtalmologiste exerce en cabinet de groupe (76% vs. 73% seul).
Dans le cas d’apparition de symptômes (scénario 2), l’amélioration est également significative : le délai médian est passé de 10 jours en 2019 à 5 jours en 2024, soit un recul de 5 jours et une baisse de 50%. Le délai moyen est quant à lui passé de 27 jours à 7 jours, soit une diminution de 20 jours en 5 ans (- 25%).
Cette année encore, les délais de RDV sur internet sont plus courts que les délais de RDV téléphoniques (4 jours de moins, écart assez stable depuis 2020) et la proportion des RDV obtenus en ligne est supérieure avec 71% des RDV obtenus.
Depuis 2019, dans le cas du scénario 1 (contrôle périodique), 11 régions sur 13 voient leurs délais s’améliorer notamment celles où les délais étaient les plus longs avec -69 jours en Normandie ; -60 jours en Occitanie, -56 jours en Bretagne, -40 jours en Hauts-de-France et -34 jours en Centre-Val de Loire.
Les délais de RDV sont globalement satisfaisants, particulièrement en Île-de-France (10 jours) et en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (12 jours). Par internet, une nette amélioration est observée depuis l’année 2019 en Occitanie (-54 jours), Bretagne (-52 jours), Normandie (-45 jours), PACA (-35 jours).
Les délais de RDV diminuent dans tous les types d’agglomération, et particulièrement dans les unités urbaines de 20 000 à 100 000 habitants.
Le SNOF dévoile également les délais de RDV téléphoniques dans les dix plus grandes villes de France. Huit villes sur dix sont passées sous la barre des 20 jours de délai médian (Paris, Marseille, Toulouse, Nice, Montpellier, Strasbourg, Bordeaux et Lille), soit quatre villes de plus qu’en 2022. Depuis 2019, dans le cas d’un contrôle périodique, Montpellier et Toulouse observent des délais raccourcis de deux mois, Strasbourg des délais réduits d’un mois et demi ainsi que Lille et Lyon d’un mois. Les délais de RDV non urgents sont ainsi devenus satisfaisants dans la plupart des grandes villes en France.
Le Dr Dedes conclut : « Les résultats de cette année révèlent une nouvelle fois le potentiel du schéma organisationnel développé par le SNOF en collaboration avec les autres professionnels de la filière visuelle. Notre travail n’est pas encore terminé et nous poursuivons nos efforts pour un accès aux soins en présentiel facilité quel que soit le lieu d’habitation. »
PLFSS 2025 : les priorités du SNOF
Pour poursuivre son travail de réduction des délais de rdv, le SNOF émet plusieurs propositions qui seront soutenues pendant les discussions du PLFSS :
• Une lisibilité des rôles de chacun dans le cadre du travail aidé
Le SNOF propose de clarifier les rôles dans les cabinets ophtalmologiques pour mieux orienter les patients. Le SNOF a déjà initié cette démarche en proposant une définition claire du cabinet ophtalmologique en juin dernier, conditionnant ce dernier à l’une de ces deux obligations :
o La présence minimale d'un ophtalmologiste au moins deux jours par semaine ou 40% du temps d'ouverture
o L'obligation pour l’(ou les) ophtalmologiste(s), le cabinet ou la société médicale de l'ophtalmologiste d'assurer la continuité des soins à proximité avec une durée de trajet inférieure à 45 minutes ou 45 km.
• Des propositions de rendez-vous en ligne correctement attribuées
Le SNOF propose également un cadrage des motifs de RDV et un respect du choix du professionnel de santé sur les sites de prises de RDV en ligne.
• L'optimisation des soins en ophtalmologie grâce à la collaboration et la multiplication des sites d’accueil des patients.
Le travail aidé est une aide précieuse pour optimiser le temps des ophtalmologistes. De la même manière, les sites multiples permettent d’offrir aux patients un accès à un ophtalmologiste en présentiel et améliore ainsi la coopération avec les opticiens et les orthoptistes du territoire.
• Un Cadrage de la téléexpertise et une vigilance accrue vis-à vis de la fraude des centres de santé
Le SNOF recommande de mieux encadrer la téléexpertise pour éviter toute dérive ou abus, tout en garantissant la qualité des soins à distance. Pour rappel, une téléexpertise permet d’obtenir un avis médical et non pas, une ordonnance d’équipements optiques à des fins consuméristes.
Le SNOF souhaite également le renforcement des contrôles afin de prévenir les fraudes dans certains centres de santé.
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*Méthodologie de l’enquête
Enquête par téléphone
Enquête réalisée du 30 mai au 14 juin 2023, en France métropolitaine, pour la sixième année consécutive par l’institut CSA Research, auprès d’un échantillon représentatif de 2 436 médecins ophtalmologistes pour l’enquête téléphonique.
Création de deux scénarios avec un délai de prise en charge différent :
- Scénario 1 : Nouveau patient demandant un RDV pour un contrôle périodique de la vue (n = 1 213)
- Scénario 2 : Nouveau patient présentant de nouveaux symptômes (points noirs, filaments) nécessitant une consultation rapprochée, sans être une véritable urgence (n = 1 223)
Enquête en ligne
Pour la cinquième année consécutive, l’institut CSA a testé la possibilité de prendre des RDV en ligne pour 2454 ophtalmologistes du listing.
Recherche de RDV sans critère d’urgence :
- Sélection rubrique « nouveau patient » ou « consultation d’ophtalmologie ».
La recherche s’est effectuée sur un moteur de recherche en indiquant le nom et l’adresse du médecin.
Parmi les sites de RDV en ligne, Doctolib était le plus fréquent (90%).
Les résultats ont été analysés par Mme Joy Raynaud, docteur en géographie.
A propos du SNOF :
Créé en 1906, le SNOF a pour but « d’étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l’application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l’exercice de l’ophtalmologie ». Avec ses 2 800 adhérents, il regroupe plus de 50% des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour un exercice médical adapté aux ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, tout en préservant la santé des patients.
www.SNOF.org
@snof_org
Contacts presse :
Manon Cholat – 01 41 34 23 31/ mcholat-serpoud@hopscotch.fr
Communiqué de presse du 13/06/2024
Alors que le travail aidé et la coopération interprofessionnelle initiés et déployés par le SNOF ont permis de réduire drastiquement les délais de rendez-vous en ophtalmologie (-70 % depuis 2017*), le SNOF poursuit son travail en faveur d'un accès aux soins visuels sécurisés quel que soit son lieu de résidence. En effet, certains territoires sont encore en difficulté, notamment dans les communes rurales et urbaines de moins de 20 000 habitants. Aujourd'hui Vincent Dedes, Président du SNOF, dévoile des mesures complémentaires pour éliminer les zones sous dotées. Il s'attaque aussi aux fausses bonnes idées qui seraient potentiellement dommageables pour la santé visuelle des Français.
Le docteur Vincent Dedes, Président du SNOF, déclare : « En 2024, selon notre enquête annuelle**, 84,7 % des ophtalmologistes déclarent exercer en travail aidé avec un ou plusieurs assistants. Une proportion en augmentation de 21 points depuis 2019. Les résultats montrent que des schémas organisationnels pour favoriser l'accès aux soins sont possibles, et les ophtalmologistes ont ouvert la voie à une organisation innovante, efficace et sécurisée. Pour autant, nous devons redoubler d'efforts pour bien flécher le parcours de soins, et faire en sorte que les Français aient bien à un moment donné un point de contact avec un ophtalmologiste. »
Après une stagnation à 71 % des ophtalmologistes en travail aidé en 2020 et 2021, le développement de cette pratique a redémarré en 2022 : 78 % des ophtalmologistes de l’enquête déclarent être en travail aidé avec un ou plusieurs assistants. En 2024, ils sont 84,7 %.
Par ailleurs, si le travail aidé augmente dans toutes les classes d’âge, il est notamment quasi-généralisé parmi les moins de 50 ans et est plébiscité par les jeunes ophtalmologistes de moins de 40 ans qui le pratiquent à 97 % vs. 94 % en 2022.
Présent dans toutes les structures et dans toutes les régions, le travail aidé s’est généralisé dans les cabinets de plus de 4 ophtalmologistes (100%) et pour la première fois, plus de la moitié des ophtalmologistes exerçant seuls sont en travail aidé (65 %). Autour des ophtalmologistes, les orthoptistes salariés restent la principale aide : 62 % des ophtalmologistes déclarent travailler avec des orthoptistes salariés vs 58 % en 2022. Par ailleurs, 29 % des répondants collaborent avec des orthoptistes libéraux (29 % en 2022).
L’amélioration du maillage territorial est en cours, mais doit être soutenue par des actions concrètes pour accélérer le processus et surtout permettre la continuité des soins par un médecin dans les territoires. Cela commence notamment par savoir où l'on reçoit les soins et qui les donne. C’est pourquoi le SNOF, à l’aide des ophtalmologistes adhérents et des représentants de la profession (Conseil National Professionnel d’Ophtalmologie et le Collège des Ophtalmologistes Universitaires de France), a souhaité poser une définition claire et précise de ce qu’est un cabinet d’ophtalmologie. Ainsi, 97 % des ophtalmologistes interrogés considèrent que pour utiliser le terme de cabinet d’ophtalmologie et proposer des RDV ou des motifs de consultation d’ophtalmologie, plusieurs conditions doivent être réunies :
- La présence d’un ophtalmologiste au minimum 2 jours par semaine
ou
- La présence d’un ophtalmologiste au minimum 40% du temps d’ouverture du cabinet avec une obligation pour l’(ou les) ophtalmologiste(s), le cabinet ou la société médicale de l’ophtalmologiste de pouvoir assurer la continuité des soins à proximité avec une durée de trajet inférieure à 45 minutes ou 45 km.
Cette définition consensuelle sera une référence, à disposition pour le Conseil National de l’Ordre des Médecins, les autorités et les plateformes de prise de RDV en ligne.
Le docteur Vincent Dedes ajoute : « Nous constatons aujourd’hui encore beaucoup de confusions volontaires ou non entre cabinets d’orthoptie, magasins d’optiques et cabinets avec présence d’un médecin. Malheureusement cette confusion s’accompagne généralement d’une perte de chance pour les patients. C'est pour cette raison que nous avons souhaité qu’une définition précise d’un cabinet d'ophtalmologie soit posée. C'est un devoir d'information que nous devons aux Français, pour mieux les éclairer dans leur parcours de soins. »
Les propositions du SNOF pour garantir un parcours de soins visuels égalitaire, qualitatif et sécuritaire
• Accompagner la tendance actuelle du regroupement des ophtalmologistes
• Lever les freins à l’installation des sites multiples grâce à des aides spécifiques : aide à l’installation, forfait déplacement pour les professionnels de santé, cotations spécifiques, forfait technique pour les petits gestes réalisés au cabinet.
• Faciliter le fonctionnement multimodal de ces cabinets d’ophtalmologie de proximité associant : présence médicale réelle, exercice pluriprofessionnel en équipe (coopération et délégation), télémédecine pertinente et déontologique, exercice coordonné entres les différents acteurs de la filière visuelle du territoire.
*Étude SNOF / CSA sur les délais de RDV
**Méthodologie
• Enquête annuelle par questionnaire inséré dans le bulletin d’adhésion au SNOF et visant à évaluer l’équipe de soins autour de l’ophtalmologiste
• 1697 ophtalmologistes interrogés
• Terrain : recueil du 01 janvier au 15 mai 2024
A propos du SNOF :
Créé en 1906, le SNOF est le seul syndicat représentatif des ophtalmologistes. Il a pour but « d’étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l’application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l’exercice de l’ophtalmologie ».
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour un exercice médical adapté aux ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, tout en préservant la santé des patients.
www.SNOF.org
@snof_org
Contacts presse
Manon Cholat – 01 41 34 23 31/ mcholat-serpoud@hopscotch.fr
Pour télécharger la présentation
Communiqué de presse du 28/11/2023
Paris, le 28 novembre 2023 – Le conseil d’administration du Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF) s’est réuni ce samedi 25 novembre lors d’une Assemblée Générale pour désigner son nouveau bureau. Le docteur Vincent Dedes, ancien Secrétaire Général du SNOF, a été élu Président à l’unanimité, pour un mandat de trois ans. Il succède au docteur Thierry Bour, qui a mis à profit ses trois mandats de Président du SNOF pour réorganiser toute la filière de soins visuels en développant, notamment, le travail aidé dans les cabinets.
Le Conseil d’Administration du SNOF a également été renouvelé avec une meilleure parité. Le taux de féminisation passe de 22 % en 2020 à 34 % en 2023 (vs.13 % en 2014).
Le docteur Vincent Dedes, Président du SNOF, déclare : « Je remercie le Conseil d’Administration du SNOF pour la confiance qu’ils m’ont accordée. En tant que Président du SNOF, je poursuivrai les actions engagées en faveur de la transformation de la filière visuelle qui a permis de réduire le délai médian de rdv de moitié depuis 2019 et de faire de cette filière un exemple. Avec le Bureau, je veillerai tout particulièrement à la régulation de ces évolutions. Avec un nouveau défi pour ce mandat, celui de réduire la dépendance aux lunettes des Français. »
Le nouveau président : Docteur Vincent Dedes
Le docteur Vincent Dedes a été élu à l’unanimité à la présidence du Syndicat National des Ophtalmologistes. Il s’agit du premier mandat de président pour cet ophtalmologiste libéral et ancien praticien hospitalier, installé à Lille, membre du Bureau du SNOF depuis 6 ans. Il est par ailleurs élu de l’URPS (Union régionale des professionnels de santé) Médecins Hauts-de-France et à l’origine de la première ESS (équipe de soins spécialisés) en ophtalmologie.
Cette élection montre la volonté du Bureau de poursuivre les actions menées depuis 2014 pour garantir une prise en charge fluide et sécurisée des patients et ce malgré une hausse de la demande de soins. Alors que le délai médian de RDV a considérablement diminué depuis 2017, le docteur Vincent Dedes continuera de lutter de manière durable contre les zones sous-dotées en médecins. Le nouveau Président entend également veiller à la régulation des évolutions de la filière comme l’encadrement de la télé-médecine, la financiarisation de la médecine et la préservation d’une médicalisation de la réfraction. Enfin, afin de parfaire la prise en soins des patients et leur qualité de vie, le docteur Vincent Dedes, placera son mandat sous l’égide de la réduction de la dépendance aux lunettes à tout âge.
Liste de la composition du Bureau du SNOF 2023 – 2026 :
Tous les membres du Bureau sont élus pour un mandat de trois ans.
Président :
Dr Vincent Dedes
Vice-Présidentes nommées :
Pr Béatrice Cochener (représentant universitaire)
Dr Barbara Ameline (représentant salariés non-universitaire)
Vice-présidentes élues :
Dr Esther Blumen-Ohana
Dr Véronique Krafft
Secrétaire Général :
Dr Julien Bullet
Secrétaires généraux adjoints :
Dr Ludovic Le et Dr Anne-Sophie Petavy-Blanc
Trésorier :
Dr Guy Aflalo
Trésorier adjoint :
Dr Thierry Lebrun
Représentants à l’Europe :
Dr Guy Aflalo
Dr Olivier Wavreille
A propos du SNOF :
Créé en 1906, le SNOF a pour but « d’étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l’application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l’exercice de l’ophtalmologie ». Avec ses 2 800 adhérents, il regroupe 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour un exercice médical adapté aux ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, tout en préservant la santé des patients.
www.SNOF.org
@snof_org
Contacts presse :
Alice Augeraud – 01 58 65 00 54 / aaugeraud@hopscotch.fr
Les délais de RDV en ophtalmologie ont baissé de 70 % depuis 2017 :
Un RDV non urgent sur deux peut être obtenu pour un nouveau patient en moins de 22 jours et 1 sur 4 en moins de 8 jours
(Étude de l’institut CSA pour le SNOF – 2023),
analyse par le Dr Joy Raynaud, géographe spécialiste de l’accès aux soins)
#ZéroDélai #Ophtalmologie #SNOF @snof_org @snof_presidence
Communiqué de presse du 13/10/2023
Le Docteur Thierry Bour, Président du SNOF, dévoile ce matin les résultats de l’édition 2023 de l’étude CSA/SNOF sur les délais de RDV en ophtalmologie*, réalisée en septembre. Pour la cinquième année consécutive, l’enquête confirme que le délai médian d’obtention d’un RDV pour un nouveau patient poursuit sa baisse initiée en 2019, passant de 43 à 24 jours (-19 jours) par téléphone. Par internet, il descend pour la première fois sous la barre symbolique des 20 jours. Ces résultats, en amélioration de 25 % depuis 2022, sont d’autant plus significatifs qu’ils s’inscrivent dans un contexte de déconventionnement/fermeture (pour pratiques frauduleuses selon l’Assurance Maladie) de quarante centres de santé ophtalmiques entre février et août 2023 et d’un niveau encore élevé de départs en retraite.
Cette baisse continue des délais confirme l’efficacité des mesures développées par la filière visuelle pour garantir une prise en charge fluide et sécurisée des patients et ce malgré la hausse de la demande de soins.
Le Dr Thierry Bour déclare : « Cette nouvelle enquête confirme la baisse continue des délais d’obtention d’un RDV, qui ont globalement diminué de 70 % depuis 2017 à l’échelle nationale. L’amélioration est globalement de 25 % par rapport à l’année dernière. C’est du jamais vu ! La proportion de RDV obtenus a également augmenté, preuve d’un accès aux soins fluidifié grâce au fort développement du travail aidé chez les ophtalmologistes libéraux (78 % contre 63 % en 2019). La baisse des délais combinée à la hausse de la proportion des RDV obtenus contribuent à couvrir l’ensemble des besoins en soins visuels de la population française. Pour rappel, 75 % des Français sont porteurs d’équipements optiques** et 95 % de cette population est déjà suivie par un ophtalmologiste. »
Cette enquête menée grâce à des appels mystères sur le terrain, mesure les délais d’une prise de RDV par téléphone selon deux motifs de consultation pour un nouveau patient : 1/ consultation périodique et 2/ apparition de nouveaux symptômes nécessitant un examen rapproché (sans notion d’urgence). Le 1er motif a été également exploré par internet.
Le délai médian d’obtention par téléphone d’un RDV dans le cas d’un contrôle périodique continue de diminuer, passant de 43 jours en 2019 à 24 jours en 2023 (vs. 30 jours en 2022), soit 20 jours de moins par rapport à l’étude SNOF – CSA réalisée en avril-mai 2019. Si l’on regarde la moyenne, les délais ont été raccourcis de 2 semaines (48 jours vs. 68 jours en 2019). 56% des RDV sont donnés à moins d’un mois et 25 % sont obtenus en moins de 8 jours (vs. 13 jours en 2022). Ces résultats sont à mettre en perspective avec l’amélioration de la proportion de rendez-vous obtenus + 8 % depuis 2019 qui s’explique notamment par l’efficacité croissante des protocoles organisationnels et le développement rapide du travail aidé.
Dans le cas d’apparition de symptômes (scénario 2), le délai médian est passé de 10 jours en 2019 à 4 jours en 2023, soit une baisse de 60 % et le délai moyen est passé de 27 jours à 8 jours, soit une diminution de 19 jours en 4 ans (-70 %).
L’étude révèle par ailleurs que la proportion de patients renvoyés sur internet après un appel téléphonique, se réduit et est revenue à sa valeur de 2019 (environ 10 %). Une évolution positive qui montre une meilleure disponibilité des secrétaires médicaux pour une meilleure prise en charge des nouveaux patients.
La prise de RDV via un site internet prend de plus en plus d’importance en ophtalmologie et son développement devrait se poursuivre. 62% des ophtalmologistes la propose. Cette année encore, les délais de RDV sur internet sont plus courts par rapport aux délais de RDV téléphoniques et la proportion des RDV obtenus en ligne est supérieure (77% vs 72%). Ainsi, en 4 ans, le délai médian des RDV obtenus en ligne s’est amélioré de plus de trois semaines (19 vs 42 jours) et le délai moyen est passé de 61 jours à 41 jours.
La réduction des délais est une réalité dans 11 régions sur 13 par rapport à 2019 dans le cas d’un contrôle périodique : -81 jours en Normandie ; -73 jours en Bretagne, -61 jours en Centre-Val de Loire et -42 jours en Auvergne-Rhône Alpes. Dans le cas du scénario 2, toutes les régions voient leurs délais se réduire depuis 2019 : 4 jours en Normandie (-23 jours), 1 jour en Bretagne (-17 jours), 9 jours en Bourgogne Franche-Comté (-13 jours) et 5 jours en Centre-Val de Loire (-12 jours). Par internet, une nette amélioration est observée depuis l’année dernière en Occitanie, Bretagne, Hauts-de-France, Normandie, Ile-de-France, AURA, PACA et Centre-Val de Loire.
Les délais de RDV diminuent dans toutes les types d’agglomération, et particulièrement dans les villes entre 20 et 100 000 habitants.
Le SNOF dévoile également les délais de RDV téléphoniques dans les dix plus grandes villes de France. Sept villes sur dix sont passées sous la barre des 20 jours, soit trois villes de plus qu’en 2022. Par exemple, à Toulouse, un RDV sur deux est obtenu en 21 jours pour le scénario 1, soit une baisse de 59 jours et à Nice un RDV sur deux est obtenu en 13 jours, toujours pour le même scénario, soit une réduction de 1 mois par rapport à 2019.
Le docteur Thierry Bour ajoute : « En 2024 et 2025, une nouvelle baisse des délais de RDV devrait se produire par l’amélioration de certains facteurs : diminution des départs en retraite, progression du travail aidé, mise en route de nouveaux protocoles (RNM élargi et glaucome) et des nouvelles mesures réglementaires pour les orthoptistes. Il est encore possible d’optimiser davantage la fluidité du parcours de soins visuels et d’atteindre une baisse de 80 % des délais de RDV versus 2017, ce qui est l’objectif final. Pour y arriver, le SNOF a élaboré plusieurs propositions. Le véritable enjeu pour les 5 prochaines années est de s’attaquer maintenant efficacement au défi des zones sous dotées en médecins. Cela devrait être un des objectifs majeurs de la prochaine négociation conventionnelle avec l’Assurance Maladie, laquelle devrait s’ouvrir très prochainement. Les médecins spécialistes sont les premiers concernés et doivent être force de proposition au travers de leurs syndicats représentatifs comme Avenir Spé-Le Bloc. Donner les moyens d’agir aux médecins spécialistes libéraux pour améliorer l’accès aux soins des patients est un des meilleurs moyens de répondre au mécontentement actuel, lequel se traduit aujourd’hui par le mouvement de fermeture des cabinets débutant ce 13 octobre. »
Un objectif ambitieux mais atteignable d’ici 2025 au plan national et dans les 5 ans pour les zones sous-dotées en ophtalmologie avec trois mesures prioritaires proposées par le SNOF :
1. Renforcer la formation d’ophtalmologistes en ouvrant au moins 200 postes d’internes en ophtalmologie par an dans les 10 prochaines années, au lieu des 150 actuels. Développer largement les stages d’internes en libéral (phases 2 et 3) en passant de 45 postes à 150 (dont 50 docteurs Juniors) et améliorer la densité dans les régions déficitaires (en-dessous de 8 ophtalmologistes/100 000 hab.)
2. Poursuivre le développement de l’équipe de soins pluriprofessionnelle, notamment des assistants médicaux et orthoptistes autour de l’ophtalmologiste. L’objectif est d’atteindre 90 % d’ophtalmologistes en travail aidé et deux assistants par ophtalmologiste (au lieu de 78% d’ophtalmologistes en travail aidé et 1,4 assistant / médecin aujourd’hui).
3. Développer les sites secondaires médicaux pour améliorer le maillage territorial, en y associant la télémédecine, des protocoles organisationnels et de coopération avec les orthoptistes. Utiliser le zonage médecin pour débloquer des aides à l’installation pour les nouveaux cabinets en zones sous-dotées, en attendant un éventuel zonage en ophtalmologie.
*Méthodologie de l’enquête
Enquête par téléphone
Enquête réalisée en septembre 2023, en France métropolitaine, pour la cinquième année consécutive par l’institut CSA Research, auprès d’un échantillon représentatif de 2 435 médecins ophtalmologistes pour l’enquête téléphonique.
Création de deux scénarios avec un délai de prise en charge différent :
- Scénario 1 : Nouveau patient demandant un RDV pour un contrôle périodique de la vue (n = 1 234)
- Scénario 2 : Nouveau patient présentant de nouveaux symptômes (points noirs, filaments) nécessitant une consultation rapprochée, sans être une véritable urgence (n = 1 201)
Enquête en ligne
Pour la quatrième année consécutive, l’institut CSA a testé la possibilité de prendre des RDV en ligne pour 4 006 ophtalmologistes du listing.
Recherche de RDV sans critère d’urgence :
- Sélection rubrique « nouveau patient » ou « consultation d’ophtalmologie ».
La recherche s’est effectuée sur un moteur de recherche en indiquant le nom et l’adresse du médecin.
Parmi les sites de RDV en ligne, Doctolib était le plus fréquent (90%).
Les résultats ont été analysés par Mme Joy Raynaud, docteur en géographie.
** Enquête IPSOS pour le SNOF réalisée en mai 2023 sur la santé visuelle des patients
A propos du SNOF :
Créé en 1906, le SNOF a pour but « d’étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l’application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l’exercice de l’ophtalmologie ». Avec ses 2 800 adhérents, il regroupe 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour un exercice médical adapté aux ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, tout en préservant la santé des patients.
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Contacts presse :
Alice Augeraud – 01 58 65 00 54 / aaugeraud@hopscotch.fr
(Étude de l’institut CSA pour le SNOF – 2023),
analyse par le Dr Joy Raynaud, géographe spécialiste de l’accès aux soins)
#ZéroDélai #Ophtalmologie #SNOF @snof_org @snof_presidence
Communiqué de presse du 07/07/2023
Le Docteur Thierry Bour, Président du SNOF, dévoile ce matin les résultats de l’enquête* annuelle du SNOF sur le travail aidé dans les cabinets ophtalmologiques.
En 2022, 78 % des ophtalmologistes déclarent exercer en travail aidé avec un ou plusieurs assistants, une proportion en augmentation de 15 points depuis 2019. Ce modèle de collaboration sous la supervision de l’ophtalmologiste a permis, en quelques années seulement, de réduire le délai médian dans le cas d’une prise de RDV pour une consultation périodique, lequel est passé de 66 jours en 2017 à 28 jours en 2022**.
Le Dr Thierry Bour explique : « L’année 2022 peut être considérée comme la première année depuis 2019 se rapprochant d’une année « normale » en termes d’activité. La chirurgie a par exemple repris un rythme élevé (+8 % par rapport à 2021). Nous constatons parallèlement que le travail en équipe pluridisciplinaire a progressé dans tous les types de structures. En capitalisant sur la diversité des profils (orthoptistes, infirmiers, autres assistants…), l’organisation en équipe pluridisciplinaire, pionnière en Europe, permet de répondre de manière sécurisée et fluide aux besoins visuels des Français, tout en réduisant les délais de rendez-vous. »
Après une stagnation en 2020 et 2021, la proportion d’ophtalmologistes exerçant en travail aidé augmente de nouveau et atteint en 2022, 78 % vs. 71 % en 2021. Le travail aidé est moins important en secteur 1 (63 % vs. 82 % en secteur 2), ce qui justifie les contrats à l’embauche avec l’Assurance Maladie pour les orthoptistes et les assistants médicaux dans ce secteur.
Par ailleurs, si le travail aidé augmente dans toutes les classes d’âge, il est surtout plébiscité par les jeunes ophtalmologistes de moins de 40 ans qui le pratiquent à 94 %.
Présent dans toutes les structures et dans toutes les régions, les cabinets de groupe sont cependant les plus concernés par le travail aidé avec 91 % des ophtalmologistes qui le pratiquent contre 54 % dans les cabinets unipersonnels. Ces cabinets solo se situent majoritairement dans les villes petites ou moyennes (< 100 00 habitants) et doivent être soutenus.
Aujourd’hui les ophtalmologistes privilégient le travail en équipe pluridisciplinaire avec des profils professionnels variés. Une organisation aux nombreux bénéfices qui permet notamment aux médecins de consacrer davantage de temps à des tâches à haute valeur ajoutée pour les patients.
Autour des ophtalmologistes, les orthoptistes salariés (2390) restent la principale aide : 58 % des ophtalmologistes déclarent travailler avec des orthoptistes salariés, soit 5 points de plus qu’en 2021. 29 % des répondants collaborent avec des orthoptistes libéraux (25 % en 2021) principalement à temps partiel. C’est la profession la plus représentée au sein des équipes devant les infirmiers salariés (668), les opticiens salariés (517) et les 833 autres assistants médicaux en ophtalmologie (hors infirmiers et opticiens).
Le recours à d’autres types d’aides en complément des orthoptistes est de plus en plus fréquent. Ainsi, 29 % des ophtalmologistes déclarent travailler avec des infirmiers, soit une hausse de +15 % par rapport à 2021. Cette aide intervient dans la majorité des cas (95 %) en complément d’un orthoptiste et dans 49 % des cas, il y a au moins deux infirmiers par cabinet.
La collaboration avec les opticiens salariés est en hausse modérée, pratiquée à 18 % contre 14,5 % en 2021. Ici aussi, les opticiens sont généralement intégrés à une équipe d’assistants et travaillent en synergie avec les orthoptistes dans 86 % des cas et dans 51 % avec des infirmièr.es.
Preuve de la montée en puissance du travail aidé, la collaboration avec les assistants médicaux au sens large (IDE, opticiens, aide-soignants, secrétaires up-gradées) augmente de 32 % en volume en un an, signe du succès majeur du dispositif de l’Assistant Médical. Elle concerne 2019 assistants contre 1533 en 2021. Au total, 5220 professionnels assistaient les ophtalmologistes libéraux durant l’année 2022 vs. 4440 en 2021 (+18 %).
La filière visuelle fait aujourd’hui figure d’exemple en France et en Europe pour ce mode de travail novateur qui a permis à la fois de réduire les délais d’attente et d’augmenter l’offre de soins, ceci avec un nombre quasi constant d’ophtalmologistes depuis 30 ans et un temps de travail par ophtalmologiste lui aussi stable***. Et ceci dans un contexte de fort accroissement de la demande de soins : +200% depuis 40 ans (dont +400% pour le glaucome et +700% pour la cataracte). Le niveau de prévention est excellent comme en témoignent les chiffres très bas de cécité et de malvoyance par rapport aux autres pays, ainsi que le nombre de glaucomes dépistés et suivis.
Par ailleurs, d’après l’enquête SNOF / IPSOS 2023, la majorité des Français considère que la filière visuelle répond à leurs besoins tant en termes d’accès que de délivrance d’équipements optiques. Et les perspectives sont bonnes avec la baisse des départs en retraite dès 2024, et l’arrivée de nouveaux diplômés à 90 % en travail aidé. L’offre de soins devrait croître, d’autant que les contingents d’orthoptistes diplômés augmentent depuis quelques années et que leurs prérogatives ont été élargies en 2023.
Le travail aidé joue un rôle primordial dans l’amélioration des délais de RDV : ces derniers ont été réduits significativement en quelques années seulement, le délai médian dans le cas d’une prise de RDV pour une consultation périodique (non urgente) est passé de 66 jours en 2017 à 28 jours en 2022.
Le Dr Thierry Bour conclut : « Si le travail collaboratif continue de faire ses preuves, nous sommes convaincus que le parcours de soins visuels peut encore être optimisé sur l’ensemble du territoire grâce à des mesures proportionnées et durables. Le SNOF a élaboré plusieurs recommandations portant notamment sur la mise en place de mesures conventionnelles incitatives pour renforcer le déploiement de sites principaux et secondaires dans les zones sous-dotées. Le syndicat se positionne également en faveur de l’encadrement strict des centres de santé ophtalmiques et de la suppression des offres de télémédecine à visée commerciale dans les supermarchés et magasins, et sur l’instauration de règles professionnelles pour les opticiens-lunetiers et les orthoptistes à l’instar des infirmiers. »
*Méthodologie
• Enquête annuelle par questionnaire inséré dans le bulletin d’adhésion au SNOF et visant à évaluer l’équipe de soins autour de l’ophtalmologiste
• Terrain : recueil 1er janvier au 12 décembre 2022
• Particularité : retour à une activité conforme à la période avant Covid et reprise du rythme élevé de chirurgie. 1115 participants en secteur 0,1 ou 2
**Etude SNOF / CSA 2022, sur les délais de RDV
*** Etude SNOF 2023 sur le temps de travail des ophtalmologistes
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ALERTE PRESSE DU 22/05/2023
Le SNOF note avec satisfaction l’entrée en application de la loi Khattabi no 2023-378 publiée au JORF du 20 mai 2023. Elle renforce considérablement l’encadrement des centres de santé ophtalmiques et dentaires en instaurant de nouveaux moyens de contrôle à destination des ARS, des CPAM et du Conseil de l’Ordre. Cette loi intervient dans un contexte de hausse de pratiques abusives et illégales (fraudes massives, abus de cotation, actes non pertinents ou fictifs, personnel non habilité…) observées dans certains centres de santé ophtalmiques et dénoncées par le SNOF depuis plus de 4 ans. Ces dérives causent d’importants préjudices financiers à l’Assurance Maladie et mettent en danger la santé des patients.
Thierry Bour, Président du SNOF déclare : « Nous nous réjouissons de la promulgation de ce texte et de l’écoute attentive des parlementaires de tous bords. Il faut saluer particulièrement l’implication déterminée de la Présidente de la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée nationale et du député T. Bazin. Nous sommes notamment satisfaits du rétablissement de l’agrément des ARS pour l’ensemble des centres ayant une activité ophtalmologique ou orthoptique, de l’obligation d’identification des médecins dès la prise de RDV et de la création d’un comité médical responsabilisant les acteurs. Nous souhaitons à présent que sa mise en application effective se fasse le plus rapidement possible et nous espérons que les contrôles et les sanctions seront suffisamment dissuasifs pour restaurer un cercle vertueux dans ces centres au service de la santé visuelle des patients. »
Les principales mesures de la loi :
1. Rétablissement d’une procédure d’agrément pour les activités ophtalmologiques
Le texte rétablit l’agrément des agences régionales de santé (ARS) pour l’ouverture des centres de santé dentaires et ophtalmologiques. Il le rend également obligatoire pour les centres orthoptiques. Cet agrément, délivré provisoirement pour 6 mois, doit devenir définitif au bout de 12 mois, après une possible visite de contrôle inopinée. Les centres déjà existants à la date de la promulgation de la loi auront six mois pour déposer leur demande d’agrément. Aucun centre existant ne pourra dispenser de soins sans agrément définitif à l'issue d'un délai de 30 mois.
2. Renforcement du contrôle et des sanctions
Afin de limiter les dérives d’exercice, la loi oblige les centres de se doter d’un comité ophtalmologique référent composé des médecins y travaillant. Il est chargé de contrôler la qualité et la sécurité des soins, et il doit informer les ARS en cas de manquement.
Par ailleurs, pour mettre fin à l'opacité entourant les professionnels exerçant dans ces centres, les diplômes et les contrats de travail de l’ensemble des soignants qui y exercent devront être fournis au conseil départemental de l’Ordre des médecins. L’identification des professionnels par les patients doit être assurée dès la prise de RDV. Les gestionnaires des centres devront également transmettre, tous les ans, à l'ARS leurs comptes financiers.
En cas de manquement sérieux du centre de santé à ses obligations et de non-respect de l’injonction du directeur général de l’ARS pour le faire cesser, une amende administrative jusqu’à 500 000 € et 5000 € d’astreinte journalière peut être prononcée avec publication sur les sites internet des autorités sanitaires et du centre de santé.
Enfin, un registre national des suspensions et des fermetures sera créé pour permettre aux ARS de vérifier les antécédents des gestionnaires. Il sera par ailleurs, impossible pour le dirigeant d’exercer sa fonction en cas d’intérêt direct ou indirect avec des entreprises privées délivrant des prestations rémunérées à la structure gestionnaire.
3. Suivi renforcé des pratiques de facturation
Avec la loi Khattabi, la certification des comptes du centre de santé par un commissaire aux comptes devient obligatoire, suivant des modalités à préciser par décret. Enfin, le texte précise qu’ils ne pourront plus demander le paiement intégral anticipé des soins qui n’ont pas encore été dispensés.
Les ARS et les CPAM disposeront dorénavant d’un panel important de mesures préventives et répressives pour contrôler les dérives potentielles de pratique professionnelle et/ou de facturation dans ces centres. Certaines mesures demanderont la publication d’un décret complémentaire, mais plusieurs, comme l’obligation des RDV nominatifs, sont d’application immédiate.
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Créé en 1906, le SNOF a pour but « d’étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l’application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l’exercice de l’ophtalmologie ». Il regroupe 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour un exercice médical adapté aux ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, tout en préservant la santé des patients.
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Les Français se déclarent préoccupés
par le suivi de leur santé visuelle (59 %)
et s’adressent en priorité à leur ophtalmologiste (75 %)
Ils sont porteurs à 75 % d’équipements optiques
Etude SNOF- IPSOS
Communiqué de presse du 4/05/2023
Le SNOF dévoile les enseignements de la 2e édition de son étude « Les Français et leur santé visuelle », réalisée par IPSOS auprès de 3000 personnes*. Les résultats révèlent que 59 % des Français sont préoccupés par le suivi de leur santé visuelle et qu’ils considèrent que la filière visuelle répond à leurs besoins tant en termes d’accès que de délivrance d’équipements optiques.
Les attentes concernant les délais de rendez-vous et de trajets sont cohérentes avec ce qui est constaté sur le terrain. En 2022, la majorité des RDV non urgents est fixée à moins d’un mois**. Et depuis 2017, les délais pour un rendez-vous non urgent ont été diminués de près de 60 %.
Synthèse de l’étude :
• La préoccupation des Français pour leur santé visuelle est en hausse (59 % vs. 57 % en 2022) et pour cause : 3 Français sur 4 déclarent porter des solutions correctrices ;
• Pour leur parcours de soins, les patients considèrent l’ophtalmologiste comme garant de leur santé visuelle (75 %) et continuent de s’adresser à lui en priorité ;
• 48 % des Français estiment à plus d’un mois le délai d’attente normal pour un RDV sans urgence, situé idéalement à 30 minutes et moins de chez eux pour 65 % d’entre eux ;
• 78 % ont déjà entendu parler du remboursement 100% Santé pour les lunettes et 23 % des porteurs en ont bénéficié
Pour le Dr Thierry Bour : « Cette année encore et pour la deuxième année consécutive, la grande enquête menée avec IPSOS auprès de 3000 répondants sur la santé visuelle des Français confirme les remontées terrain : l’ophtalmologie est en train de devenir une des spécialités les plus accessibles. Fruits des efforts de la filière, les besoins réels des Français en matière d’accès et de délivrance d’équipements optiques sont aujourd’hui satisfaits sur une grande partie du territoire. Par ailleurs, il faut se donner le temps d’évaluer les effets des nouvelles mesures prises en faveur des orthoptistes. L’heure n’est donc plus à la multiplication anarchique des propo¬sitions d’accès « innovants » mais bien de continuer à assurer une prise en charge satisfaisante des patients avec le maximum de sécurité sanitaire et un suivi médical correct. Pour leurs problèmes oculaires, les patients ont besoin avant tout de voir des ophtalmolo¬gistes et en vrai ! »
La santé visuelle est un sujet qui préoccupe de plus en plus les Français : 75 % d’entre eux déclarent porter une correction optique (lunettes correctrices, lentilles…). Cette proportion de porteurs augmente assez logiquement avec l’âge : 49 % des 18-24 ans sont équipés, et jusqu’à 89 % pour les 55-75 ans.
Les porteurs d’équipements sont les plus concernés par leur santé visuelle (64 %). A l’inverse, les Français qui n’en portent pas se disent moins préoccupés 44 %. Un chiffre en augmentation par rapport à l’année dernière (+8 points).
Concernant leur type de correction, la majorité des répondants déclare porter des lunettes délivrées par un opticien sur ordonnance (72 %), un chiffre stable par rapport à l’année passée. Si les lentilles de contact arrivent en deuxième position (13 % vs 10 % en 2022), juste avant les lunettes de lecture (13 % vs. 8 % en 2022), l’étude révèle une évolution marquante pour les porteurs de lentilles. Ainsi, parmi les porteurs de corrections optiques, on observe un boom par rapport à 2022 du taux d’équipement dans la plupart des tranches d’âge passant de 23 % à 31 % pour les 18-24 ans (+8 points) et de 26 % à 31 % pour les 25-34 ans (+5 points).
L’équipement visuel de correction utilisé le plus souvent par les interviewés date dans la plupart des cas de 2 ans ou moins (70 % vs 69 % en 2022). A noter que les femmes sont plus nombreuses à déclarer un matériel récent de moins d’un an que les hommes (33 % vs 26 %). Ce taux est homogène entre les régions (67 à 72 %) et les différents types d’agglomération (y compris les petites : 69 %).
Enfin, on ne note pas de sous-équipement en lunettes dans les zones de moins de 20 000 habitants (74 % équipés) par rapport aux agglomérations de plus de 100 000 habitants (71 %).
Lorsqu’il s’agit de leur santé visuelle, 75 % des Français s’adressent prioritairement à leur médecin ophtalmologiste, garant de la filière visuelle. Un chiffre en hausse par rapport à l’année dernière. A l’inverse, le nombre de répondants qui déclarent s’adresser en priorité à leur médecin généraliste reste stable (5 %) et de moins en moins de Français choisissent de s’adresser directement à un opticien (12 % contre 14 % en 2022). Les orthoptistes, quant à eux, comptabilisent 2 % des répondants, mais 4 % entre 18 et 44 ans.
Cette confiance des Français envers leur médecin ophtalmologiste justifie pour la grande majorité des répondants la nécessité de devoir se déplacer substantiellement pour consulter un ophtalmologiste. Dans le détail, 65 % des Français désirent pouvoir se rendre chez leur ophtalmologiste en 30 minutes maximum, et un tiers des Français (35 %) irait jusqu’à 45 minutes ou plus de temps de trajet. A noter que les résultats de l’étude mettent en lumière un lien étroit entre accessibilité et offre des transports et infrastructures. Ainsi, les habitants les plus ruraux (habitants des villes de moins de 20 000 habitants) sont plus enclins à accepter une durée de trajet de 45 minutes ou plus (42 %) que les habitants des grandes agglomérations.
Concernant les délais de RDV, les Français sont plus nombreux qu’en 2022 (48 % vs. 39 %) à considérer comme normal d’obtenir un RDV (hors urgence) avec leur praticien au-delà d’un mois (entre 1 et 2 mois pour 27 % vs. 20% des répondants en 2022, et plus de 2 mois pour 21 % vs. 19 % d’entre eux en 2022).
A l’inverse, 50 % des Français souhaitent obtenir un RDV sans urgence en moins d’un mois vs. 59 % en 2022. Des attentes qui sont en phase avec les progrès réalisés par le SNOF ces dernières années, puisque la dernière étude dédiée aux délais de RDV menée par le CSA pour le SNOF révélait qu’en 2022, la majorité des RDV non urgents est fixée à moins d’un mois. Depuis 2017, les délais de RDV ont été divisés par 3 et d’un tiers depuis 2019.
Si 78 % des répondants ont déjà entendu parler du remboursement 100 % santé pour les lunettes, seuls 21 % ont bénéficié d’un remboursement du 100% santé optique et 15 % dans le panier A sans reste à charge. Ce taux est plus important auprès des plus jeunes 28 % ou des CSP- (18 %).
Des résultats qui montrent que les dispositifs pour favoriser la distribution de lunettes existent et sont connus, mais qu’ils sont encore sous utilisés. En pratique, 76 % des répondants sont remboursés par leur complémentaire santé en totalité ou partiellement. Ce sont plus souvent des personnes âgées de 45 ans et plus (80 %), ou des CSP+ (78 %). Une minorité (8 %) n’a pas accès au remboursement car ne rentrant pas dans les critères ou ne l’ayant pas demandé (13 % chez les 18-24 ans).
*Source : étude Ipsos / SNOF mai 2023. Méthodologie de l’enquête : étude réalisée en ligne du 6 au 11 avril auprès d’un panel de 3000 répondants âgés de 18 à 75 ans représentatif de la population française selon la méthode des quotas
**Source : étude CSA/SNOF décembre 2022
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#Téléconsultation #Téléexpertise #Télémédecine #Ophtalmologie #Orthoptie
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Le Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF) et le Syndicat National Autonome des Orthoptistes (SNAO) tiennent à rappeler fermement les bases et les principes de la téléconsultation en ophtalmologie, et s’opposent à certaines mauvaises pratiques ne garantissant pas la qualité, la pertinence et l’indépendance de cette pratique à distance. Depuis plusieurs mois, le SNOF et le SNAO constatent que les offres de télémédecine débridées et non conformes se multiplient, par exemple dans des lieux commerciaux ou avec une pseudo téléexpertise « robotisée », sous prétexte d’amélioration à l’accès aux soins. Les orthoptistes et les ophtalmologistes y servent souvent d’alibi.
La pandémie de Covid a certes permis le développement de nouvelles pratiques de télésanté au bénéfice des patients. Ainsi la téléconsultation en ophtalmologie a commencé à se déployer réellement et le télésoin a été autorisé aux orthoptistes. L’urgence de la situation a justifié temporairement de tolérer des pratiques allant au-delà de la réglementation. L’avenant 9 de la Convention Médicale du 1er avril 2022 a élargi et assoupli les indications de la télémédecine tout en les cadrant. Il en est de même pour l’avenant 14 de la Convention des orthoptistes qui a autorisé et précisé les indications du télésoin. L’évolution vers un état endémique du Covid doit ramener les pratiques vers un respect de la réglementation et la recherche d’une efficience au profit des patients.
Thierry Bour, Président du SNOF, déclare : « Nous rappelons qu’une téléconsultation est un acte médical qui doit se passer en visio simultanée entre le patient et l’ophtalmologiste et que ce dernier doit être identifiable par le patient dès sa demande de téléconsultation. La téléconsultation « asynchrone » n’existe pas et il ne suffit pas d’afficher « un ophtalmologiste partenaire ». De plus, comme cela est rappelé régulièrement par le Conseil de l’Ordre des médecins, sauf cas particulier, une téléconsultation doit pouvoir être suivie par une consultation présentielle pour les cas le nécessitant, si possible avec le même médecin. Le principe général reste un suivi alterné téléconsultation – consultation présentielle avec le même médecin, d’où la nécessité pour ce dernier d’exercer à une distance compatible avec cette consultation en présentielle. »
Mélanie Ordines, Présidente du SNAO, ajoute : «L’intervention d’un orthoptiste à distance n’est pas prévue par la réglementation en dehors du télésoin. Celui-ci nécessite une connaissance présentielle du patient dans les 12 mois antérieurs par le même orthoptiste et ne peut concerner un bilan visuel.
Les deux organisations syndicales s’opposent au développement de la télémédecine dans des lieux commerciaux. Cette situation crée de la confusion dans l’esprit des patients et ne respecte pas la notion de territorialité et d’alternance du suivi en présentiel. Son but principal est mercantile. La qualité et l’efficacité du suivi médical nécessite de voir régulièrement le même médecin et non un pool interchangeable, et ceci dans un lieu dépourvu d’intérêt commercial.
Mélanie Ordines et Thierry Bour poursuivent : « Nous invitons les ophtalmologistes et les orthoptistes à ne pas répondre aux offres de salariat en télémédecine qui ne respecteraient pas la réglementation, la déontologie et l’intérêt des patients. Nous appelons enfin tous les acteurs à être très attentifs à l’ensemble de ces éléments. »
Une profonde réorganisation des cabinets d’ophtalmologie et de la pratique de l’orthoptie est en cours. Certaines évolutions ne sont qu’au début de leur déploiement (primo-prescription des équipements optiques chez les 16-42 ans par les orthoptistes, sites secondaires en ophtalmologie) ou ne sont pas encore en application (dépistage chez l’enfant, protocole de coopération RNM rénové). Le développement de la télémédecine doit se faire en cohérence avec ces évolutions, notamment dans les zones sous-dotées où les besoins de prise en charge présentielle des patients sont souvent plus importants que dans les grandes villes. La télémédecine doit s’intégrer dans un circuit global de prise en charge et de continuité des soins des patients et non être une fin en soi, ni un business.
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Créé en 1906, le SNOF a pour but « d’étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l’application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l’exercice de l’ophtalmologie ». IL regroupe près des 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
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A propos du SNAO : Syndicat National Autonome des Orthoptistes :
Seul syndicat représentatif de la profession, le SNAO promeut et défend la profession et les intérêts professionnels et sociaux de ses adhérents depuis plus de 60 ans.
Le SNAO accompagne les orthoptistes tout au long de leur carrière au travers de formations de qualité sur les nouvelles pratiques, il renforce la considération et l dignité attachées au titre d’Orthoptiste.
Le syndicat établi et entretient des relations utiles avec les partenaires de santé français et étrangers, et les ministères publiques.
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Pour le SNOF :
Alice Augeraud – 01 58 65 00 54 / aaugeraud@hopscotch.fr
Victor Brochet – 01 4134 23 08 / vbrochet@hopscotch.fr
Pour le SNAO :
Mélanie Ordines - 07 88 94 23 53 / presidence.snao@orthoptiste.pro
Communiqué de presse du 27/01/2023
Pour la première fois en France dans le domaine de la santé, le SNOF, accompagné du CNOM (Conseil National de l’Ordre des Médecins) et de la CNAM (Caisse National d’Assurance Maladie), a obtenu, par décision de justice, l’obligation pour les fournisseurs d’accès à internet (Orange, Bouygues Telecom, Free, SFR) de suspendre l’accès au site Ophtalmos.io pendant un an en France. Par cette décision, le Tribunal Judiciaire de Paris, reconnaît que les services proposés par le site Ophtalmos.io pourraient être constitutifs d’infractions pénales d’exercice illégal de la médecine, d’escroquerie, de faux et usage de faux, mais également de pratiques commerciales trompeuses au préjudice des patients et des ophtalmologues.
Thierry Bour, Président du SNOF, déclare : « Nous nous félicitons de cette décision qui reconnaît le préjudice subi par les ophtalmologues et les patients par ces pratiques frauduleuses et peu scrupuleuses.
Les mesures de blocages assignées aux fournisseurs d’accès à Internet sont une première en France dans le domaine de la santé et le seul moyen d’arrêter ce site de nuire. L’ophtalmologie est une spécialité médicale : la prescription de lunettes et de lentilles de contact se doit d’être sécurisée, c’est en tout cas notre conviction. Je suis satisfait qu’aujourd’hui elle soit reconnue et actée par la justice. »
Depuis 2021, le site a délivré plusieurs dizaines de milliers d’ordonnances frauduleuses de lunettes et lentilles de contact avec usage de fausses signatures de médecins « européens ». Après une première mise en demeure à l’été 2022 qui avait conduit à la disparition du site, il apparaît de nouveau et à l’identique disant être hébergé par la société OVH. En janvier 2023, le Tribunal Judiciaire de Paris statuant en procédure accélérée au fond, enjoint aux quatre fournisseurs d’accès à Internet, dans un délai de 15 jours et pendant un an, d’empêcher l’accès de ce site, à partir du territoire français et à leurs abonnés situés sur ce territoire.
Cette décision est une victoire pour le SNOF, qui ne cesse de lutter contre les pratiques frauduleuses qui portent atteinte à la profession médicale et représentent un danger pour la santé visuelle des patients. Le SNOF s’est positionné comme lanceur d’alerte dans le cas des facturations abusives dans les centres de santé en ophtalmologie et continue de lutter contre ces pratiques de type commercial afin de garantir un parcours de soins sécurisé. L’Assurance Maladie vient d’ailleurs d’annoncer le déconventionnement en région parisienne de deux centres de santé facturant des actes fictifs.
Le SNOF s’étonne que plusieurs dizaines de magasins d’optique aient conseillé l’utilisation de ce site sans propriétaire identifié à leurs clients, tout en ayant conscience de son caractère manifestement frauduleux, du contournement de la législation et de l’absence de dépistage pathologique associé. Le SNOF va déposer plainte contre X auprès du Procureur de la République de Paris pour faux, usage de faux, escroquerie, exercice illégal de la médecine et complicité d’exercice illégal de la médecine.
A propos du SNOF :
Créé en 1906, le SNOF a pour but « d’étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l’application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l’exercice de l’ophtalmologie ». Avec ses 2 900 adhérents, il regroupe 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour un exercice médical adapté aux ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, tout en préservant la santé des patients.
@snof_org
Contacts presse :
Alice Augeraud – 01 58 65 00 54 / aaugeraud@hopscotch.fr Victor Brochet – 01 41 34 23 08 / vbrochet@hopscotch.fr
(Étude de l’institut CSA pour le SNOF – 2022),
analyse par le Dr Joy Raynaud, géographe spécialiste de l’accès aux soins)
#ZéroDélai #Ophtalmologie #SNOF @snof_org @snof_presidence
Communiqué de presse du 02/12/2022
Le Docteur Thierry Bour, Président du SNOF, dévoile ce matin les résultats de l’édition 2022 de l’étude CSA/SNOF sur les délais de RDV en ophtalmologie*. Cette enquête menée grâce à des appels mystères sur le terrain, mesure les délais selon 2 motifs de consultation pour un nouveau patient : 1/ lors d’une consultation périodique et 2/ en cas d’apparition de nouveaux symptômes nécessitant un examen rapproché (sans notion d’urgence), via une prise de RDV par téléphone. Le 1er motif a été également exploré par internet.
Cette année encore, l’enquête confirme que le délai médian pour obtenir un RDV a nettement diminué depuis 2019, passant de 43 à 28 jours (-15 jours). Ces résultats sont d’autant plus significatifs qu’ils s’inscrivent dans un contexte particulier marqué par le pic de départs à la retraite des ophtalmologistes et par une hausse des demandes de RDV suite à des retards de soins lors de la pandémie (notamment soins chirurgicaux).
Le Dr Thierry Bour déclare : « La baisse des délais constatée depuis 2019, et confirmée par d’autres enquêtes, intervient alors que les nouvelles mesures de primo-prescription par les orthoptistes ne sont pas encore en application. Face à ce constat, il faudra évaluer leurs effets dans les prochaines années sur l’offre de soins, avant d’en décider d’autres. C’est pourquoi nous félicitons les pouvoirs publics d’avoir légiféré dans le PLFSS en faveur d’un meilleur encadrement des téléconsultations afin d’éviter de retomber dans des travers mis en évidence dans certains centres de santé ophtalmiques. La priorité aujourd’hui est de définir les aides conventionnelles destinées à améliorer l’offre ophtalmologique dans les zones sous-dotées, notamment par la mise en place de sites secondaires dépendant de pôles d’ophtalmologie libérale et d’équipes de soins spécialisées.»
Dans le cas d’apparition de symptômes (scénario 2), le délai médian est passé de 10 jours en 2019 à 5 jours en 2022, soit une baisse de 5 jours en 3 ans et de 3 jours en 1 an. A noter cependant que si les délais s’améliorent, la proportion de RDV obtenus sur ce scénario a diminué de 7 % depuis 2019. Une situation qui s’explique notamment par un rattrapage des interventions chirurgicales qui n’ont pas pu être réalisées lors de la pandémie, ce qui laisse moins de temps pour les consultations.
Par ailleurs, l’écart de délai entre les médecins de secteurs 1 et 2 s’est fortement réduit. Il est aujourd’hui de 4 jours contre 24 en 2019 (-20 jours) pour les RDV non-urgents et est identique dans les 2 secteurs pour le scénario semi-urgent (5 jours).
La prise de RDV via un site internet combinée à la réorganisation des cabinets en équipe pluridisciplinaire continue de porter ses fruits. En 3 ans, les délais se sont améliorés de plus de deux semaines (26 vs 42 jours) et la proportion de RDV obtenus a augmenté de +25 %. Consciente du potentiel de développement des RDV via un site internet, la filière visuelle fait aujourd’hui figure d’exemple : plus de 2 257 ophtalmologistes proposent ce service. Un atout qui participe à réduire les délais de RDV en ophtalmologie. 10 % des RDV sont donnés en deux jours et 25 % dans les 7 jours pour les demandes de soins non urgents.
L’étude révèle par ailleurs que depuis 2020, de moins en moins de patients sont renvoyés sur internet après un appel téléphonique : 9 % en 2022 vs 30 % en 2020. Une évolution positive qui montre une meilleure disponibilité des secrétaires médicaux et évite une fracture numérique pour certains patients âgés.
La réduction des délais est une réalité dans 10 régions sur 13 par rapport à 2019 dans le cas d’un contrôle périodique : (-89 jours) en Normandie ; (-75 jours) en Bretagne, (-54 jours) en Centre-Val de Loire et (-34 jours) en Auvergne-Rhône-Alpes. Dans le cas du scénario 2, c’est 11 régions sur 13 qui ont vu leur délai se réduire : Normandie (-26 jours), Bourgogne Franche-Comté (-19 jours), Centre-Val de Loire (-13 jours) et Pays de la Loire (- 12 jours). Par internet, le constat est le même. Les délais dans les zones rurales et les unités urbaines continuent de s’améliorer quel que soit le scénario. En cas d’apparition de symptômes, les délais ont fortement diminué dans les communes rurales et urbaines de 20 000 habitants (délais de RDV de seulement 2 jours). Une situation encourageante en vue du règlement des délais en zones sous-denses.
Le SNOF dévoile également les délais de RDV téléphoniques dans les dix plus grandes villes de France. Montpellier, Lyon et Nantes observent par exemple des délais raccourcis de plus d’un mois et Nice et Lille, de près de 3 semaines (scénario 1). Dans le cas du scénario 2, Toulouse fait figure d’exemple avec une forte amélioration (-51 jours). En revanche, l’étude révèle que depuis 2019, les délais de RDV sur l’agglomération parisienne n’ont pas évolué, ce qui semble remettre en cause l’effet positif de l’ouverture de nombreux centres de santé ophtalmiques pour améliorer l’accès aux soins.
Le docteur Thierry Bour ajoute : « La baisse drastique du nombre d’ophtalmologistes prévue par la DREES et pouvant conduire à un effondrement de l’offre de soins oculaires, n’a pas eu lieu. Les ophtalmologistes ont su faire preuve d’adaptation pour stabiliser l’offre de soins oculaires sur l’ensemble du territoire tout en améliorant les délais de RDV et ce malgré un contexte soutenu de départs à la retraite des ophtalmologistes. La suppression, votée dans le PLFSS, des cotisations pour le cumul-emploi retraite devrait contribuer à maintenir des médecins en activité dans les années à venir. »
Depuis 2017, les délais de RDV en ophtalmologie ont baissé de 50 % en moyenne grâce aux efforts réalisés au sein de la filière. Afin de poursuivre cette dynamique et aller plus loin dans l’objectif d’assurer un accès fluide des patients aux soins oculaires sur l’ensemble des territoires, le SNOF dévoile plusieurs propositions. L’objectif est d’atteindre 80 % de réduction des délais médians de RDV, soit 15 jours pour le scénario 1 et 3 jours pour le scénario 2.
Des objectifs ambitieux mais atteignables d’ici 2-3 ans au plan national et dans les 5 ans pour les zones sous-dotées en ophtalmologistes grâce aux 8 mesures proposées par le SNOF :
1. Evaluer l’impact de la mise en place de la primo-prescription pour les orthoptistes des lunettes et lentilles de contact pour les patients âgés de 16 à 42 ans pour les faibles amétropies. Elle devrait aussi contribuer à la baisse des délais de RDV d’autant que près de 500 orthoptistes seront validés par an dans les prochaines années. La mesure entre en application en cette fin 2022. Cela nécessitera probablement 2-3 années de recul.
2. Tenir compte du développement des protocoles organisationnels et des protocoles de coopération sans présence de l’ophtalmologiste, mais avec analyse du dossier par lui-même (RNO, OPG&GO, RNM, glaucome).
3. Une télémédecine (téléconsultation + télé-expertise) éthique dans des lieux médicaux ou neutres, ainsi que le renouvellement des équipements optiques par les orthoptistes pourront également avoir un impact sur les délais de RDV, notamment pour les demandes de soins rapprochés. Une alternance avec des consultations médicales présentielles reste indispensable.
4. Améliorer la démographie des ophtalmologistes, comme cela est conseillé par le rapport IGAS-IGAESR, pour assurer la couverture territoriale et le renouvellement des générations – alors que la France est désormais sous la moyenne européenne.
a. Au moins 200 postes d’internes par an dans les 10 prochaines années
b. Développer les stages d’internes en libéral (phases 2 et 3)
c. Augmenter la densité dans les régions déficitaires (en-dessous de 8 oph/100 000 hab.).
5. Poursuivre le développement de l’équipe de soins autour de l’ophtalmologiste. Le travail aidé garde un potentiel important de développement et il est le garant du maintien d’un dépistage effectif et de qualité des pathologies oculaires, très souvent silencieuses initialement.
6. Développer les cabinets secondaires pour un meilleur maillage territorial, avec une présence au moins à temps partiel d’ophtalmologistes, en y associant la télémédecine et les orthoptistes (protocoles organisationnels à distance). Utiliser le nouveau zonage des ARS pour débloquer des aides à l’installation de nouveaux cabinets en zones sous-dotées. Ces sites secondaires trouveront une plage privilégiée au sein des pôles d’ophtalmologie libérale et des équipes de soins spécialisées (2 ont été créées récemment en ophtalmologie).
7. Renforcer l’ouverture de plages de RDV à délais courts notamment grâce aux logiciels en ligne et à l’adhésion au service d’accès aux soins (SAS).
8. Améliorer le renouvellement des équipements optiques chez l’opticien, sous condition d’un vrai échange d’information en retour, notamment au travers d’outils numériques comme l’e-prescription et la messagerie sécurisée.
La présentation est disponible en cliquant ici
*Méthodologie de l’enquête
Enquête par téléphone
Enquête réalisée en septembre 2022, en France métropolitaine, pour la quatrième année consécutive par l’institut CSA Research, auprès d’un échantillon représentatif de 2610 médecins ophtalmologistes pour l’enquête téléphonique et de 2029 pages de RDV en ligne nominatives
Création de deux scénarios avec un délai de prise en charge différent :
- Scénario 1 : Nouveau patient demandant un RDV pour un contrôle périodique de la vue (n = 1 300)
- Scénario 2 : Nouveau patient présentant de nouveaux symptômes (points noirs, filaments) nécessitant une consultation rapprochée, sans être une véritable urgence (n = 1 310)
Enquête en ligne
Pour la quatrième année consécutive, l’institut CSA a testé la possibilité de prendre des RDV en ligne pour 4 145 ophtalmologistes du listing.
Recherche de RDV sans critère d’urgence :
- Sélection rubrique « nouveau patient » ou « consultation d’ophtalmologie ».
La recherche s’est effectuée sur un moteur de recherche en indiquant le nom et l’adresse du médecin.
Parmi les sites de RDV en ligne (2029 explorés), Doctolib était le plus fréquent et en second Alaxione.
Les résultats ont été analysés par Mme Joy Raynaud, docteur en géographie.
Contacts presse :
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Communiqué du 26 octobre 2022
2022 Télécabines dans les magasins d’optique : une offre de « téléconsultation ophtalmologique » inadéquate et inutile
Suite au projet, annoncé ces derniers jours par une enseigne d’optique, de déploiement d’une offre de téléconsultation ophtalmologique dans des magasins d’optique, le SNOF alerte sur l’incongruité et la dangerosité de mettre en place dans des structures commerciales de véritables postes d’examen avec du matériel médical.
Thierry Bour, Président du SNOF, déclare « L’expérience actuelle de centres de santé ophtalmiques déviants dirigés par des gérants sans connaissance médicale nous rend méfiants. Cette pratique ne contribue en rien à l’accès aux soins, la demande en équipements optiques est déjà satisfaite sur l’ensemble du territoire : 20 millions de paires de lunettes sont ainsi délivrées chaque année grâce notamment au renouvellement de l’ordonnance qui a déjà fait ses preuves, soit 30% de plus qu’en Allemagne, pays de 83 millions d’habitants. Dans les zones sous-dotées, les besoins sont avant tout médicaux et la plupart des prises en charge (glaucome, DMLA, cataracte, diabète…) nécessitent une consultation en présentiel et le respect du parcours de soins. C’est pourquoi, le SNOF a élaboré plusieurs propositions pour favoriser les installations et développer les sites secondaires à même de répondre à tous les besoins visuels des patients, y compris en télémédecine, tout en sécurisant le parcours de soins. Dans l’offre de téléconsultation chez l’opticien, il s’agit très majoritairement d’ophtalmologistes lointains et inconnus du patient, salariés d’une plateforme, sans suivi. »
Cette offre de « téléconsultation ophtalmologique » en magasin d’optique est affichée comme se déroulant dans un espace dédié et sans obligation d’achat. Mais la communication du dirigeant de l’enseigne appuie fortement sur l’intégration de cette offre de téléconsultation dans le magasin. L’objectif est donc bien de développer le chiffre d’affaires de l’enseigne et d’inciter le client à consommer des équipements optiques, remboursés par ailleurs par l’Assurance Maladie et les complémentaires santé.
L’ophtalmologiste qui intervient lors du processus devient de fait un fournisseur d’ordonnances optiques sur incitation de l’opticien auprès de ses clients. Il intervient ainsi dans l’équilibre économique du magasin d’optique et crée une situation de concurrence déloyale vis-à-vis des magasins aux alentours, outre le fait qu’il se trouve en situation de compérage. Dans l’organisation annoncée, le médecin n’est pas en situation de proposer ou de décider de la téléconsultation. Il subit une décision prise en amont entre l’opticien et son client. Or, l’opticien, formé en 2 ans par un BTS d’optique-lunetterie et dépourvu de règles professionnelles, n’est pas habilité à proposer de téléconsultation.
La Charte de bonnes pratiques de la téléconsultation édictée en avril 2022 et publiée sur le site ameli.fr précise : « La consultation en présentiel doit ainsi être privilégiée dans les situations où elle est possible. Le recours à la téléconsultation relève de la décision du médecin qui doit juger de la pertinence d’une prise en charge médicale à distance plutôt qu'en face à face. (…) Toute installation d’une télécabine dans un territoire donné doit être régulée selon le Conseil National de l’Ordre des médecins. (…) Les offreurs de solutions de télésanté́ doivent respecter l’ensemble des conditions de la présente Charte, mentionnées ci‐dessus, et tenir compte des préconisations du Conseil National de l’Ordre des médecins établies dans son rapport sur le Mésusage de la télémédecine ».
Par ailleurs, les ordonnances optiques sont renouvelables depuis de nombreuses années (pendant 5 ans de 16 à 42 ans et 3 ans au-delà de 42 ans) et doivent permettre de faire face à la quasi-totalité des situations pour la délivrance de lunettes. Une dérogation pour les cas d’urgence est même prévue dans la réglementation. De plus, très prochainement, les orthoptistes vont pouvoir prescrire des équipements optiques dans certaines situations.
Thierry Bour, Président du SNOF rappelle : « Malgré une obligation règlementaire, seulement une petite minorité d’opticiens fait le retour d’information vers l’ophtalmologiste en cas de renouvellement des lunettes avec le dispositif de l’ordonnance renouvelable. Par ailleurs, les contrôles réalisés par la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes dans le cadre du 100% Santé ont relevé un taux élevé de non-conformité. Ces problèmes sont à régler de façon prioritaire. Nous demandons à la représentation nationale actuellement réunie pour l’examen du PLFSS de mieux encadrer les pratiques de téléconsultation (article 28) et d’interdire les offres à vocation commerciale. »
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Communiqué de presse du 12/09/2022
Depuis plusieurs années, le SNOF met en œuvre un plan visant à réduire les délais de rendez-vous dans les cabinets libéraux d’ophtalmologie. Celui-ci a porté ses fruits grâce au développement du travail aidé et de la délégation des tâches, avec à la clé des délais de rendez-vous réduits de 40 jours depuis 2017*. Afin d’optimiser davantage l’offre de soins tant pour les délais de RDV que pour la répartition territoriale, Thierry Bour, Président du SNOF, révèle aujourd’hui les résultats d’une nouvelle enquête** portant sur les premières installations, la démographie des ophtalmologistes et leur répartition sur le territoire. Dans un contexte marqué par les tensions entre l’offre et la demande de soins auprès des médecins spécialistes, cette étude montre qu’un rééquilibrage de l’offre de soins en ophtalmologie est bien en train de s’opérer sur tout le territoire. Afin de soutenir son développement, le SNOF propose un plan pour éliminer, dans les 5 ans, les zones sous-dotées en ophtalmologistes.
Thierry Bour, Président du SNOF, déclare : « La vague non-compensée des départs à la retraite des ophtalmologistes prévue par la DREES et devant conduire à un effondrement de l’offre de soins oculaires, n’a pas eu lieu, bien au contraire. Le développement de l’activité après 65 ans, associée à l’arrivée d’ophtalmologistes étrangers et l’accélération du développement du travail aidé depuis 2015, ont permis de stabiliser l’offre médicale sur l’ensemble du territoire. Les mesures coercitives à l’installation, envisagées par certains parlementaires, apparaissent comme inutiles et inadaptées, et pourraient même être contre-productives pour un accès aux soins équitable et sécurisé des Français. »
Les résultats de l’enquête menée par le SNOF confirment que la démographie des ophtalmologistes continue de se renforcer. Ainsi, les flux des installations ont fortement augmenté ces quatre dernières années pour totaliser 821 nouvelles installations (hors hôpital), soit plus de 200 en moyenne par année depuis 2018. D’après les prévisions, à partir des données de la CARMF, de la DREES et du CNOM, la part des nouveaux arrivants devrait s’équilibrer avec le nombre des départs à la retraite jusqu’en 2023, puis dépassera nettement ces départs en retraite en 2025.
Bien que les premières installations soient nombreuses en ville, où se trouve 80 % de la population, on observe un bon maillage sur l’ensemble du territoire et notamment dans les zones considérées comme les plus problématiques. Ainsi 28 % des installations entre 2018 et 2021 se sont produites sur les « zones d’intervention prioritaires (ZIP) » concernées par des aides conventionnelles. Elles sont la preuve que l’application du nouveau zonage médecin de 2022 offre un cadre intéressant pour stimuler l’installation de nombreux jeunes ophtalmologistes sur ces zones sous-dotées prioritaires. A cela s’ajoute, la forte progression d’ophtalmologistes exerçant sur des sites multiples : +152 % en 8 ans.
Autre enseignement, 17 % des primo-arrivants sont davantage enclins à choisir des territoires peu denses en ophtalmologistes (seulement 8 % des ophtalmologistes y exercent), et dans la majorité des cas peu denses en orthoptistes libéraux : 54 % des ophtalmologistes choisissent des aires où il y a moins de 5 orthoptistes/100 000 h. Ces données montrent que les premières installations participent à l’amélioration du maillage territorial et améliorent l’accès aux soins en ophtalmologie et en orthoptie puisque les ophtalmologistes embauchent très fréquemment des orthoptistes dans le cadre du travail aidé.
A l’échelle des territoires, plusieurs départementaux peu urbanisés voient leur densité en ophtalmologistes augmenter entre 2016 et 2021 comme le territoire de Belfort (+4,3/100 000h), la Lozère (+2,6), la Haute-Corse (+1,5) ou encore la Côte-d’Or et la Drôme (+0,9). A l’inverse, L’Ile-de- France est la région qui baisse le plus en densité (-0,7). La moyenne nationale étant de 6,6/100 000h pour les ophtalmologistes libéraux (hors remplaçants).
Le profil des ophtalmologistes lors de leur première installation a lui aussi évolué ces dernières années. Les femmes sont ainsi devenues majoritaires et représentent 51 % des nouveaux arrivants alors qu’elles représentent à peine 41 % de l’ensemble des ophtalmologistes de France. L’âge médian de la première installation est par ailleurs de 35 ans et participe au rajeunissement de la profession, notamment chez les ophtalmologistes libéraux.
L’amélioration du maillage territorial et la stabilisation de la démographie des ophtalmologistes est en cours, mais doivent être soutenues par des actions concrètes pour accélérer le processus. Pour aller plus loin et permettre d’assurer un égal accès aux soins ophtalmologiques, le docteur Thierry Bour présente un plan d’action pour reconquérir, dans les cinq ans, les zones médicalement sous-dotées.
Une offre territoriale en ophtalmologie fondée sur trois objectifs :
1. Accroître l’offre dans les agglomérations moyennes et grandes, supérieures à 50 000 habitants afin qu’il n’y ait plus de problématique d’accès aux soins sur ces agglomérations, au bénéfice de toute la population ;
2. Garantir un socle d’environ 500 ophtalmologistes dans les zones sous-dotées en favorisant l’installation de jeunes ophtalmologistes, bien équipés en matériel et secondés par une équipe paramédicale suffisante (orthoptistes, assistants médicaux) ;
3. Développer un maillage complémentaire en zone sous-dotée avec des sites secondaires d’ophtalmologie, afin de combler le manque résiduel d’offre de soins. Sur ces sites pourront se développer des protocoles de délégations avec des orthoptistes et de la télémédecine, à côté d’une activité présentielle des ophtalmologistes.
Pour atteindre ces objectifs, le SNOF préconise :
1. Pour soutenir l’installation :
· De se baser sur le nouveau zonage médecin défini par chaque ARS en 2022 pour l’attribution des aides à l’installation, en attendant un éventuel zonage « spécialiste » ;
· De renforcer les aides à l’installation sur les aires urbaines de moins de 50 000 habitants, là où il y a un déficit important en ophtalmologistes ;
· De développer un seul contrat démographique conventionnel, avec un socle commun et des options pour prendre en compte les différentes situations.
2. Pour favoriser la création de sites secondaires en ophtalmologie :
· Ouvrir et mutualiser les aides à l’installation à plusieurs praticiens d’un même cabinet de groupe, voir à plusieurs cabinets qui se partagent un site secondaire ;
· Adapter le contrat collectif de coopération pour les soins visuels pour stimuler l’investissement sur ces sites secondaires et valoriser le travail en coordination avec les orthoptistes ;
· Ouvrir l’adhésion à l’OPTAM à tous les médecins ophtalmologistes dans les zones sous-dotées avec un numéro AM spécifique par praticien, afin d’améliorer l’accessibilité financière, y compris auprès
des médecins habituellement en secteur 2 en dehors de ces zones.
Thierry Bour, Président du SNOF, déclare : « Nous avons franchi en 2021 le pic des départs en retraite. Notre enquête objective la dynamique des installations. Les résultats, très positifs, montrent une démographie stabilisée et un maillage territorial évoluant favorablement sur la durée et permettant d’apporter à nos concitoyens un meilleur accès aux soins. Des améliorations importantes sur les délais de RDV ont déjà été constatées en 2021 dans les aires de moins de 20 000 h. De nouvelles enquêtes apporteront prochainement les chiffres pour 2022. Cette enquête indique également que le travail au long cours fourni par les ophtalmologistes porte ses fruits, mais il doit se poursuivre. L’idée est de capitaliser sur ces bons résultats et d’encourager ce qui fonctionne. C’est pourquoi ce plan est notre meilleure option pour renforcer le maillage territorial en sites principaux et en sites secondaires d’ici 5 ans afin de résoudre dans tous les territoires la problématique de l’accès aux soins. »
La présentation est disponible en cliquant ici
*Etude du SNOF sur les délais d’attente 2021 : médiane passant de 66 à 26 jours
**Etude du SNOF sur les premières installations des ophtalmologistes hors hospitaliers, réalisée sur quatre années 2018, 2019, 2020 et 2021, dont les sources proviennent notamment de l’ASIP, du CNOM, d’ameli.fr et des remontées des ophtalmologistes. Etude et cartographie : Joy Raynaud, Docteur en géographie et spécialiste de l’accès aux soins
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Communiqué de presse du 08/07/2022
Depuis 2007, les opticiens-lunetiers sont autorisés à renouveler et adapter les verres correcteurs à partir d’une ordonnance médicale encore valide, sauf opposition du médecin. Après une première enquête réalisée en 2019 pour évaluer les résultats de la mise en place de cette mesure, le SNOF renouvelle l’expérience en 2022 avec une étude* miroir menée auprès des ophtalmologistes et des patients. Dans la lignée de l’étude 2019, la grande majorité des ophtalmologistes (82 %) déclarent que les opticiens ne s’acquittent pas ou rarement de l’obligation d’information au prescripteur lors d’un renouvellement de verres correcteurs avec adaptation. Un manque de coordination qui nuit au suivi médical des patients et qui pèse sur la relation entre médecins et opticiens, puisque seulement 45 % des ophtalmologistes considèrent aujourd’hui que le renouvellement des lunettes chez l’opticien est une bonne mesure, alors qu’ils étaient 81 % à y être favorables en 2019.
Pour le Dr Thierry Bour : « Il s’agit ici de la plus ancienne délégation de tâches qui permet à une profession paramédicale d’intervenir sur une ordonnance et de la modifier. Cette mesure n’est donc pas anodine, d’autant qu’elle concerne de plus en plus de professions paramédicales, les orthoptistes ayant eux aussi le droit de renouveler et d’adapter les prescriptions optiques depuis 2020. Ce retour du terrain révèle des données intéressantes et incite à la prudence quant au processus d’élargissement de prérogatives à d’autres professions paramédicales. Le fait que le retour d’information vers l’ophtalmologiste pourtant obligatoire, se fasse dans une minorité de cas est inquiétant et explique que la relation de confiance des ophtalmologistes avec les opticiens se dégrade. La santé des patients ne doit pas être prise à la légère et toutes les recommandations médicales et règlementaires doivent être appliquées. »
Si en 2019, la grande majorité des ophtalmologistes (81 %) avait accepté le renouvellement des équipements optiques chez l’opticien, on constate cette année un net recul chez les répondants qui sont seulement 41 % à estimer qu’il s’agit d’une bonne mesure. A l’inverse, 45 % des ophtalmologistes estiment que le renouvellement des lunettes chez l’opticien est une pratique inutile, inefficace voire risquée pour les patients (38 % chez les ophtalmologistes de moins de 50 ans et 49 % chez les plus de 50 ans). Face à cette défiance, 25 % des répondants souhaiteraient que le volume de renouvellement chez l’opticien diminue contre 14 % en 2019. Par ailleurs, seulement 20 % des ophtalmologistes considèrent que leurs patients sont globalement favorables à cette mesure.
Du côté des patients, le renouvellement chez les opticiens peine également à convaincre. Ainsi, une forte majorité des patients (81 %) préfère consulter régulièrement leur ophtalmologiste plutôt que de se rendre directement chez un opticien pour renouveler leurs lunettes. A l’inverse, moins de deux patients sur 10 sont prêts à se rendre chez l’opticien. Les plus jeunes sont également concernés par cette évolution : 23 % des patients entre 16 et 42 ans déclarent privilégier leur opticien (contre 38 % en 2019, soit -15 %). Aujourd’hui, selon cette enquête,12 % seulement des lunettes seraient renouvelées directement chez l’opticien, et près de la moitié de celles-ci serait adaptée par lui au plan réfraction.
Selon l’étude du SNOF menée auprès de 1 170 patients, 76 % des répondants disent avoir été informés de cette mesure (+5 % par rapport à 2019) principalement par leur opticien (51 %), leur ophtalmologiste (24 %), par les médias (20 %), le bouche à oreille (18 %) l’Assurance maladie ou encore les complémentaires santé (6 %). Depuis 2019, la proportion de patients avertis de l’existence de ce dispositif a augmenté dans toutes les classes d’âge, les répondants les mieux informés restent les résidents des zones où les délais sont parmi les plus longs (79 % pour les départements dont les délais de RDV sont supérieurs à 46 jours). C’est notamment le cas pour les régions Pays de Loire, Grand Est et Hauts-de-France. Il existe tout de même une marge de progression pour informer le reste de la population (24 %).
Malgré cette possibilité, 81 % des répondants indiquent privilégier une consultation chez leur ophtalmologiste pour adapter leurs équipements optiques et ceci de manière plus importante qu’en 2019 toutes catégories d’âge confondues. Ainsi, les patients de 65 ans et plus sont les plus nombreux (88 %) à préférer consulter leur ophtalmologiste pour un renouvellement de lunettes, une habitude souhaitée au vu de la fréquence des pathologies associées. Dans la grande majorité des régions la consultation directe chez l’opticien a diminué, à l’exception de l’Ile de France et de la Normandie.
A l’inverse, 12 % seulement des patients affirment que leurs lunettes actuelles ont été renouvelées directement chez l’opticien sans passer par un ophtalmologiste (11 % en 2019). Un taux stable qui correspond tout de même à un volume de 2,4 millions de paires de lunettes vendues. Parmi ces 12 %, un quart des répondants déclare n’avoir effectué aucun test de vue par l’opticien. Par ailleurs, près de la moitié des renouvellements se ferait avec adaptation selon les patients, chiffre nettement plus élevé que ce qui a été avancé lors des négociations du « 100 % santé ».
Alors que les oppositions au renouvellement chez l’opticien sont rares de la part des ophtalmologistes, le faible taux de retours des opticiens vers les ophtalmologistes se confirme : 82 % des ophtalmologistes déclarent avoir reçu moins de 11 messages dans les trois derniers mois d’un opticien les informant d’une adaptation optique. Une situation d’autant plus présente dans les départements où les délais d’attente pour obtenir un RDV chez les ophtalmologistes sont parmi les plus courts de France. Ce retour d’expérience est corroboré par les patients : seulement la moitié des répondants ayant renouvelé leurs lunettes avec adaptation indiquent que l’opticien a reporté l’information sur l’ordonnance alors même qu’elle est obligatoire.
Dans le cas où la transmission des informations est réalisée, l’utilisation de la voie postale est privilégiée pour 47 % des opticiens contre 66 % en 2019. L’adressage par mail a fortement progressé et est pratiqué par 39 % des opticiens contre 26 % en 2019. A l’ère du Ségur Numérique, le chemin paraît pourtant encore long pour la généralisation de la messagerie sécurisée qui permettrait de faciliter la transmission des informations.
Ce manque d’échange de la part des opticiens cristallise un sentiment de défiance envers cette profession quand on sait que 75 % des ophtalmologistes consignent systématiquement cette information dans le dossier médical du patient, preuve qu’ils y accordent une valeur particulière.
L’étude du SNOF révèle que la majorité des ophtalmologistes estiment que les opticiens sont insuffisamment formés pour effectuer des renouvellements, ces derniers n’ayant pas de formation clinique. Une opinion en forte croissance depuis 2019, + 18 % et qui est davantage partagée chez les plus jeunes praticiens : 64 % des moins de 50 ans et 58 % des plus de 50 ans.
Depuis 2020, les orthoptistes peuvent également renouveler et adapter les prescriptions optiques. Mais cette mesure ne convainc pas non plus les médecins : une grande majorité des ophtalmologistes toutes générations confondues, pensent que les orthoptistes sont insuffisamment formés : 63% des plus de 50 ans et 58 % chez les moins de 50 ans. Ainsi, près des trois-quarts des répondants ne sont pas favorables à l’augmentation du nombre de renouvellement des verres/lentilles chez l’orthoptiste. Peut-être faut-il y voir le retard pris dans certaines régions dans l’application du nouveau programme issu de la réingénierie de 2017. Rappel : en 2019 (enquête SNOF), 62% des ophtalmologistes étaient favorables au renouvellement des verres par des orthoptistes (81% chez les plus jeunes).
Malgré leurs réticences actuelles sur les capacités des orthoptistes et des opticiens, 42 % des ophtalmologistes ne s’opposent jamais au renouvellement des verres correcteurs et/ou lentilles chez l’opticien contre 49 % en 2019 et 50% de temps en temps en fonction de l’état du patient. 58 % des répondants pensent que le nombre de renouvellement des verres / lentilles chez l’opticien doit rester au niveau actuel.
Les ophtalmologistes restent en effet persuadés que cette délégation, associée au développement du travail aidé dans les cabinets, participe à fluidifier et à augmenter la délivrance initiale et le renouvellement des équipements optiques à condition d’être accompagnée d’un cadre strict rendant effectif la transmission d’informations et favorisant la formation des opticiens et orthoptistes. Les ophtalmologistes restent à cet égard donc très attachés à l’obligation d’ordonnance qui permet un examen médical régulier de la population pour dépister et prendre en charge les pathologies oculaires accompagnant les évolutions réfractives des patients.
Dr. Thierry Bour, Président du SNOF ajoute : « Le SNOF demande au nouveau gouvernement d’avancer prioritairement sur la définition des règles professionnelles pour les opticiens et les orthoptistes, ainsi que pour l’entourage technico-commercial. La réingénierie de la formation de l’opticien doit s’accompagner d’un renforcement de l’enseignement de la réfraction. Par ailleurs, le 100% santé doit par exemple pouvoir s’accompagner de mesures pour rendre effective la transmission des données des adaptations des opticiens vers les ophtalmologistes en accélérant la numérisation du parcours de santé (messagerie sécurisée, e-prescription, DMP, espace numérique personnalisé, health data hub). Ce n’est qu’à ces conditions que la délégation du renouvellement des équipements optiques pourra continuer à être crédible auprès des patients. »
La présentation est disponible en cliquant ici
Méthodologie* : Enquête SNOF miroir menée auprès de 525 ophtalmologistes du 25 mai au 14 juin 2022 via un questionnaire en ligne et auprès de 1 170 patients via un questionnaire anonyme remis en main propre dans les cabinets libéraux du 25 mai au 2 juillet. Résultats analysés par J. Raynaud, docteur en géographie de la santé.
A propos du SNOF :
Créé en 1906, le SNOF a pour but « d’étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l’application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l’exercice de l’ophtalmologie ». Avec ses 2 800 adhérents, il regroupe 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour un exercice médical adapté aux ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, tout en préservant la santé des patients.
@snof_org
Contact presse
Alice Augeraud – 01 58 65 00 54 / aaugeraud@hopscotch.fr
Ophtalmologie
Communiqué de presse du 28/06/2022
Nouvelle victoire significative pour le SNOF dans le cadre des procès contre la société SARL E- OPHTA de Dunkerque. Après l’arrêt de la Cour de cassation (chambre criminelle) du 19 novembre 2019 cassant et annulant partiellement l’arrêt du 15 mai 2018 de la Cour d’Appel de Douai ayant débouté le SNOF, le Conseil de l’Ordre et la CPAM des Flandres, la Cour d’appel de Douai, autrement composée, argumente une nouvelle fois en faveur du SNOF et reconnaît également le préjudice subi par la caisse d’assurance-maladie des Flandres. Pour rappel, le Syndicat National des Ophtalmologistes de France a assigné la SARL E-OPHTA de Dunkerque pour avoir exercé irrégulièrement la profession de médecin ophtalmologiste, en fournissant à sa clientèle des prestations relevant de l’ophtalmologie sans être titulaire d’un diplôme en médecine, en ayant recours à des médecins ophtalmologues étrangers non- inscrits au Conseil de l’Ordre et en faisant utiliser par des opticiens des appareils nécessitant des compétences médicales.
Cette décision est un signal fort pour la profession des ophtalmologistes et pour le SNOF. Celui-ci ne cesse d’alerter par ailleurs depuis plus de deux ans sur les dérives observées dans certains centres de santé ophtalmiques, notamment en termes de fraudes à l’assurance maladie. De telles pratiques portent atteinte à la profession médicale et représentent un danger pour la santé visuelle des patients.
Thierry Bour, Président du SNOF, déclare : « Nous nous félicitons de cette décision, qui reconnaît une fois de plus le préjudice produit par de telles pratiques altérant l’image de l’ophtalmologie et créant une confusion dans l’esprit des patients. Elle nous donne également confiance pour la suite de la procédure puisque la SARL E-OPHTA a souhaité se pourvoir en cassation contre ce jugement de la Cour d’Appel. L’ophtalmologie est une spécialité médicale : la pratique de certains actes, nécessaires à la prescription sécurisée de verres correcteurs et de lentilles de contact par exemple, doit être encadrée et réservée aux seuls médecins titulaires du diplôme d’Etat de docteur en médecine, et rester hors cadre commercial. Nous avons fait de cette conviction notre priorité, et je suis satisfait qu’aujourd’hui, elle soit de nouveau actée par la justice. »
Avec cet arrêt du 16 juin 2022, la Cour confirme que la SARL E-OPHTA a commis « une faute civile intentionnelle en fournissant à sa clientèle des prestations relevant de l’ophtalmologie, sans être titulaire d’un diplôme en médecine, en ayant recours à des médecins ophtalmologistes non-inscrits au Conseil de l’ordre et en faisant utiliser par des opticiens des appareils nécessitant des compétences médicales. ». La Cour d’Appel va même plus loin en reconnaissant le préjudice subi par la caisse d’assurance-maladie Flandre Dunkerque Armentières pour la prise en charge des prestations remboursées non conformes à la règlementation. Enfin, elle déboute la demande de la SARL E-OPHTA de sa demande de renvoi de trois questions préjudicielles devant la Cour de justice de l’Union européenne.
A propos du SNOF :
Créé en 1906, le SNOF a pour but « d’étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l’application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l’exercice de l’ophtalmologie ». Avec ses 2 900 adhérents, il regroupe 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour un exercice médical adapté aux ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, tout en préservant la santé des patients.
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Article 68 du PFLSS 2022
Le SNOF prend acte de la publication du décret et attend les contre-indications à venir dans l’arrêté du ministère de la Santé
Alerte presse du 28/04/2022 :
Le SNOF prend acte de la publication du décret relatif à la primo-prescription des équipements optiques par les orthoptistes pour les patients âgés de 16 à 42 ans. Celui-ci entrera en application une fois seulement que le ministère de la Santé aura publié un arrêté définissant les limites et les contre-indications à cette primo-prescription.
Le SNOF rappelle que la prescription de lunettes doit demeurer une prérogative du médecin ophtalmologiste, qui reste le professionnel de santé le plus compétent pour dépister les pathologies asymptomatiques et potentiellement graves, comme le glaucome et les maladies rétiniennes, qui peuvent coexister avec les troubles réfractifs.
Pour le docteur Thierry Bour, Président du SNOF : « L'accès aux soins doit aller de pair avec la sécurité des patients. Je regrette ainsi que le bilan ophtalmologique obligatoire, introduit dans le Code de la Santé Publique en décembre 2021, avant renouvellement d’un équipement optique par un orthoptiste ou un opticien, ne soit pas mieux explicité dans ce décret. J’espère que cette zone d’ombre sera corrigée dans l’arrêté. Par ailleurs, il est primordial que tout nouveau patient puisse rentrer dans un parcours de soins sécurisé et cela implique de consulter d’abord un ophtalmologiste pour effectuer un examen complet en l’absence de dossier médical antérieur. C’est pourquoi, nous appelons les ophtalmologistes à ne mettre en place cette mesure que dans les cabinets où la prise en charge optimale pourra être assurée. »
Le SNOF s’interroge également sur l’utilité d’une telle mesure dans un contexte de baisse continue du délai de rendez-vous avec un ophtalmologiste dans tous les types de territoires depuis 2017. Celui-ci est passé en médiane de 66 jours en 2017 à 26 jours en 2021* grâce à un parcours de soins optimisé par le travail aidé. La délivrance d’ordonnances de lunettes valables cinq ans et renouvelables chez l’opticien, ainsi que les protocoles RNO (renouvellement d’optique) et RNM (renouvellement en télémédecine à distance) mis en place au sein de la filière visuelle dans le cadre de la délégation de tâches avec les orthoptistes, ont largement prouvé leur efficacité. Plus de 200 000 patients ont pu être examinés en 2021 dans le cadre de ces protocoles RNO-RNM tout en bénéficiant de la compétence d’un médecin ophtalmologiste. L’offre de soins sera encore améliorée grâce à des modes d’organisation comme celui des cabinets secondaires qui permet de renforcer le maillage territorial et la généralisation de la télé-expertise ouverte à tous les patients depuis début avril 2022.
Thierry Bour, Président du SNOF, ajoute : « Nous appelons de nos vœux le Gouvernement prochain à considérer le parcours de soins visuels sécurisé sur l'ensemble du territoire comme l'une des grandes priorités du quinquennat. En tant que garants de la filière visuelle, comme cela a été exprimé par les Français dans le cadre d’une étude de l’institut Ipsos publiée en avril dernier, nous sommes favorables à une concertation constructive et honnête avec l'ensemble des acteurs médicaux, paramédicaux, institutionnels et représentants des patients pour continuer à apporter notre expertise afin d’améliorer l’accès aux soins visuels comme nous le faisons depuis plus de 10 ans maintenant. La comparaison avec les autres pays montre que le modèle français de filière visuelle est très efficient pour le dépistage des pathologies oculaires, il est important de ne pas le désorganiser.»
* Etude SNOF / CSA 2021, sur les délais de RDV
A propos du SNOF : Créé en 1906, le SNOF a pour but « d’étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l’application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l’exercice de l’ophtalmologie ». Il regroupe 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour un exercice médical adapté aux ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, tout en préservant la santé des patients
Contacts presse : Alice Augeraud – 01 58 65 00 54 / aaugeraud@hopscotch.fr
Plus d’1 Français sur 2 se dit préoccupé par sa santé visuelle
A 24 jours du premier tour de l’élection présidentielle, le Docteur Thierry Bour,
Président du SNOF, dévoile les propositions du SNOF pour optimiser davantage l’accès aux soins visuels. C’est aussi l’occasion de refaire le point sur le rapport des Français à leur santé visuelle avec une enquête inédite* menée par l’institut Ipsos.
Les résultats vont dans le sens des efforts réalisés par la filière depuis 2017 pour réduire considérablement les délais d’attente (-61 % en 4 ans)** tout en consolidant l’offre de soins en ophtalmologie sur tout le territoire.
Synthèse de l’étude :• L’étude révèle que la majorité des Français est préoccupée par la santé de ses yeux (57 %), et pour cause : 3 Français sur 4 déclarent porter des équipements correcteurs.• Pour leur parcours de soin, l’étude montre que les patients s’adressent en priorité à leur médecin ophtalmologiste (72 %), qui est au centre du dispositif de suivi des patients.• L’étude révèle aussi que 59 % des Français estiment à moins d’un mois le délai d’attente normal pour un RDV sans urgence (près de 40% sont prêts à attendre plus), situé idéalement à 30 minutes ou moins de chez eux (67%).• Enfin, plus des 2/3 des équipements optiques datent de moins de 2 ans. Les délais de RDV, plus importants dans les zones sous-dotées en ophtalmologistes, ne semblent pas se répercuter négativement sur l’accès aux équipements optiques. En effet, l’ancienneté des équipements est exactement la même dans les zones urbaines de moins de 20 000 habitants que pour l’ensemble de la population.
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Pour le Dr Thierry Bour : « Cette enquête met en lumière la forte préoccupation des Français pour la santé de leurs yeux. Elle montre aussi la grande confiance accordée au médecin ophtalmologiste, qu’ils considèrent comme le garant de leur santé visuelle, dans un contexte où le parcours de soins est sans-cesse remis en question. Cette étude permet de mettre en avant les attentes des Français en matière d’accès aux soins : elle révèle qu’ils estiment acceptable de faire un trajet jusqu’à 30 minutes et d’obtenir un rdv dans un délai d’un mois. Les dernières avancées en matière de délai de rendez-vous et de maillage territorial permettent d’aller vers ces attentes. Les perspectives avec le développement des cabinets secondaires et le travail en équipe pluri-disciplinaire sont prometteuses. »
La santé visuelle est un sujet qui préoccupe les Français : ils sont plus de 3 sur 4 à déclarer porter une correction optique (lunettes correctrices, lentilles…). Cette proportion de porteurs augmente assez logiquement avec l’âge : 61 % des 16-34 ans sont équipés,
et jusqu’à 90% pour les 55-75 ans.
Dans ce contexte, une majorité de Français (57%) se dit préoccupée par sa santé visuelle, un chiffre qui atteint 65% chez les porteurs d’équipements de correction. A l’inverse, les Français qui n’en portent pas se disent significativement moins préoccupés (36%),
ce qui peut présenter un risque dans la détection future des besoins de correction et des pathologies. On observe que les jeunes générations sont aussi les plus inquiètes : les 16-34 ans portant des corrections sont davantage préoccupés par leur santé visuelle
(69 %, dont 24% se disent « très préoccupés »), que les 55 ans et plus (61%).
Concernant leur type de correction, la majorité des répondants déclare porter des lunettes délivrées par un opticien sur ordonnance (71 %). On ne note pas de souséquipement en lunettes dans les zones de moins de 20 000 h (73% équipés) par rapport
aux agglomérations de plus de 100 000 h (71%). Les lentilles de contact arrivent en deuxième position (10 %), juste devant les lunettes de lecture ou lunettes loupes (8%). Parmi les porteurs de corrections optiques, on constate que l’utilisation de lentilles de contact
est plus fréquente chez les jeunes : elle concerne 25 % des 16-34 ans contre 15 % des 35-54 ans et 6% des plus de 55 ans.
Chez les porteurs de correction optique, l’équipement visuel est relativement récent : dans la plupart des cas (69 %) il date de 2 ans ou moins, un constat jugé satisfaisant dans le contexte actuel de remboursement des frais optiques. Les personnes les plus âgées, moins actives et moins sensibles à l’aspect esthétique, restent cependant la catégorie la plus susceptible de porter des équipements qui datent de plus de deux ans (33 % des 55 ans et plus, contre 29 % dans la population totale). Le renouvellement des équipements optiques ne semble pas impacté par les délais de RDV plus importants dans les zones sous-dotées en ophtalmologistes (par ex. les zones urbaines de moins de 20 000 h où 69% des équipements datent de moins de 2 ans et 73% dans les zones entre
20 000 et 100 000 h). Cela apparaît logique vu que la durée de vie d’une ordonnance de lunettes est plus de 10 fois supérieure aux délais de RDV dans ces zones. Le problème essentiel dans ces zones sous-dotées est celui de la prise en charge des patients ayant
des pathologies oculaires, lesquelles sont plus fréquentes et souvent plus évoluées que dans les zones les plus urbanisées.
Ces résultats montrent que les dispositions prisent en 2016 et complétées en 2020 par le 100% Santé, pour améliorer la distribution des lunettes en rendant l’ordonnance renouvelable avec des durées variables suivant l’âge des patients, permettent un accès satisfaisant
aux équipements optiques dans toutes les régions et les différentes zones de population, tout en assurant un renouvellement rapide des équipements. Ceci est conforté également par les chiffres de 2021 du marché de l’optique français***.
Source : étude Ipsos / SNOF février 2022
Lorsqu’il s’agit de leur santé visuelle, 72 % des Français s’adressent prioritairement à leur médecin ophtalmologiste, garant de la filière visuelle. A l’inverse peu choisissent de s’adresser directement à un opticien (15 %, mais 8% après 54 ans)
ou à leur médecin généraliste (5%, mais 1% après 54 ans). Les orthoptistes, quant à eux, comptabilisent 3 % des répondants.
Cette confiance des Français envers leur médecin ophtalmologiste justifie pour la grande majorité des répondants la nécessité de devoir se déplacer substantiellement pour consulter un ophtalmologiste. Dans le détail, 67 % des Français désirent pouvoir
se rendre chez leur ophtalmologiste en 30 minutes maximum, et un tiers des Français (33 %) irait jusqu’à 45 minutes ou plus de temps de trajet. A noter que les résultats de l’étude mettent en lumière un lien étroit entre accessibilité et offre des transports
et infrastructures. Ainsi, les habitants les plus ruraux (habitants des villes de moins de 20 000 habitants) sont plus enclins à accepter une durée de trajet de 45 minutes ou plus (42 %) que les habitants des grandes agglomérations.
Concernant les délais de RDV, 39 % des Français considèrent comme normal d’obtenir un RDV (hors urgence) avec leur praticien au-delà d’un mois (entre 1 et 2 mois pour 20% des répondants, et plus de 2 mois pour 19% d’entre eux). Là encore la zone d’habitation influe et il semble que les habitants de grandes agglomérations soient moins « patients » que ceux habitant dans des zones moins densément peuplées : ce taux est à 17% auprès des habitants de l’agglomération parisienne, mais monte à 45% auprès des habitants des agglomérations de moins de 20 000 habitants.
A l’inverse, 59% des Français estiment qu’un délai de RDV sans urgence idéal est souhaitable à moins d’un mois. Des attentes qui sont en phase avec les progrès réalisés par le SNOF ces dernières années, puisque la dernière étude dédiée aux délais de RDV menée
par le CSA pour le SNOF révélait qu’en septembre 2021, 54 % des RDV sont donnés à moins d’un mois**
Source : étudie Ipsos / SNOF février 2022
Dr. Thierry Bour, Président du SNOF, commente : « Depuis 2017, l’organisation de la filière en travail aidé permet de réaliser des progrès considérables en termes de réductions des délais de RDV.
Ces progrès répondent aujourd’hui en partie aux attentes des Français exprimées dans l’étude Ipsos. On observe par ailleurs que contrairement aux idées reçues, les Français sont prêts à un temps de trajet dépassant 15 min pour aller à la rencontre de leur médecin ophtalmologiste :
c’est une donnée intéressante pour bien évaluer le travail qui reste à accomplir dans les zones sous-dotées, avec pour objectif d’ici 2027 de résoudre les problèmes d’accès aux soins ophtalmologiques sur l’ensemble des territoires. Mais nous ne pouvons porter toutes les solutions seuls : nous attendons des pouvoirs publics qu’ils nous soutiennent dans nos propositions ».
Afin d’atteindre l’objectif du #ZéroDélaiPartout tout en sécurisant le parcours de soins des Français, le SNOF a fait part de ses quatre principales demandes aux candidats à l’élection présidentielle :
1. Encourager le travail aidé en équipe pluriprofessionnelle (orthoptistes, assistants médicaux autour de l’ophtalmologiste et sous sa supervision)
2. Soutenir la mise en place d’un plan de déploiement de sites principaux et secondaires en ophtalmologie libérale dans les zones sous-dotées, avec des mesures conventionnelles incitatives et pérennes.
3. Augmenter le nombre d’internes en ophtalmologie jusqu’à 200 postes / an pour faire face aux besoins médicaux réels à venir et ainsi se donner les moyens de faire face aux déserts médicaux.
4. Favoriser une action résolue pour accroître autant que nécessaire les stages d’internes en libéral (phase d’approfondissement et docteur junior) pour contribuer à une meilleure répartition territoriale et une installation rapide des nouveaux ophtalmologistes
D’autres mesures complémentaires sont à l’étude pour améliorer les relations et la coordination avec les autres acteurs de la filière visuelle et augmenter l’efficacité du 100% Santé.
Le Dr. Thierry Bour, conclut : « La France est confrontée depuis près de 20 ans à une pénurie d’ophtalmologistes, initialement provoquée par une politique trop restrictive en matière de numerus clausus, puis renforcée au fil des ans par l’effet du vieillissement
de la population qui place les maladies de l’œil parmi les pathologies connaissant la plus forte progression dans notre pays. Il est primordial que les candidats déclarés à l’élection présidentielle s’emparent de ces sujets,
qui comme l’étude le montre, préoccupent les Français ».
*Etude Ipsos pour le SNOF. Méthodologie de l’enquête : étude réalisée en ligne du 11 février au 12 février 2022 auprès d’un panel de 2000 répondants âgés de 16 à 75 ans représentatif de la population française selon la méthode des quotas
** Etude SNOF / CSA, sur les délais de RDV, octobre 2021
***Etude GFK de février 2021. Le marché de l’optique français reste le premier en Europe en valeur et en volume, devant l’Allemagne, avec 17 millions d’équipements de lunettes complets (monture + verres) en augmentation de 5,1% par rapport à 2019. 41 millions de verres ont été vendus (correspondant à 20 millions de paires de lunettes). Le nombre de porteurs de lunettes est estimé à 46 millions en France.
A propos du SNOF :
Créé en 1906, le SNOF a pour but « d’étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l’application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l’exercice de l’ophtalmologie ». Avec ses 2 800 adhérents, il regroupe 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour un exercice médical adapté aux ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, tout en préservant la santé des patients.
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Contact presse
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Alice Augeraud – 01 58 65 00 54 / aaugeraud@hopscotch.fr
Communiqué de presse du 04/02/2022
Le Docteur Thierry Bour, Président du SNOF, dévoile ce matin les résultats de l’étude annuelle sur le travail aidé dans les cabinets ophtalmologiques. Si globalement la proportion d’ophtalmologistes exerçant en travail aidé reste stable en 2021 à 71 %, le nombre et la diversification des assistants sont en forte hausse avec un impact significatif sur la prise en charge des patients. Ce modèle de collaboration sous la supervision de l’ophtalmologiste a permis, en quelques années seulement, de réduire considérablement le délai médian dans le cas d’une prise de RDV pour une consultation périodique, lequel est passé de 66 jours en 2017 à 26 jours en 2021*. L’extension de ce modèle complété par l’ouverture des règles d’attribution des contrats conventionnels aux médecins exerçant seuls et par la mise en place d’un plan d’aides financières incitatives pour les zones sous-dotées, pourrait conduire à la résolution rapide des problèmes d’accès aux soins ophtalmologiques sur l’ensemble des territoires. La balle est dans le camp des tutelles.
Pour le Dr Thierry Bour : « L’organisation des soins visuels en travail aidé pluriprofessionnel, pionnière en Europe, continue son impressionnant développement sur cette dernière année. En capitalisant sur la diversité des profils (orthoptistes, infirmiers, autres assistants…), nous arrivons à combiner sécurité et fluidité pour les patients, tout en réduisant les délais de rendez-vous. Toutefois, malgré un modèle qui continue à faire preuve de son efficacité, les pouvoirs publics ont récemment brouillé le parcours de soins en élargissant la primo-prescription aux orthoptistes de niveau licence. Cette mesure montre une méconnaissance de la réalité du terrain, où la collaboration entre ophtalmologistes et orthoptistes fonctionne depuis des années, et des besoins réels des patients !
S’il reste plus fréquent dans les cabinets de groupe, le travail aidé se consolide. Il concerne 71% des ophtalmologistes : un chiffre stable par rapport à 2020, mais en augmentation de 8 points en 2 ans.
Présent dans toutes les structures et dans toutes les régions, il varie cependant suivant le secteur conventionnel : les ophtalmologistes en secteur 1, moins nombreux qu’en secteur 2, sont moins souvent en travail aidé, même si cet écart tend à se réduire (59% vs 77%, contre 49% vs 70% en 2019).
Si le travail aidé s’est diffusé dans toutes les classes d’âge, cette organisation est plébiscitée par les jeunes ophtalmologistes de moins de 40 ans : ils sont 90% à y avoir recours. Enfin, s’il existe peu de différence entre les ophtalmologistes hommes et femmes pour la fréquence du travail aidé, les femmes y ont toutefois un peu moins recours (67%, versus 74% pour leurs homologues masculins). A noter toutefois que cet écart, qui était de 12 points en 2020, diminue.
Aujourd’hui les ophtalmologistes privilégient le travail en équipe pluridisciplinaire avec des profils professionnels variés. Cela concerne 59 % des praticiens en travail aidé, contre 51 % en 2020 et 41% en 2019, soit 18 points de plus en deux ans.
Autour des ophtalmologistes, les équipes pluri-professionnelles des ophtalmologistes sont constituées en majorité par des orthoptistes : 53 % des ophtalmologistes déclarent travailler avec des orthoptistes salariés, soit 5 points de plus qu’en 2020 (38 % en secteur 1 et 60 % en secteur 2). 25 % collaborent avec des orthoptistes libéraux (28 % en 2020). On dénombre ainsi 2 166 orthoptistes salariés et 740 orthoptistes libéraux (souvent à temps partiel) participant au fonctionnement des cabinets d’ophtalmologie sur tout le territoire français. C’est la profession la plus représentée au sein des équipes devant les infirmiers salariés (600), les opticiens salariés (267) et les 665 autres assistants médicaux en ophtalmologie (hors infirmiers et opticiens).
Si les ophtalmologistes font traditionnellement davantage appel aux orthoptistes pour les épauler, le recours à d’autres types d’aides en complément est de plus en plus fréquent. Ainsi, 25 % des ophtalmologistes déclarent travailler avec des infirmiers, soit une hausse de +34 % par rapport à 2019. Cette aide intervient dans la majorité des cas (94 %) en complément d’un orthoptiste et les cabinets ont largement embauché depuis l’année dernière, puisque le nombre d’infirmiers est passé de 348 à 600 (73% d’augmentation !).
La collaboration avec les opticiens salariés est également à la hausse, pratiquée à 14,5 % en 2021 contre 10 % en 2019. Ici aussi, les opticiens sont généralement intégrés à une équipe d’assistants et travaillent en synergie avec les orthoptistes dans 85 % des cas. En général, il n’y a qu’un seul opticien par cabinet, quel que soit la taille de celui-ci.
Preuve de la montée en puissance du travail aidé, la collaboration avec les autres assistants médicaux connaît la plus forte évolution (18 % en 2021 vs 11 % en 2020 et 1,6% en 2019). Facilitée par la création d’un statut légal dans le cadre du plan Ma Santé 2022 et d’aides conventionnelles en 2019 (Avenant 7 de la Convention Médicale), elle concerne 665 assistants en 2021 contre 282 l’année dernière (+136% !).
Dr. Thierry Bour, Président du SNOF, commente : « Pour la première fois depuis le début de cette enquête annuelle, nous pouvons fournir une estimation précise du nombre total des assistants par catégorie (orthoptistes, infirmiers, autres assistants médicaux, …). Une donnée qui nous permet d’apprécier plus justement l’évolution du profil des assistants, de la composition des équipes pluri-professionnelles et qui permet de constater une réelle montée en puissance de certaines catégories comme les assistants médicaux. Ces assistants médicaux en ophtalmologie (infirmiers, aides-soignants, secrétaires up-gradées, opticiens) ont connu une croissance de près de 80% en un an, montrant le succès de ce nouveau statut, allant largement au-delà du nombre de contrats conventionnels signés (un peu moins d’une centaine). La mise en place d’un cadre légal et réglementaire a cependant joué un rôle important dans cette hausse.»
La filière visuelle fait aujourd’hui figure d’exemple en France et en Europe pour ce mode de travail novateur qui a permis à la fois de réduire les délais d’attente et d’augmenter l’offre de soins, ceci avec un nombre quasi constant d’ophtalmologistes depuis plus de 10 ans. Le niveau de prévention est excellent comme en témoigne les chiffres très bas de cécité et de malvoyance par rapport aux autres pays, ainsi que le nombre de glaucomes dépistés et suivis. Et les perspectives sont bonnes : avec la baisse des départs en retraite dès 2024, et l’arrivée de nouveaux diplômés à 90% en travail aidé, l’offre de soins devrait croître.
Le travail aidé joue un rôle primordial dans l’amélioration des délais de RDV : ces derniers ont été réduits significativement en quelques années seulement, le délai médian dans le cas d’une prise de RDV pour une consultation périodique (non urgente) est passé de 66 jours en 2017 à 26 jours en 2021 (soit - 61%) ***. Ces bons résultats mettent en lumière l’impact et l’efficacité des actions mises en place dans l’objectif « Zéro délai en 2022 ». Ce « zéro délai » est déjà atteint dans plusieurs grandes villes.
Le SNOF estime que le modèle d’équipe pluri-professionnelle n’est qu’à 56 % de son potentiel – avec encore 5 à 8 ans de croissance devant lui, à condition que les conditions de mise en oeuvre restent favorables.
L’enquête montre cependant une insuffisance de développement du travail aidé dans les cabinets unipersonnels qui n’y sont qu’à 47% (vs 89% dans les cabinets de groupe). Ils représentent un enjeu important, car ils sont bien répartis sur les territoires et comprennent une part importante des médecins en secteur 1. Ils sont pourtant exclus des aides conventionnelles pour l’embauche d’un assistant médical, ce qui est une mesure complètement contre-productive ! D’autant que l’analyse montre que ceux qui ont franchi le pas du travail aidé salarient souvent un peu plus d’une aide. Il serait donc utile et efficace pour l’offre en soins oculaires d’élargir le contrat d’embauche en supprimant la condition de 2 médecins signataires, ainsi qu’un seuil minimum d’activité requis.
De même, cette équipe pluri-professionnelle en développement autour de l’ophtalmologiste peut permettre de franchir une étape supplémentaire pour résoudre la problématique de la répartition des ophtalmologistes sur les territoires sous-dotés, celle de la création de sites secondaires d’ophtalmologie, ce qui nécessite des aides conventionnelles adéquates.
Mais ces perspectives prometteuses sont menacées par l’article 68 de la PLFSS 2022, prévoyant d’élargir les compétences des orthoptistes de niveau licence en leur ouvrant le droit à la prescription initiale des lunettes et des lentilles de contact, en accès direct et sans supervision médicale, donc hors coordination ! Outre des conséquences potentiellement délétères sur la prise en charge des patients, cette mesure n’est pas placée au bon niveau de formation et crée une confusion dans le parcours de soins des patients. Elle risque d’instaurer un climat de méfiance au sein de la filière. Il faudra sans doute plusieurs années pour en mesurer les conséquences réelles.
Aujourd’hui, il est nécessaire de se recentrer sur les mesures efficaces et de poursuivre le développement de l’accès aux soins dans la filière afin de réduire définitivement les délais de RDV. Le SNOF demande ainsi aux pouvoirs publics de s’engager dans 6 chantiers prioritaires pour l’année à venir :
1. Continuer à développer le travail aidé en équipe pluri-professionnelle
- Elargissement du contrat conventionnel de financement des Assistants Médicaux
aux médecins exerçants seuls, suppression du seuil minimum d’activité.
- Renforcer la création de plages de rendez-vous à délais courts notamment en priorisant les patients sans ophtalmologiste et en améliorant la coordination avec les médecins traitants.
2. Mettre en place un plan de déploiement de sites principaux et secondaires en ophtalmologie dans les zones sous-dotées, avec des mesures conventionnelles incitatives.
- Aide à l’investissement pour l’ouverture de cabinets secondaires en zones sous-dotées.
- Mise en place d’un zonage spécifique et ambitieux pour l’ophtalmologie, avec des contrats démographiques conventionnel
- Aller vers des Pôles d’Ophtalmologie Libéraux permettant une prise en charge rapprochée et territoriale des patients, y compris en télémédecine.
3. Améliorer la démographie des ophtalmologistes
- Maintenir au-delà de 2023 la croissance du nombre d’internes en ophtalmologie en allant jusqu’à 200 postes / an
- Affecter prioritairement les postes supplémentaires d’internes aux régions ayant une densité moindre en ophtalmologistes
- Développer les stages en milieu libéral durant l’internat (y compris lors de la phase de Docteur Junior)
4. Renforcer la réglementation et les contrôles par les ARS et les CPAM des centres de santé ophtalmiques, pour garantir une prise en charge de qualité et soucieuse de l’utilisation des fonds publics.
- Être vigilant et réactif face aux dérives consuméristes de nouveaux acteurs et à l’arrivée d’investisseurs voyant la santé oculaire des patients comme un business prometteur, au détriment de la Santé Publique.
5. Instaurer un dispositif de règles professionnelles pour les opticiens-lunetiers et les orthoptistes conformément à ce qui est prévu depuis plus de 10 ans dans le Code de la Santé Publique, mais non appliqué
6. Optimiser la coordination avec les orthoptistes et les opticiens
- Parcours de soins visuels éthiques et dans l’intérêt des patients
- Privilégier les protocoles organisationnels avec les orthoptistes, y compris à distance et en télémédecine.
- Améliorer le renouvellement des équipements optiques chez l’opticien, sous condition d’un vrai échange d’information en retour, notamment au travers d’outils numériques comme l’e-prescription et la messagerie sécurisée.
Dr. Thierry Bour, Président du SNOF, conclut : « Depuis 10 ans, le SNOF a mis en place des actions de terrain qui ont porté leurs fruits dans l’objectif #Zerodélais2022. C’est aux pouvoirs publics d’assurer aussi de leur côté la mise en place de mesures pertinentes et efficaces au service d’un meilleur parcours de soin pour les Français. Mais cela ne doit pas se faire au détriment de leur sécurité ! Ces sujets de santé publique doivent également trouver leur place dans le débat présidentiel qui s’ouvrira dans les semaines à venir. »
A propos du SNOF :
Créé en 1906, le SNOF a pour but « d’étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l’application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l’exercice de l’ophtalmologie ». Avec ses 2 800 adhérents, il regroupe 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour un exercice médical adapté aux ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, tout en préservant la santé des patients.
@snof_org
Contact presse
Ariane Gateau – 01 58 65 10 72 / agateau@hopscotch.fr
Alice Augeraud – 01 58 65 00 54 / aaugeraud@hopscotch.fr
Nouvelle et dernière victoire pour le SNOF sur le volet civil dans le cadre des procès contre la société SARL E-Ophta de Dunkerque. Après la décision de la Cour d’appel de Douai en faveur du SNOF, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi en cassation déposé par la SARL E-OPHTA et vient ainsi valider le jugement rendu en appel le 5 mars 2020. Pour rappel, le Syndicat National des Ophtalmologistes de France a assigné la SARL E-OPHTA de Dunkerque, composée exclusivement d’opticiens et d’optométristes, pour avoir indiqué sur son site internet et d’autres supports des informations fausses sur sa capacité à proposer des prestations médicales ophtalmologiques.
Cette décision est un signal fort pour la profession et pour le SNOF, qui ne cesse d’alerter par ailleurs depuis deux ans sur les dérives observées dans certains centres de santé ophtalmiques. De telles pratiques portent atteintes à la profession médicale et représentent un danger pour la santé visuelle des patients.
Thierry Bour, Président du SNOF, déclare : "Nous nous félicitons de ce rejet de pourvoi en cassation, qui entérine le jugement de la cour d’appel et qui clôture les procédures dans cette affaire. Nous observons favorablement aussi que le parlement s’est décidé à légiférer lors du PLFSS contre les abus au sein des centres de santé ophtalmiques. Il s’agit de 2 éléments forts allant vers une meilleure régulation et un meilleur contrôle du parcours médicalisé des soins visuels."
En rejetant le pourvoi en cassation de la SARL E-OPHTA, la Cour confirme la validité du jugement rendu en appel, lequel précise que la société E-Ophta a fait une faute en proposant la « prescription de lunettes et de lentilles de contact », le bénéfice d’un « dépistage ophtalmologique approfondi », un « diagnostic plus précis et un suivi amélioré grâce à un procédé de dépistage par télé-ophtalmologie », et enfin en diffusant une publicité mentionnant « besoin d’un ophtalmo, rendez-vous sous 48H », alors qu’aucun de ses salariés n’est médecin et qu’elle n’était pas habilité à proposer de la télémédecine.
En plus de mettre la santé visuelle des patients en danger, cette situation portait atteinte aux intérêts de la profession des médecins ophtalmologistes, seuls compétents pour réaliser les actes médicaux de prescription de verres correcteurs ou de lentilles de contact oculaires correctrices et de dépistage des maladies de l’œil.
"L’ophtalmologie est une spécialité médicale : certains actes, nécessaires à la prescription sécurisée de verres correcteurs et de lentilles de contact par exemple, doivent être encadrés et réservés aux seuls médecins titulaires du diplôme d’Etat et docteurs en médecine, et rester hors cadre commercial. Nous avons fait de cette conviction notre priorité, et je suis soulagé qu’aujourd’hui, elle soit définitivement actée par la justice", commente Thierry Bour.
La Cour confirme donc également l’interdiction à la société E-Ophta de faire toute publicité, sur quelque support que ce soit – y compris son site internet - relative à la prescription de lunettes et au dépistage de toute maladie, et la condamne à verser 3 000 euros au SNOF.
* Arrêt du 5 mars 2020, Cour d’Appel de Douai, Chambre 1, Section 2
A propos du SNOF :
Créé en 1906, le SNOF a pour but « d’étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l’application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l’exercice de l’ophtalmologie ». Avec ses 2 900 adhérents, il regroupe 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour un exercice médical adapté aux ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, tout en préservant la santé des patients.
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Alerte presse du 9/11/2021
Le SNOF apporte une nouvelle fois la preuve de l’amélioration de l’accès aux soins ophtalmologiques avec la publication d’une étude exclusive sur les délais de RDV pour les nouveaux patients dans les 30 principales villes françaises. Réalisée par l’institut CSA Research en septembre 2021, elle confirme la nette amélioration des délais de rendez-vous chez un ophtalmologiste. Cette publication intervient alors que le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2022, en 1ère lecture au Sénat, prévoit d’ouvrir aux orthoptistes la prescription initiale des lunettes et des lentilles de contact, en accès direct et sans supervision médicale.
L’étude, menée à partir de l’enquête nationale du CSA portant sur un échantillon représentatif de 2 627 médecins ophtalmologistes exerçant en dehors des hôpitaux, étudie 3 scénarios différents pour un nouveau patient : un RDV pour un contrôle périodique de la vue, un RDV pour l’apparition de nouveaux symptômes nécessitant une consultation rapprochée et une recherche d’un premier RDV en ligne sur internet sans critère d’urgence. Ainsi, en moyenne sur ces 3 scenarios, 80% des 30 principales villes du pays proposent des RDV en ophtalmologie en moins d’un mois pour les nouveaux patients. Un chiffre en forte augmentation depuis 2 ans, où seules 56% des villes proposaient ces délais.
Ces résultats montrent une nouvelle fois que le plan actuel d’amélioration de l’offre de soins en ophtalmologie fonctionne. Les mesures proposées dans l’article 40 du PLFSS 2022 sont inadaptées, elles s’appuient sur une étude caduque de la DREES publiée en octobre 2018, mais dont les données de terrain remontaient à fin 2016 - début 2017, soit 5 années.
Le Dr Thierry Bour, Président du SNOF déclare : « Cette nouvelle étude, la 5è depuis 2019, démontre encore que les délais de RDV s’améliorent rapidement et qu’il est injustifié de changer le parcours du patient au point de l’envoyer en premier recours chez un auxiliaire de santé plutôt que chez un médecin ophtalmologiste, qui est le seul professionnel compétent pour le dépistage, la prise en charge des maladies oculaires et l’éventuelle prescription de lunettes. Aussi, nous demandons aux pouvoirs publics de suspendre les dispositions de l’article 40 du PLFSS 2022 concernant l’accès direct aux orthoptistes et l’autorisation de prescrire des corrections optiques. Nous nous opposons formellement à la démédicalisation de la filière visuelle : la santé des Français en dépend ».
Après une analyse globale du délai de RDV en France et dans les régions, l’étude CSA pour le SNOF se penche cette fois sur le parcours de soin des nouveaux patients dans les 30 plus grandes villes de France. Les délais de 1070 ophtalmologistes proposant des RDV dans ces villes ont été analysés. Les résultats de l’étude montrent que la diminution des délais de RDV en ophtalmologie se confirme, notamment pour les patients n’ayant pas ou plus d’ophtalmologiste.
Ainsi, les deux tiers des 30 plus grandes villes de France proposent des RDV non urgents à moins de 10 jours aux nouveaux patients. Ces délais n’excèdent pas 48h dans environ un tiers des villes : dans le cas d’une simple demande de contrôle non urgent, 9 des 10 plus grandes villes du pays proposent ainsi des RDV le jour même ou le lendemain : c’est le cas par exemple de Paris, Lyon, Nice, Nantes ou encore Bordeaux. A noter que ce chiffre a presque doublé depuis 2019, où seulement 5 villes proposaient ces délais aux nouveaux patients.
En tout, ce sont 80% des 30 plus grandes villes de France qui proposent des RDV non urgents à moins d’un mois, que ce soit par téléphone ou par internet. Un chiffre en nette progression : elles n’étaient que 56% en 2019, soit une augmentation de +24%.
« Ces résultats confirment l’efficacité des solutions développées depuis plusieurs années par le SNOF et encouragées jusqu’à présent par les pouvoirs publics, commente le Docteur Thierry Bour. Développement rapide du travail aidé depuis 2015, pertinence de l’évolution des décrets des orthoptistes et des opticiens, efficacité croissante des protocoles organisationnels, stabilisation en cours de la démographie des ophtalmologistes… Ces mesures, dont certaines comme la prise de RDV en ligne et le travail aidé vont encore prendre de l’ampleur, portent leurs fruits dans les grandes villes, mais pas que : il est également important de souligner la forte réduction des délais de RDV en zones rurales et dans les unités urbaines de moins de 20 000 habitants, qui sont passés de 81 jours en 2019 à 42 jours en 2021, soit -48% en 2 ans ! Pourquoi changer ce qui marche et qui a nécessité beaucoup d’efforts ? ».
Le délai médian d’obtention d’un RDV dans le cas d’un contrôle périodique continue en effet de diminuer sur tout le territoire, passant de 42 à 26 jours au plan national*, soit deux semaines de moins par rapport à 2019. Un plan national de développement des installations et des cabinets secondaires dans les zones sous-dotées permettrait de résoudre le problème des « déserts médicaux ophtalmologiques » en quelques années. Selon les projections du SNOF, l’accès fluide aux RDV en ophtalmologie devrait arriver dans 2-3 ans dans la plupart des villes, quand le délai médian passera sous les 15 jours.
Méthodologie de l’étude :
Échantillon de 2 627 ophtalmologistes exerçant en dehors des hôpitaux soit 53 % de l’effectif total en France contactés par téléphone par l’institut de sondage CSA du 6 au 16 septembre (appels mystères) pour l’enquête nationale.
Les rendez-vous de 1070 ophtalmologistes exerçant dans les 30 premières villes françaises et ayant répondu à l’enquête du CSA ont été analysées : 351 pour le scénario 1, 235 pour les scénarios 2 et 484 pour l’enquête en ligne.
Création de trois scénarios avec un délai de prise en charge différent :
- Scénario 1 : Nouveau patient demandant un RDV pour un contrôle périodique de la vue
- Scénario 2 : Nouveau patient présentant de nouveaux symptômes (points noirs, filaments) nécessitantune consultation rapprochée,
sans être une véritable urgence
- Scénario internet : recherche du premier rendez-vous en ligne sans critère d’urgence
* Etude SNOF / CSA 2021
**Etude du SNOF sur le travail aidé, 2021
*** Etude Flash du SNOF réalisée entre le 29 septembre et le 4 octobre 2021 auprès de 2200 ophtalmologistes
A propos du SNOF :
Créé en 1906, le SNOF a pour but « d’étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l’application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l’exercice de l’ophtalmologie ». Avec ses 2 900 adhérents, il regroupe 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour un exercice médical adapté aux ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, tout en préservant la santé des patients.
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Seulement 2% trouvent la mesure satisfaisante et sans risque pour les patients
Garant de la santé visuelle des Français, le SNOF demande la suppression de l’article 40
Alerte presse du 22/10/2021
Soumis au vote de l’Assemblée nationale et du Sénat à partir du 20 octobre, le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2022 prévoit d’élargir les compétences des orthoptistes de niveau licence en leur ouvrant le droit à la prescription initiale des lunettes et des lentilles de contact, en accès direct et sans supervision médicale.
Une mesure jugée « absurde, dangereuse et inutile » par plus de 90% des ophtalmologistes selon une étude menée par le SNOF* auprès d’un panel de 1 986 répondants. Les médecins ophtalmologues pointent notamment du doigt la démédicalisation du suivi des patients et s’inquiètent d’un risque accru de retard de diagnostics de certaines maladies de l’œil. Afin de protester contre cette mesure, plusieurs instances représentatives des ophtalmologistes (SNOF, ANJO) ont décidé de se mobiliser devant le Ministère de la santé ce vendredi de 11H à 15H et appellent à une grève lors de l’examen du texte en 1ère lecture à l’Assemblée Nationale. Des sociétés savantes et des associations de patients (SFO, SFOALC, AFG, FFM-SR) mettent en gardent contre les risques de cette réforme ouvrant la prise en charge des patients en autonomie à des auxiliaires de santé formés seulement en trois ans contre 12 ans pour un ophtalmologiste.
Le Dr Thierry Bour, Président du SNOF déclare : « Cet article 40 du projet de loi soumis au parlement représente un véritable danger pour le parcours de soins en ophtalmologie. Alors que France est la première en Europe pour le dépistage du glaucome et que les délais de RDV tendent largement à s’améliorer, les pouvoirs publics opèrent ici un changement radical du système de santé en se basant sur une étude caduque de 2018 de la DREES. Depuis, la filière a fait bouger les choses en misant sur la collaboration et le partage des tâches, permettant à la filière de faire figure d’exemple ».
Actuellement réservée aux médecins, l’ouverture de la primo-prescription aux orthoptistes est largement décriée par 94 % des ophtalmologistes qui considèrent que les orthoptistes ne peuvent assumer ce rôle avec leur formation actuelle. Elle permettrait notamment aux orthoptistes de réaliser un « bilan visuel » avec droit de prescription des lunettes et de lentilles de contact sans avis préalable d’un médecin, et de réaliser certains dépistages comme celui de l’amblyopie.
Or, la prescription et le dépistage des maladies oculaires requièrent un niveau de formation médicale que n’ont pas les orthoptistes (niveau Bac +3). La consultation avec un ophtalmologiste pour un contrôle de la vue est une étape indispensable dans le parcours de soins du patient. Elle permet régulièrement de détecter des pathologies plus graves, grâce à la réalisation d’un examen approfondi. 36% des patients venus pour un contrôle de la vue se voient diagnostiquer une autre pathologie.
Pour 95 % des ophtalmologistes répondants, ce transfert de compétences fait peser une menace sérieuse sur la qualité de la prise en charge des soins oculaires. Elle représenterait même une démédicalisation du parcours de soins pour 89 % d’entre eux, tandis qu’ils sont 93 % à prévoir une hausse des retards de diagnostics et une augmentation de la gravité des pathologies ophtalmologiques avec à la clé une perte de chance pour les patients. Seulement 2% pensent qu’il n’y aura pas de conséquences négatives pour les patients.
Depuis 2017, la mise en place du travail aidé en ophtalmologie, notamment avec les orthoptistes porte pourtant ses fruits. Cette collaboration sous la supervision de l’ophtalmologiste a permis de réduire considérablement le délai médian dans le cas d’une prise de RDV pour une consultation périodique, lequel passe de 66 jours en 2017 à 26 jours en 2021. Aujourd’hui, les perspectives sont prometteuses : avec la baisse des départs en retraite, et l’arrivée de nouveaux diplômés, le nombre d’ophtalmologistes renoue avec la croissance dès 2022 et l’augmentation des cabinets secondaires va permettre de consolider l’offre de soins sur tout le territoire. Des avancés qui rendent d’autant plus incompréhensibles les discussions en cours dans le PLFSS.
Le Dr Thierry Bour, Président du SNOF commente : « Le travail pionnier et les avancées que nous avons réalisées sont aujourd’hui mis à mal par cet article 40. La collaboration entre ophtalmologistes et orthoptistes a été utilisée jusqu’alors de manière complémentaire pour consolider l’offre de soins et garder une prise en charge médicale. En plus de conséquences délétères sur la prise en charge des patients, l’article 40 détruirait tout ce travail collaboratif installé entre les professionnels de santé, en instaurant un climat de méfiance au sein de la filière. Notre étude montre que le sujet préoccupe les ophtalmologistes : ils sont près de 7 sur 10 à affirmer qu’ils verront leur confiance envers les orthoptistes se dégrader si l’article était voté. Une situation alarmante à la fois pour les patients et l’avenir de la filière ! Cela risque d’aboutir à un effet inverse de celui recherché. Une telle remise en cause nécessite un large débat, la santé visuelle future des Français est en jeu. On ne change pas ainsi une organisation qui a fait la preuve de son efficacité contre l’avis de 95% du corps médical !»
*Etude SNOF réalisée en ligne auprès de 2035 ophtalmologistes, dont 1986 répondants, du 29 septembre au 4 octobre 2021
**Etude SNOF / CSA 2021
A propos du SNOF :
Créé en 1906, le SNOF a pour but « d’étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l’application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l’exercice de l’ophtalmologie ». Avec ses 2 900 adhérents, il regroupe 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour un exercice médical adapté aux ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, tout en préservant la santé des patients.
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Une réduction des délais obtenue
grâce à une organisation coordonnée de la filière visuelle
(Étude de l’institut CSA pour le SNOF – 2021,
analyse par le Dr Joy Raynaud, géographe spécialiste de l’accès aux soins)
Communiqué de presse du 08/10/2021
Le Docteur Thierry Bour, Président du SNOF, dévoile ce matin les résultats de l’édition 2021 de l’étude CSA/SNOF sur les délais de rendez-vous en ophtalmologie*.
Cette enquête menée grâce à des appels mystères sur le terrain, mesure les délais selon 2 principaux motifs de consultation pour un nouveau patient : lors d’une consultation périodique et en cas d’apparition de nouveaux symptômes (sans notion d’urgence), via une prise de rendez-vous par téléphone et par internet. Réalisée en septembre 2021, en France métropolitaine, pour la troisième année consécutive par l’institut CSA Research, auprès d’un échantillon représentatif de 2627 médecins ophtalmologistes pour l’enquête téléphonique et de 1978 pages de RDV en ligne nominatives, l’enquête révèle que le délai médian pour obtenir un rendez-vous a diminué de 16 jours passant de 42 à 26 jours par rapport à 2019**.
Depuis 2017, la diminution des délais de rendez-vous en ophtalmologie se confirme, preuve des effets positifs des actions pionnières mises en place par le SNOF pour réorganiser la filière visuelle. Pour poursuivre cette dynamique, le SNOF fait part de plusieurs propositions pour améliorer davantage l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire.
Le Dr Thierry Bour déclare : « Oui, une organisation des soins efficace et sans perte de chance pour le patient est possible. C’est une vraie fierté de pouvoir annoncer que pour la troisième année consécutive, les délais de RDV dans les cabinets ophtalmologiques sont en baisse, avec une accélération sur la dernière année. C’est la preuve que les mesures que nous avons initiées depuis plus de dix ans portent leurs fruits et que leurs effets s’amplifient. Avec le développement du travail aidé, l’instauration de protocoles organisationnels et l’essor de la prise de RDV en ligne, la filière visuelle fait figure de pionnière aujourd’hui en France. Si nous continuons dans ce sens, la problématique des délais de RDV sera réglée d’ici deux à trois ans. Mais cela ne sera possible qu’à condition que les pouvoirs publics continuent de soutenir cette dynamique avec des mesures cohérentes et utiles et qu’ils ne la cassent pas avec des mesures contre-productives et confuses. »
Une baisse continue et en accélération des délais de RDV depuis 2019
Le délai médian d’obtention d’un rendez-vous dans le cas d’un contrôle périodique continue de diminuer, passant de 42 à 26 jours au plan national, soit deux semaines de moins par rapport à l’étude SNOF – CSA réalisée en avril-mai 2019. Ce délai médian pour un RDV s’est amélioré chez les ophtalmologistes, grâce notamment au développement du travail aidé.
Que cela soit pour un contrôle périodique (scénario 1) ou en cas de d’apparition de symptômes (scénario 2), le taux d’obtention d’un rendez-vous est plus favorable depuis 2 ans (+5 % de rendez-vous obtenus). En 2021, dans le cas du premier scénario, 52% des RDV sont donnés à moins d’un mois et seulement 3% à plus de 6 mois (contre 13% en 2017). Concernant le deuxième scénario, 50 % des rendez-vous sont obtenus dans un délai de 8 jours. Ainsi, dans le cas du deuxième scénario, nous constatons une baisse de 6 jours par rapport à 2020.
A noter également que l’écart de délai entre les médecins de secteurs 1 et 2 se réduit à 5 jours seulement, au lieu de 24 jours en 2019 (-19 jours).
La réduction des délais est quasi uniforme sur l’ensemble des territoires : 11 régions sur 13 voient leurs délais s’améliorer par rapport à 2019 dans le cas d’un contrôle périodique : - 97 jours en Bretagne (-77%), -70 jours en Normandie (-52%), -41 jours en Centre-Val de Loire (-51%) et -36 jours Auvergne-Rhône-Alpes (-43%) et les délais diminuent pour 8 régions sur 13 dans le cas du scénario 2 : Centre-Val de Loire (-15 jours), Bourgogne Franche-Comté (-14 jours) et Pays de la Loire (-9 jours). Par internet, le constat est le même. Les délais dans les zones rurales et les unités urbaines continuent de s’améliorer comme nous l’avions découvert l’année dernière (entre 35 et 39 jours de réduction en 2 ans, médiane inférieure à 2 mois). C’est encourageant en vue du règlement des délais en zones sous-denses.
Et pour la première fois, le SNOF dévoile les délais de RDV téléphoniques sur les dix plus grandes villes de France. Ils sont plus courts que ceux de leur région (sauf pour Montpellier) et s’échelonnent entre 11 jours à Paris et 83 jours à Montpellier. Dans toutes les villes, un RDV est possible le jour même ou dans les 2 jours suivants pour l’ensemble des scénarios (1-2) et internet, sauf Toulouse (18J) et Nantes (9J) pour le scénario 1, Strasbourg (4J) pour internet et Montpellier (7J) pour le scénario 2.
L’essor du dispositif des RDV en ligne combiné à la réorganisation des cabinets en équipe pluridisciplinaire a un impact significatif et durable sur l’efficacité et la rapidité de la prise en charge des patients. Ainsi sur internet, les délais de RDV ont tendance à être plus courts que par téléphone : 23 jours (médiane) en 2021 pour obtenir un RDV, au lieu des 42 jours nécessaires en 2019, soit une baisse de 19 jours en 2 ans (-45%).
Avec sa campagne #ZeroDélai2022 lancée en 2017, le SNOF avait placé la réduction des délais de rendez-vous en ophtalmologie au cœur de la campagne présidentielle. La mise en place de protocoles organisationnels fondés sur le modèle d’équipe pluridisciplinaire a permis de réduire de plus de la moitié, en quelques années seulement, le délai médian dans le cas d’une prise de rendez-vous par téléphone pour une consultation périodique, lequel passe de 66 jours en 2017 à 28 jours en 2021*** .
Aujourd’hui, le travail aidé se pratique dans toutes les régions : pour la grande majorité d’entre elles, la part des ophtalmologistes libéraux en travail aidé est supérieure à 75 % et les ophtalmologistes travaillent de plus en plus en équipe pluridisciplinaire : orthoptistes, infirmiers, assistants médicaux… Pionnière en la matière, la filière visuelle fait aujourd’hui figure d’exemple en France et en Europe pour ce mode de travail novateur qui a permis à la fois de réduire les délais d’attente et d’augmenter l’offre de soins, et ce avec un nombre quasi constant d’ophtalmologistes. Aujourd’hui, les perspectives sont prometteuses : avec la baisse des départs en retraite, et l’arrivée de nouveaux diplômés, le nombre d’ophtalmologistes renoue avec la croissance dès 2022 ; l’augmentation des cabinets secondaires va permettre de consolider l’offre de soins sur tout le territoire.
Le Dr Bour commente : « Au sein de la filière visuelle, nous avons réalisé dès le début des années 2000 un travail unique de collaboration et de coordination qui porte ses fruits, surtout depuis 2017. Cette année encore, les résultats de notre étude annuelle montrent à quel point ces mesures sont efficaces. Les délais de rendez-vous sont loin d’être une fatalité si on se donne les moyens d’agir ! Nous avons fait les ¾ du chemin pour retrouver le « zéro délai », malgré des retards du côté des pouvoirs publics. Nous attendons maintenant que les pouvoirs publics prennent les bonnes décisions et qu’ils ne s’engagent surtout pas dans la voie de la démédicalisation du suivi d’une partie de la population comme cela est actuellement proposé dans l’article 42 du PLFSS 2022. Si nous soutenons la délégation des tâches, la grande majorité des ophtalmologistes alerte sur la proposition du gouvernement d’élargir les prérogatives des orthoptistes de niveau licence (bac+3) pour réaliser en autonomie et sans contrôle des actes jusqu’à présent réservés aux médecins. Une situation jugée absurde et surtout dangereuse pour les patients, faisant reculer le dépistage et la prise en charge des pathologies oculaires, par près de 90% des ophtalmologistes d’après une enquête du SNOF auprès des ophtalmologistes. L’ophtalmologiste doit rester le garant des soins visuels ! **** »
Pour poursuivre cette dynamique et aller plus loin dans l’objectif d’assurer un accès fluide des patients aux soins oculaires sur l’ensemble des territoires, le SNOF fait part de ses propositions :
1. Améliorer la démographie des ophtalmologistes, comme cela est conseillé par le rapport IGAS-IGAESR, pour assurer la couverture territoriale et le renouvellement des générations – alors que la France est désormais sous la moyenne européenne.
a. Au moins 200 postes d’internes par an dans les 10 prochaines années
b. Développer les stages d’internes en libéral (phases 2 et 3)
c. Augmenter la densité dans les régions déficitaires (en-dessous de 8 oph/100 000 hab.).
2. Poursuivre le développement de l’équipe de soins autour de l’ophtalmologiste. Le travail aidé garde un potentiel important de développement et il est le garant du maintien d’un dépistage effectif et de qualité des pathologies oculaires, très souvent silencieuses initialement.
3. Développer des cabinets secondaires pour un meilleur maillage territorial, avec une présence au moins à temps partiel d’ophtalmologistes, en y associant la télémédecine et les orthoptistes (protocoles organisationnels à distance). Mettre en place un zonage en ophtalmologie pour débloquer des aides d’installation de nouveaux cabinets en zones sous-dotées.
4. Renforcer la création de plages de rendez-vous à délais courts notamment grâce aux logiciels en ligne et à l’adhésion au service d’accès aux soins.
5. Améliorer le renouvellement des équipements optiques chez l’opticien, sous condition d’un vrai échange d’information en retour, notamment au travers d’outils numériques comme l’e-prescription et la messagerie sécurisée.
6. Etre vigilant et réactif aux dérives consuméristes de certains centres de santé « ophtalmiques » et à l’arrivée d’investisseurs voyant la santé oculaire des patients comme un business prometteur, au détriment de la Santé Publique.
La présentation est disponible en cliquant ici
Méthodologie
Échantillon de 2 627 ophtalmologistes exerçant en dehors des hôpitaux soit 53 % de l’effectif total en France contactés par téléphone par l’institut de sondage CSA du 6 au 16 septembre (appels mystères).
Création de deux scénarios avec un délai de prise en charge différent :
- Scénario 1 : Nouveau patient demandant un RDV pour un contrôle périodique de la vue (n = 1 390)
- Scénario 2 : Nouveau patient présentant de nouveaux symptômes (points noirs, filaments) nécessitant une consultation rapprochée, sans être une véritable urgence (n = 1 237)
Pour la troisième année consécutive, l’institut CSA a testé la possibilité de prendre des rendez-vous en ligne pour chacun des 4 321 ophtalmologistes du listing. 2139 (53%) possédaient un site avec prise de RDV, 1978 ont été consultés par le CSA.
Recherche de rendez-vous sans critère d’urgence :
- Sélection rubrique « nouveau patient » ou « consultation d’ophtalmologie ».
La recherche s’est effectuée sur un moteur de recherche en indiquant le nom et l’adresse du médecin.
Parmi les sites de rendez-vous en ligne, Doctolib était le plus fréquent.
Les résultats ont été analysés par Mme Joy Raynaud, docteur en géographie.
1 téléphone + internet
*Etude SNOF / CSA 2021 disponible ici
**Etude SNOF / CSA 2019
***Etude DREES octobre 2018 (terrain 2è semestre 2016-1er semestre 2017)
**** Etude Flash du SNOF réalisée entre le 29 septembre et le 4 octobre 2021 auprès de 2200 ophtalmologistes (prochainement disponible)
A propos du SNOF :
Créé en 1906, le SNOF a pour but « d’étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l’application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l’exercice de l’ophtalmologie ». Avec ses 2 800 adhérents, il regroupe près des 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour un exercice médical adapté aux ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, tout en préservant la santé des patients.
www.SNOF.org
@snof_org
Contacts presse :
Ariane Gateau – 01 58 65 10 72 / agateau@hopscotch.fr
Alice Augeraud – 01 58 65 00 54 / aaugeraud@hopscotch.fr
Communiqué de presse du 28/05/2021
Depuis plusieurs années, le SNOF œuvre à réduire les délais de rendez-vous dans les cabinets ophtalmologiques libéraux. Alors que les premières mesures, comme le développement du travail aidé et de la délégation des tâches, commencent à porter leurs fruits, comme le montre la chute de 33 jours des délais de rendez-vous depuis 2017*, le SNOF poursuit son travail pour rendre l’accès aux soins oculaires davantage égalitaire sur l’ensemble des territoires.
C’est dans ce cadre que Thierry Bour, Président du SNOF, dévoile ce matin les résultats d’une étude inédite portant sur les premières installations des ophtalmologistes, leur démographie et leur répartition sur le territoire. C’est l’occasion de présenter également le plan d’action du SNOF pour éliminer les zones médicalement sous-dotées à l’horizon de cinq ans, notamment en soutenant le développement des cabinets secondaires.
Les résultats de l’enquête inédite menée par le SNOF** révèle que la démographie des ophtalmologistes se stabilise. Ainsi, les flux d’installation ont fortement augmenté depuis ces trois dernières années : on observe 656 installations (hors hôpital), grâce notamment à l’accroissement des nouveaux diplômés français et à l’arrivée d’ophtalmologistes étrangers. Ces médecins étrangers compensent le déficit du nombre de diplômés français et représentaient 18% des ophtalmologistes en 2019, contre 8% en 2010. Il y a 4 570 ophtalmologistes installés en libéral (SNDS 2020).
A l’échelle des territoires, plusieurs régions voient leur densité d’ophtalmologistes augmenter entre 2016 et 2020 comme le Centre-Val de Loire et la Bourgogne-Franche-Comté (+0,2). A l’inverse, les régions dont la densité d’ophtalmologistes a le plus diminué sont la Normandie, la Réunion et la Guadeloupe (-0,5 à -0,7 points/100 000h).
Les chiffres de l’enquête démontrent une meilleure répartition des nouveaux installés, davantage enclins à choisir les territoires les moins denses pour une première installation. Ils sont ainsi 16% (contre 8% de l’ensemble des ophtalmologistes) à choisir des territoires peu denses en ophtalmologistes, et dans la majorité des cas peu denses en orthoptistes libéraux. 20 % d’entre eux choisissent même les aires de 50 000 à 200 000 habitants (où se trouvent 17 % de l’ensemble des ophtalmologistes). A noter cependant que cette dynamique reste encore fragile puisque 11 % des ophtalmologistes exercent aujourd’hui dans les aires urbaines ou rurales de moins de 50 000 habitants qui représentent pourtant 19% de la population totale.
Les zones d’installations les plus attractives restent tout de même les régions Ile-de-France (25%), Auvergne-Rhône-Alpes (11%) et PACA (11%).
« Si cette dynamique de première installation participe à renforcer le maillage territorial de l’offre de soins dans les zones les moins urbaines, elle doit être encouragée par des mesures spécifiques et développée grâce aux perspectives démographiques actuelles (nouveau dispositif PADHUE, augmentation des postes DES, diminution des départs en retraite à partir de 2024) », commente le Docteur Thierry Bour, Président du SNOF.
Le profil des ophtalmologistes lors de leur première installation a lui aussi évolué ces dernières années. Les femmes sont ainsi devenues majoritaires et représentent 52 % des nouveaux arrivants alors qu’elles représentent à peine 41 % de l’ensemble des ophtalmologistes de France. L’âge moyen de la première installation est par ailleurs de 41 ans.
L’amélioration du maillage territorial et la stabilisation de la démographie des ophtalmologistes participent à la dynamique positive de la filière, qui a su s’organiser depuis plusieurs années pour répondre à l’ « objectif Zéro délai en 2022 ». Pour aller plus loin et permettre d’assurer un égal accès aux soins ophtalmologiques, le docteur Thierry Bour présente un plan d’action pour reconquérir, dans les cinq ans, les zones médicalement sous-dotées.
Une offre territoriale en ophtalmologie basée sur trois niveaux :
1. Accroître l’offre dans les agglomérations moyennes et grandes pour alléger la pression dans les zones sous-dotées
Le développement de cabinets médicaux techniquement bien équipés et regroupant progressivement davantage d’ophtalmologistes et de ressources paramédicales devrait permettre aux habitants des zones sous-dotées de davantage consulter en agglomération. En première approximation, cela pourrait concerner un quart de la population des zones sous-dotées soit 3,2 millions d’habitants.
2. Favoriser l’installation de jeunes ophtalmologistes dans les zones sous-dotées
L’enquête réalisée cette année par le SNOF indique que 11% des ophtalmologistes exercent dans les zones sous-dotées, représentant pourtant 19% de la population totale. Seulement 7% s’y installent spontanément aujourd’hui. L’objectif doit être double : stimuler l’installation pour retrouver au moins une proportion de 10% d’ophtalmologistes s’installant dans ces zones, et faire en sorte qu’ils aient des cabinets suffisamment bien équipés et avec suffisamment de collaborateurs (orthoptistes, secrétaires, infirmiers, assistants médicaux). Cela permettra de faire face à la moitié des besoins oculaires de cette population en zone sous-dotée, soit 6,4 millions d’habitants. Il faudrait environ 500 ophtalmologistes libéraux en permanence dans les zones concernées.
3. Développer les cabinets secondaires afin de réduire les zones sous-dotées
Depuis plusieurs années, les ophtalmologistes libéraux montrent en effet un intérêt très marqué en faveur des sites secondaires avec présence au moins partielle d’ophtalmologistes. Pourtant, selon une enquête réalisée par le SNOF en 2019, seuls 8 % des répondants pratiquaient dans un cabinet secondaire alors même que 25 % des répondants souhaiteraient en ouvrir si les conditions étaient plus attractives.
1. De définir les zones concernées :
• Les territoires de vie santé où la densité en ophtalmologistes est inférieure à 5 pour 100 000 habitants pourraient constituer une cible d’intervention prioritaire pour des aides de l’Assurance maladie pour favoriser les installations en cabinet principal et secondaire.
2. De rendre ces zones éligibles aux aides démographiques définies par la Convention Médicale de 2016 :
• Le contrat d’aide à l’installation (CAIM) pour favoriser l’installation de jeunes ophtalmologistes.
• Le contrat de transition COTRAM pour encourager la transmission d’un cabinet à un jeune ophtalmologiste.
• Enfin, le Contrat Collectif pour les Soins Visuels (CCSV) (réservés actuellement aux Maisons de Santé et aux Centres de Santé) devrait être accessible aux cabinets d’ophtalmologie des zones sous-denses.
3. Elargir les aides pour stimuler la création de cabinets secondaires :
Les aides suivantes devraient aussi s’appliquer dans ce cadre :
• Le contrat d’aide à l’installation (CAIM) pour la création d’un cabinet secondaire. Cette aide pourrait être proratisée au temps de présence dans ces cabinets d’un ophtalmologiste pour valoriser le présentiel et les téléconsultations en visio.
• Le contrat de solidarité territoriale médecin (CSTM) afin de valoriser la solidarité territoriale ophtalmologique en direction des zones sous dotées par le déplacement en présentiel d’un ophtalmologiste.
• Le Contrat Collectif pour les Soins Visuels (CCSV) (réservés actuellement aux Maisons de Santé et aux Centres de Santé) devrait être accessible aux cabinets secondaires des zones sous-denses. Il favoriserait l’investissement en matériel et l’activité des orthoptistes.
Thierry Bour, Président du SNOF, déclare : « Notre enquête objective la dynamique des installations : 11% des ophtalmologistes exerçant en cabinet se sont installés ces deux dernières années ! Des résultats très positifs qui montrent une démographie stabilisée et un maillage territorial évoluant favorablement, permettant d’apporter à nos concitoyens un meilleur accès aux soins. Ces résultats indiquent également que le travail au long cours engagé par le SNOF porte ses fruits, mais il doit se poursuivre. C’est pourquoi le SNOF fait part de ses propositions pour améliorer l’offre de soins ophtalmologique pour tous les patients et toutes les pathologies en zone sous-dotée. Grâce à ce plan, le maillage territorial sera renforcé en sites principaux et en sites secondaires d’ici 5 ans. Il permettra de développer les protocoles organisationnels avec les orthoptistes en l’absence de l’ophtalmologiste, tout en pérennisant le travail aidé sur ces sites. Il permettra également aux opticiens d’avoir des interlocuteurs ophtalmologistes locaux et aux patients d’avoir accès à une offre de proximité avec des délais de RDV plus courts. La coordination des acteurs de la filière visuelle s’en trouvera renforcée. »
La présentation est disponible en cliquant ici
*Etude du SNOF sur les délais d’attente 2020
**Etude du SNOF sur les premières installations réalisée de février à avril 2021 à partir des annuaires du SNOF des ophtalmologistes de 2016 à 2021. Etude et cartographie : Joy Raynaud, Docteur en géographie et spécialiste de l’accès aux soins
A propos du SNOF :
Créé en 1906, le SNOF a pour but « d’étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l’application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l’exercice de l’ophtalmologie ». Avec ses 2 900 adhérents, il regroupe 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour un exercice médical adapté aux ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, tout en préservant la santé des patients.
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Le SNOF tire la sonnette d’alarme
CENTRES DE SANTE EN OPHTALMOLOGIE : 22 MILLIONS D’EUROS DE FRAUDE A L’ASSURANCE MALADIE EN 2020
ALERTE PRESSE DU 20/04/2021
Dans son reportage diffusé samedi 17 avril à 13h40 sur la médecine à bas prix, TF1 pointe du doigt les dérives particulièrement inquiétantes de certains centres de santé, notamment ophtalmologiques, dans un contexte de déploiement du 100% santé. Le SNOF se félicite de cette enquête qui permet de mettre toute la lumière sur des facturations abusives qui auraient coûté au moins 22 millions d’euros en 2020 à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie.
Le SNOF alerte depuis 2 ans sur les pratiques de ces centres de santé « nouvelle génération » employant des médecins et des orthoptistes salariés. Certains d’entre eux continuent de multiplier les actes non pertinents par patient et de les facturer, tout en affichant des cadences infernales. Le tiers payant généralisé est détourné de son but, en permettant de masquer auprès des assurés la dépense réelle, bien supérieure en moyenne à celle des cabinets libéraux. Aucune facture n’est délivrée sur le moment. De telles pratiques portent atteinte à la profession médicale dans son ensemble et représentent un coût effarant pour l’ensemble de la collectivité.
Déjà en juillet 2020, le SNOF alertait sur les pratiques abusives (fraude, abus de cotation, actes non pertinents ou fictifs…) dont certains nouveaux centres de santé en ophtalmologie « dernier cri » font preuve. Cela avait été aussi pointé par la CNAM dans son rapport Charges&Produits de juillet dernier. Loin de s’être ralentie, la fraude aux actes non pertinents s’est même accrue. Ainsi la CNAM révèle, dans un document interne, qu’en 2020, le nombre de bilans orthoptiques a plus que doublé par rapport à 2019 dans les centres de santé, alors que le volume des bilans a baissé de 10% en cabinet d’ophtalmologie et en orthoptie libérale dans le même temps, du fait de la pandémie et des périodes de confinement.
Il en est de même pour la facturation de la vision des couleurs multipliée par un facteur 170 ( !) en un an dans les centres de santé alors qu’il reste stable en cabinet.
Ces pratiques anormales, ainsi que d’autres plus subtiles, ont été qualifiées de fraude sociale par le directeur de la CNAM dans le Figaro du 11 mars dernier. Interrogé dans le reportage, le président du SNOF confirme : « Tous les actes de soins pratiqués sur nos patients doivent être justifiés médicalement en fonction du motif de consultation et des éléments médicaux constatés. Avec l’appui des universitaires et du Conseil National Professionnel d’Ophtalmologie, nous avons continué à alerter ces dernières semaines le ministère des Solidarités et de la Santé sur ces dérives qui nous remontent du terrain en de nombreux endroits, afin que des sanctions et des correctifs puissent être rapidement appliqués. »
Le SNOF appelle l’Assurance Maladie, les pouvoirs publics et les fédérations de centres de santé à prendre de toute urgence la mesure du problème et de trouver rapidement les moyens à mettre en œuvre pour que ces centres de santé déviants trouvent un exercice conforme aux bonnes pratiques et à l’éthique médicale. A défaut, ils devraient fermer. La traçabilité réelle des actes et l’identification des professionnels intervenant physiquement auprès des patients sont aussi à construire.
Contacts presse :
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Alerte presse du 15/03/2021
L’enquête du SNOF* réalisée auprès d’un panel de 847 ophtalmologistes, révèle qu’une grande majorité des répondants (80%) a déjà reçu au moins la première dose de vaccination contre la Covid19 : une dynamique qui va se poursuivre dans les prochaines semaines.
« Dans un contexte de réticence marquée envers les vaccins, les ophtalmologistes font preuve de volontarisme et d’une forte mobilisation : 67% ont déjà reçu les 2 doses vaccinales. Ces résultats sont le reflet de l’exemplarité de l’ophtalmologie dans cette crise sanitaire sans précédent. Notre spécialité, consciente dès le départ de la gravité de la pandémie, a été la première à émettre des recommandations sur le port permanent du masque dans les cabinets et ceci dès le 3 mars 2020. Elle a su s’organiser rapidement lors du premier confinement. Rappelons malheureusement que le 7 février 2020, le premier médecin lanceur d’alerte à Wuhan, le Dr Li Wenliang, ophtalmologiste âgé de seulement 34 ans, décédait de la Covid19. », déclare le Dr Thierry Bour, Président du SNOF.
Conscients de l’intérêt à la fois pour leur santé et celle de leurs patients, les ophtalmologistes pratiquant en cabinet ont accueilli très favorablement le vaccin (seuls 5% restent aujourd’hui réticents à l’injection). Cette dynamique largement amorcée notamment auprès des plus de 50 ans (vaccinés à 86%), va se poursuivre dans les prochains mois, puisque 58% des ophtalmologistes non encore vaccinés pensent recevoir la première injection prochainement.
Une courte majorité, 53% serait favorable à l’obligation vaccinale contre la Covid19 pour les soignants. Vu le fort taux d’adhésion à la vaccination, cela peut cependant se discuter.
Pour le Dr Thierry Bour : « Contrairement à la supposée résistance à la vaccination de la part des soignants, on constate un accueil très favorable au sein des cabinets des ophtalmologistes. Les praticiens y voient là l’opportunité de pratiquer dans des conditions plus sereines sans risque pour leur santé et celle de leurs patients souvent âgés. La vaccination permet aussi de garder opérationnel l’ensemble du personnel des cabinets et ainsi d’assurer la continuité des soins ».
*Le SNOF a mené l’enquête du jeudi 11 mars au dimanche 14 mars via l’administration d’un questionnaire en ligne auprès de 847 ophtalmologistes libéraux.
Communiqué de presse du 05/02/2021
Le Docteur Thierry Bour, Président du SNOF, dévoile ce matin les résultats de l’étude annuelle sur le travail aidé dans les cabinets ophtalmologiques. Malgré la crise sanitaire, le travail en équipe a continué son développement en 2020 : 71% des ophtalmologistes exercent en travail aidé (un chiffre qui monte à 86% pour les praticiens de moins de 50 ans), soit 8 points de plus que l’année dernière. Cette organisation en équipe pluridisciplinaire, avec des profils professionnels de plus en plus diversifiés, a un impact significatif sur le délai moyen d’obtention d’un rendez-vous, en amélioration d’une semaine cette année, passant de 68 à 61 jours dans le cas d’un contrôle périodique*. En France, la filière visuelle est pionnière pour ce mode de travail novateur, qui a encore un fort potentiel de développement.
Pour le Dr Thierry Bour : « L’organisation des soins visuels en équipe démontre une nouvelle fois toute son efficacité. Elle permet de combiner sécurité et rapidité pour les patients, tout en réduisant les délais de rendez-vous. Cette montée en puissance, unique pour l’instant dans la filière médicale, doit encore se développer, pour faciliter autant que possible l’accès aux soins des Français. Cette évolution conforte les engagements que nous demandons aux pouvoirs publics, pour atteindre nos objectifs de réduction des délais de rendez-vous à l’horizon 2022. ».
Malgré une année 2020 singulière, les ophtalmologistes français continuent de travailler de plus en plus en équipe : selon une enquête du SNOF réalisée auprès des ophtalmologistes, 71% des répondants déclarent avoir recours au travail aidé, contre 63% en 2019 et 55% en 2018**.
Globalement, le travail aidé, plus fréquent dans les cabinets de groupe, est plus pratiqué par les ophtalmologistes en secteur 2, mais l’écart semble se réduire avec le secteur 1 (77% versus 60% en 2020, contre 70% versus 49% en 2019).
S’il existe peu de différences significatives entre les ophtalmologistes hommes et femmes qui sont en travail aidé, les femmes y ont cependant moins souvent recours (64%) que leurs homologues masculins (76%). Enfin, si le travail aidé a diffusé dans toutes les classes d’âge, les jeunes ophtalmologistes (moins de 50 ans) s’y impliquent fortement, à plus de 85%.
Le travail aidé se pratique dans toutes les régions : pour la grande majorité d’entre elles, la part des ophtalmologistes libéraux en travail aidé est supérieure à 70%. A noter que c’est dans les régions de l’arc Atlantique que cette pratique est la plus répandue : elle dépasse les 80% en Bretagne, Nouvelle Aquitaine et Occitanie. La dynamique est bonne sur l’ensemble du territoire : toutes les régions ont vu la part de travail aidé augmenter en 2020, à l’exception de la région Pays de la Loire, des Antilles et de la région PACA.
Evolution notable cette année : les ophtalmologistes travaillent de plus en plus avec plusieurs aides ayant des profils professionnels variés. Cela concerne 51% des praticiens, contre 41% en 2019, soit 10 points de plus en un an.
Sans surprise, les équipes pluridisciplinaires sont constituées principalement par les orthoptistes : près d’un ophtalmologiste sur deux (48%) déclare travailler avec des orthoptistes salariés (35% en secteur 1 et 56% en secteur 2). Dans près d’un cas sur deux (44%), plus de deux orthoptistes sont présents dans la structure. A noter que pour la première fois, on observe une stagnation de l’embauche des orthoptistes salariés en 2020 : ces derniers se tournent de plus en plus vers l’exercice libéral, ce qui explique par ailleurs l’augmentation du nombre d’orthoptistes libéraux présents en cabinet (28%, soit +5 points qu’en 2019).
Si les orthoptistes restent les aides les plus fréquentes, d’autres types d’aides sont déjà utilisés par un peu plus d’un tiers des ophtalmologistes et viennent compléter l’équipe de soins. 23,5% des ophtalmologistes déclarent ainsi travailler avec des infirmier(e)s, un chiffre en hausse de 24% depuis les douze derniers mois. A noter toutefois que dans seulement 7 % des cas, les infirmier(e)s constituent la seule aide de l’ophtalmologiste. Ils viennent renforcer l’équipe en place.
La collaboration avec les assistants médicaux est quant à elle en forte hausse (11% vs 2% en 2019). Facilitée par la création d’un statut légal dans le cadre du plan Ma Santé 2022 et d’aides conventionnelles en 2019 (Avenant 7 de la Convention Médicale), elle bondit de près de 10 points par rapport à l’année dernière. Hausse également pour les opticiens, avec lesquels les ophtalmologistes travaillent dans 13% des cas, contre 10% en 2019.
Dr. Thierry Bour, Président du SNOF, commente : « Cette évolution préfigure ce qui va se produire dans d’autres spécialités avec l’arrivée des « Assistants Médicaux », lesquels peuvent être recrutés sur plusieurs profils : secrétaires médicales, aides-soignant(e)s – infirmier(e)s… En croissance rapide depuis 20 ans, l’organisation de la filière visuelle en équipe de soins pluriprofessionnelle est en tout cas pionnière : elle permet au médecin de se recentrer sur le temps médical, et améliore directement l’accès aux soins des Français. Un modèle qui pourra inspirer les autres filières médicales dans les années à venir ?».
Alors que l’offre de soins a presque doublé en 20 ans avec un nombre pourtant quasi constant d’ophtalmologistes, les délais d’attentes, eux, sont en amélioration continue : c’est l’effet direct du travail aidé sur l’accès au soin des patients.
La dernière étude dédiée aux délais de rendez-vous en ophtalmologie* montre ainsi une diminution de la moyenne du délai de rendez-vous d’une semaine en 2020 par rapport à 2019. Depuis 2017, les délais de rendez-vous ont été diminués d’un tiers. Ces résultats mettent en lumière l’impact et l’efficacité des actions mises en place par le SNOF, dont le travail aidé a une place centrale, dans l’objectif « Zéro délai en 2022 ».
Cette organisation pionnière de la filière fait également figure d’exemple en Europe. La France est en tête des pays européens pour le dépistage et de traitement du glaucome, avec 1,5 million de patients traités et suivis chaque année. Les prises en charge de la cataracte, de la DMLA et la délivrance de corrections optiques placent aussi la France au tout premier plan de l’OCDE.
Si le travail collaboratif continue de faire ses preuves, le SNOF estime que ce modèle d’équipe pluriprofessionnelle autour de l’ophtalmologiste n’est qu’à 52% de son potentiel.
Pour continuer à développer le travail aidé dans la filière, réduire les délais de RDV et améliorer l’accès aux soins, le SNOF demande aux pouvoirs publics de s’engager dans cinq chantiers prioritaires pour l’année à venir :
« Ce n’est qu’à ces conditions et en assumant leur pouvoir de régulation et de contrôle, que les pouvoirs publics peuvent espérer voir aboutir dans les toutes prochaines années l’objectif de Zéro Délai sur lequel nous nous étions accordés en 2017. »
* Etude SNOF / CSA, sur les délais de RDV disponible ici
** Etude SNOF sur le travail aidé dans la filière visuelle, 2019
Méthodologie
Paris, le 1er décembre 2020 – Le nouveau conseil d’administration du Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF) s’est réuni ce samedi 28 novembre lors d’une Assemblée Générale dématérialisée pour désigner son nouveau bureau. Le Docteur Thierry Bour est réélu Président du SNOF à l’unanimité, pour son troisième mandat consécutif.
Thierry Bour, Président du SNOF : « Je remercie le Conseil d’Administration du SNOF pour cette confiance une nouvelle fois renouvelée, qui nous permettra de poursuivre les actions engagées pour la transformation de la filière visuelle, avec un seul objectif : garantir un accès à des soins visuels de qualité pour tous les Français. »
Le président : Docteur Thierry Bour
Le docteur Thierry Bour a été réélu à l’unanimité à la présidence du Syndicat National des Ophtalmologistes. Il s’agit du troisième mandat de président pour cet ophtalmologiste libéral, installé à Metz, adhérent au SNOF depuis 1994 et membre du Bureau depuis 2002.
Cette réélection montre la volonté du Bureau de s’inscrire dans la continuité des actions menées depuis 2014 avec deux priorités : réajuster les effectifs dans la filière ophtalmologique en développant notamment les stages libéraux pour les internes, et continuer le déploiement des protocoles organisationnels afin de résorber définitivement à horizon 2022 les délais d’attente pour un rendez-vous, toutes spécialités confondues. Le Docteur Bour entend également accompagner le développement de la digitalisation de la spécialité et la collaboration plus étroite avec les milieux hospitaliers et universitaires. Des ajustements avec les autres professions de la filière visuelle seront peut-être nécessaires, tout en gardant un haut niveau de sécurité sanitaire, ce qui est le souhait des associations de patients.
Depuis trois ans, le SNOF a obtenu des avancées notoires concernant ces sujets et ce malgré un contexte sanitaire contraignant pour l’année 2020 dû à la Covid19. Ainsi, le développement du travail aidé depuis 2015 combiné au renforcement de l’efficacité des protocoles organisationnels ont permis de réduire les délais de rendez-vous d’un tiers. D’autres succès comme l’avancée des stages en libéral, la simplification de l’ouverture des sites secondaires et le passage du RNO dans le cadre commun sont des résultats encourageants qui bénéficient à l’ensemble de la filière visuelle et aux patients.
La composition du bureau du SNOF 2020 – 2023
Le professeur Béatrice Cochener, présidente de l’Académie Française d’Ophtalmologie (CNP), le docteur Barbara Ameline sont réélues Vice-présidentes aux côtés du docteur Véronique Kraft et du docteur Julien Bullet. Le docteur Vincent Dedes est élu Secrétaire Général, succédant au docteur Pierre Pegourie, secondé par deux Secrétaires Généraux adjoints : les docteurs Pierre Pegourie et Stéphane Delage.
Tous les membres du Bureau sont élus pour un mandat de trois ans.
« Je me réjouis de voir l’engouement suscité par l’élection cette année : 50 nouveaux candidats se sont présentés et les nouveaux élus constituent près de la moitié de notre conseil d’administration C’est une preuve de l’implication de la profession dans la transformation de la filière visuelle, notamment de la part de nos jeunes collègues ophtalmologistes. Je tiens également à souligner la plus forte féminisation de notre conseil d’administration pour ce nouveau mandat : les 22 femmes qui se sont présentées ont été élues, dont 15 pour la première fois », conclut Thierry Bour.
Liste de la composition du Bureau du SNOF :
Président :
Dr Thierry Bour
Vice-Président.e.s :
Pr Béatrice Cochener, Dr Barbara Ameline,
Dr Véronique Kraft et Dr Julien Bullet
Secrétaire Général :
Vincent Dedes
Secrétaires Généraux-adjoints :
Dr Pierre Pegourie et Dr Stéphane Delage
Trésorier :
Dr Guy Aflalo
Trésorier adjoint :
Marc-Antoine Chatel
Représentants à l’Europe :
Dr Guy Aflalo et Dr Christian Delhay
+ 4 représentants pour les centrales syndicales horizontales
actuellement représentatives au titre de la Convention Médicale
Ophtalmologie : les délais de rendez-vous
en baisse d’une semaine depuis un an
Les délais de RDV pour un rendez-vous chez l’ophtalmologiste ont diminué d’un tiers en 3 ans*
(Étude de l’institut CSA pour le SNOF – 2020, analyse par le Dr Joy Raynaud, géographe spécialiste de l’accès aux soins) |
Le Dr Thierry Bour déclare : « Malgré une année singulière à plus d’un titre, les délais de rendez-vous en ophtalmologie sont à nouveau en baisse, poursuivant la dynamique de ces dernières années. On note plus particulièrement une nette amélioration des délais les plus longs, en secteur 1, des rendez-vous pris par internet et des régions les plus en difficultés. C’est la preuve que les mesures qui ont été mises en route sont efficaces, et servent l’intérêt de nos patients : développement rapide du travail aidé depuis 2015, pertinence de l’évolution des décrets des orthoptistes et des opticiens du dernier trimestre 2016, efficacité croissante des protocoles organisationnels, stabilisation de la démographie des ophtalmologistes... »
Une semaine de délai de rendez-vous en moins chez les ophtalmologistes |
Des RDV en ligne de plus en plus nombreux pour des délais de plus en plus courts
Les délais de RDV pris en ligne se sont eux aussi raccourcis cette année, avec une moyenne de 53 jours, soit 8 jours de moins qu’en 2019. La moyenne des délais par Internet est aussi inférieure de 8 jours à celle des RDV par téléphone.
Globalement, les délais médians de RDV sur Internet en régions sont moins étalés dans le temps, et sont compris entre 21 et 66 jours, contre 26 à 90 jours par téléphone.
Le pourcentage de RDV donnés au-delà de 6 mois continue sa baisse (4%), réduisant ainsi les délais d’attente très longs.
Par ailleurs, la prise de rendez-vous en ligne a connu un véritable essor cette année : en effet, en cas d’appel téléphonique, le patient est plus systématiquement renvoyé sur Internet (30% des appels) qu’en 2019 (10%) : un chiffre qui a triplé en un an, montrant le déploiement rapide du dispositif dans la filière.
Le Dr Bour commente : « Nous sommes convaincus que la prise de RDV en ligne, que les ophtalmologistes utilisent plus souvent que les autres spécialistes, possède encore un formidable potentiel de développement. Cela représente de nombreux avantages pour le praticien, car il permet à l’ophtalmologiste de structurer sa consultation en fonction des jours, des lieux et des motifs de consultation, tout en diminuant la pression sur son secrétariat. Le bénéfice patient est par ailleurs direct : remise en ligne immédiate des RDV annulés, accessibilité permanente et gain de temps … C’est un dispositif gagnant-gagnant, que nous souhaitons voir encore se démocratiser dans la majorité des cabinets dans les années à venir ».
Améliorer la couverture territoriale et le maillage territorial
Pour poursuivre cette dynamique et aller plus loin dans l’objectif de « Zéro délai en 2022 », le SNOF insiste sur la nécessité d’accroître la démographie des ophtalmologistes, comme cela est conseillé par le rapport IGAS-IGAESR, pour améliorer la couverture territoriale et assurer le renouvellement des générations – alors que la France est désormais sous la moyenne européenne.
Pour ce faire, le SNOF demande l’ouverture d’au moins 200 postes d’internes par an dans les 10 prochaines années et le développement des stages d’internes en libéral (phases 2 et 3). Ces mesures paraissent particulièrement prioritaires dans les régions déficitaires, où l’on trouve moins de 8 ophtalmologistes pour 100 000 habitants, pour assurer un meilleur accès aux soins.
En complément, le SNOF définit quatre priorités pour les années à venir :
Poursuivre le développement de l’équipe de soins autour de l’ophtalmologiste, via notamment le travail aidé et le financement de nouveaux protocoles avec les orthoptistes, qui ont déjà fait leurs preuves et permis la prise en charge de 3,1 millions de patients supplémentaires en 4 ans, pour un nombre d’ophtalmologistes équivalent***.
Développer les cabinets secondaires pour un meilleur maillage territorial, en y associant la télémédecine et les orthoptistes. Nous demandons la finalisation le plus vite possible du zonage des zones pénuriques en ophtalmologie, afin de débloquer les contrats d’aides à l’installation de nouveaux cabinets dans ces zones.
Renforcer la création de plages de RDV à délais courts, notamment grâce aux logiciels en ligne.
Améliorer le renouvellement des équipements optiques chez l’opticien, sous réserve d’un vrai échange d’information en retour, notamment au travers d’outils numériques comme l’e-prescription.
« Le travail au long cours engagé par le SNOF porte ses fruits : les délais d’attente sont en baisse sur le territoire pour la 3e année consécutive. C’est une bonne nouvelle pour la santé visuelle des Français. Il reste toutefois du chemin à faire, que nous ne pouvons accomplir sans l’appui des pouvoirs publics : nous sommes persuadés que la montée en charge progressive des mesures mises en route ces dernières années, associées à leur renforcement dans les zones sous-dotées, permettront de réduire encore davantage ces délais de RDV. Nous nous félicitons des mesures annoncées dans le rapport IGAS rendu en septembre, visant à soutenir la démographie médicale et à développer le travail en équipe au sein des cabinets. Mais d’autres recommandations du rapport nous ont laissés perplexes : nous demandons aux pouvoirs publics de concentrer ses efforts sur l’amplification du plan mis en place par le SNOF, qui a su démontrer une nouvelle fois son efficacité cette année, de plus dans un contexte sanitaire difficile. », conclut Thierry Bour.
La présentation est disponible en cliquant ici
Méthodologie
Enquête par téléphone
Échantillon de 2 837 ophtalmologistes exerçant en dehors des hôpitaux soit près de 60% de l’effectif total en France contactés par téléphone par l’institut de sondage CSA du 16 au 26 septembre (appels mystères).
Création de deux scénarios avec un délai de prise en charge différent :
- Scénario 1 : Nouveau patient demandant un RDV pour un contrôle périodique de la vue (n = 1 453)
- Scénario 2 : Nouveau patient présentant de nouveaux symptômes (points noirs, filaments) nécessitant une consultation rapprochée, sans être une véritable urgence (n = 1 384)
Enquête en ligne
L’institut CSA a testé la possibilité de prendre des rendez-vous en ligne pour chacun des 4 585 ophtalmologistes du listing.
Recherche de rendez-vous sans critère d’urgence :
- Offre spontanée apparaissant sur le site
- ou après sélection rubrique « nouveau patient » ou « consultation d’ophtalmologie ».
La recherche s’est effectuée sur un moteur de recherche en indiquant le nom et l’adresse du médecin.
Parmi les sites de rendez-vous en ligne, Doctolib était le plus fréquent.
Les résultats ont été analysés par Mme Joy Raynaud, docteur en géographie.
*Etude de la Drees 2018 : terrain de juin 2016 à mai 2017 – enquête IFOP-GPV de 2017
**Etude SNOF / CSA, disponible ici
*** Etude SNOF sur le travail aidé dans la filière visuelle, 2019
Contacts presse :
Ariane Gateau – 01 58 65 10 72 / agateau@hopscotch.fr
Alice Augeraud – 01 58 65 00 54 / aaugeraud@hopscotch.fr
Paris, le 9 Juillet 2020 – Dans son rapport annuel Charges et Produits 2021, l’Assurance Maladie révèle les nombreuses pratiques anormales (avec suspicion de fraudes, d’abus de cotation, d’actes non pertinents…) réalisées actuellement au sein de certains nouveaux centres de santé ophtalmologiques. Le SNOF se félicite de cette enquête qui permet de faire toute la lumière sur les hausses de dépenses qui avaient conduit la CNAM à imposer des baisses de cotations pour tous les ophtalmologistes. L’analyse des facturations au sein de ces structures montre en effet des tarifs médicaux bien supérieurs à ceux pratiqués dans les cabinets libéraux. Ces résultats viennent par ailleurs confirmer que le tiers payant est un élément favorisant la fraude et la surfacturation.
Thierry Bour, Président du SNOF, déclare : « Ces résultats mettent en lumière un phénomène latent et ignoré jusqu’alors des payeurs, à savoir une dérive tarifaire importante au sein de nouveaux centres de santé ophtalmologiques, portant préjudice à toute la spécialité. Si le CNAM considère que le développement des centres de santé en ophtalmologie est bénéfique pour l’accès aux soins des patients, il doit se faire dans le respect de l’éthique médicale, de la pertinence des soins et du bon usage de la nomenclature. Les patients et l’Assurance Maladie ne sont pas des tiroirs-caisses : favoriser l’accès aux soins ne doit pas être un alibi à de mauvaises pratiques médicales et tarifaires. La pérennité de la médecine ophtalmologique libérale, la conservation de cotations justes, le maintien de l’éthique et la confiance de nos patients en dépendent ».
Le SNOF alerte sur la hausse du prix moyen par patient en centres de santé
Le rapport annuel de la CNAM révèle que le nombre de personnes prises en charges dans la filière visuelle en ville croît de près de 400 000 patients (+2%) chaque année. La grande majorité de ces patients (> 90%) sont accueillis dans les cabinets libéraux. Parallèlement, les centres de santé ophtalmologiques, fonctionnant exclusivement avec des médecins salariés, accueillent de plus en plus de patients, soit près de 800 000 personnes en 2019 contre 400 000 en 2015, donc une augmentation de +100% en 4 ans.
Si le développement des centres de santé en ophtalmologie devrait s’avérer en théorie bénéfique pour les patients, l’analyse détaillée des facturations menée par la CNAM révèle de nombreuses anomalies et disparités entre les centres de santé ophtalmologiques et les cabinets libéraux.
Point particulièrement sensible, le rapport pointe du doigt l’augmentation exorbitante du coût moyen par patient constatée dans ces centres. Ainsi, en 2019, le coût annuel moyen constaté par patient était de 91,80 euros dans un centre de santé, soit un boom de +80% en 4 ans. En comparaison, dans les cabinets libéraux, le prix moyen par patient a progressé de seulement 11% sur la même période pour représenter 61,6 euros en 2019. Cette prise en charge des patients dans les centres de santé d’ophtalmologie revient pour la collectivité à 69 millions d’euros en 2019 contre 20 millions en 2015, soit une augmentation de 245% !
Facturations de soins ophtalmologiques : le SNOF retient plusieurs pratiques abusives à sanctionner
En cause dans cette hausse de prix : des pratiques abusives, comme la facturation de multiples actes orthoptiques et médicaux, des examens complexes systématisés semblant peu pertinents alors qu’il s’agit souvent de nouveaux patients consultant pour de simples contrôles périodiques.
Ainsi, hors soins orthoptiques, le rapport de la CNAM révèle que sur 110 centres de santé ayant en 2019 une activité significative en ophtalmologie, 20% facturaient en moyenne 82 euros (HSD) par séance, pour la prise en charge d’un patient. Plus de 9% des centres analysés ont quant à eux facturé plus de 100 euros par rendez-vous. En comparaison, 90% des cabinets libéraux facturaient en moyenne moins de 82 euros par patient.
Par ailleurs, une quinzaine des centres de santé analysés ont facturé des soins sur plusieurs jours consécutifs à plus de 10% de leur patientèle, un chiffre qui monte à 75% pour cinq établissements. En comparaison, un cabinet libéral facturait en moyenne des soins ophtalmologiques sur au moins 2 jours consécutifs à seulement 0,5% de sa patientèle. Cela fait suspecter à l’Assurance Maladie la facturation d’actes fictifs ou fausses revoyures.
Enfin, près d’un centre sur 4 a facturé des soins orthoptiques à plus d’un rendez-vous sur deux avec le patient. 15% des centres analysés ont même facturé ces soins à plus de trois rendez-vous sur quatre. En comparaison, les cabinets libéraux facturent des soins orthoptiques à environ 15% des rendez-vous pris avec leur patientèle.
Toutes ces anomalies sont en croissance rapide.
Thierry Bour, Président du SNOF, sonne l’alarme : « Nous alertons depuis longtemps sur ces pratiques déviantes et indignes de professionnels de la santé. Le SNOF tient à souligner les obligations des ophtalmologistes et des orthoptistes qui interviennent dans ces centres ou qui sont tentés d’y aller. Ils doivent faire preuve de la plus grande vigilance sur la pertinence des actes et leur facturation, car ils restent personnellement responsables in fine. C’est à l’ophtalmologiste de déterminer les actes nécessaires et de les coter, et à personne d’autre, en veillant au respect de la nomenclature et des associations permises. Les actes doivent être justifiés médicalement en fonction du motif de consultation et des éléments médicaux constatés. Nous espérons que ce rapport pourra mettre un terme à ces pratiques anormales et attendons avec impatience au second semestre 2020 les conclusions du nouveau programme national de contrôle contentieux portant sur les centres de santé ophtalmologiques qui présentent d’importantes atypies de facturation. Les ARS devraient aussi déclencher des contrôles. Nous exhortons ces centres de santé à retrouver rapidement des pratiques éthiques, responsables et pertinentes, ou à défaut de fermer. Nous appelons également la CNAM à récupérer les sommes indument facturées en tiers payant à la collectivité. A ce sujet et à effet préventif, nous suggérons de rendre obligatoire la facture détaillant les actes réalisés à la fin de la consultation et le port de badges permettant d’identifier la qualité des professionnels (médecins, orthoptistes…).».
Alerte presse du 09/07/2020
Communiqué de presse du 29/06/2020
Nouvelle victoire pour le SNOF dans le cadre des procès contre la société SARL E-Ophta de Dunkerque. Après la décision de la Cour de Cassation en novembre dernier, qui donnait raison au SNOF sur de nombreux points, la Cour d’appel de Douai vient de rendre ses conclusions pour le volet civil de l’affaire *. Là encore, l’arrêt donne raison au SNOF, en confirmant et en renforçant le jugement en première instance.
Pour rappel, le Syndicat National des Ophtalmologistes de France a assigné la SARL E-OPHTA de Dunkerque, composée exclusivement d’opticiens et d’optométristes, pour avoir indiqué sur son site internet et d’autres supports des informations fausses sur sa capacité à proposer des prestations médicales ophtalmologiques.
Thierry Bour, Président du SNOF, déclare : « Nous nous félicitons de cette décision, qui va dans le sens du jugement de la cour de Cassation rendu en novembre dernier. L’ophtalmologie est une spécialité médicale : le diagnostic, le dépistage et la prescription sont des actes médicaux devant être réalisés par un médecin diplômé d’Etat, hors cadre commercial, afin d’assurer la sécurité et la santé visuelle des patients. Cette décision confirme par ailleurs que certains actes, nécessaires à la prescription de verres correcteurs et de lentilles de contact par exemple, doivent être encadrés et réservés aux seuls médecins titulaires du diplôme d’Etat et docteurs en médecine. ».
La Cour précise ainsi que la société E-Ophta a fait une faute en proposant « prescription de lunettes et de lentilles de contact », « bénéficiez d’un dépistage ophtalmologique approfondi », « un diagnostic plus précis et un suivi amélioré grâce à un procédé de dépistage par télé-ophtalmologie », et en diffusant une publicité mentionnant « besoin d’un ophtalmo, rendez-vous sous 48H », alors qu’aucun de ses salariés n’est médecin et qu’elle n’était pas habilité à proposer de la télémédecine.
En plus de mettre la santé visuelle des patients en danger, cette faute porte atteinte aux intérêts de la profession des médecins ophtalmologistes, seuls compétents pour réaliser les actes médicaux de prescription de verres correcteurs ou de lentilles de contact oculaires correctrices et de dépistage des maladies de l’œil.
La Cour d’appel confirme également l’interdiction à la société E-Ophta de faire toute publicité, sur quelque support que ce soit – y compris son site internet - relative à la prescription de lunettes et au dépistage de toute maladie, et la condamne à verser 2500 euros au SNOF.
Thierry Bour, Président du SNOF : « Les ophtalmologistes sont les garants de la filière visuelle. C’est pour cette raison qu’au SNOF nous avons œuvré pour une organisation de la filière visuelle fondée sur la délégation de soins sous le contrôle de l’ophtalmologiste. Nous considérons que le travail collaboratif sera au service de la santé des Français uniquement s’il est encadré et établi dans le respect des compétences de chacun. Nous exhortons les pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités et à renforcer la réglementation en interdisant l’emploi ou le partenariat de médecins ophtalmologistes par une structure commerciale d’optique médicale. Il en va de la sécurité sanitaire et de l’indépendance professionnelle au service de la population. »
* Arrêt du 5 mars 2020, Cour d’Appel de Douai, Chambre 1, Section 2
Le SNOF dévoile les résultats d’une enquête menée auprès de 890 ophtalmologistes exerçant dans toute la France, consacrée à la reprise de l’activité dans les cabinets d’ophtalmologie, fortement accélérée depuis le 11 mai. Si plus de 60% des ophtalmologistes déclarent avoir retrouvé une activité qui se rapproche de la normale, la hausse de la fréquentation a engendré de nouvelles pratiques collaboratives, pour accueillir le maximum de patients dans le strict respect des mesures sanitaires. Enfin, si la profession a su trouver les ressources nécessaires pour faire preuve de résilience pendant la crise, elle souligne l’urgence de former plus de professionnels et de s’appuyer sur le travail aidé, tout en continuant d’accroître certaines pratiques, comme les rendez-vous en ligne.
Thierry Bour, Président du SNOF, déclare : « Pendant le confinement, de nombreux patients qui devaient consulter leur ophtalmologiste ne l’ont pas fait, ce qui provoque aujourd’hui une reprise d’activité dynamique dans un contexte économique toutefois dégradé pour les cabinets. Si la reprise se déroule dans les meilleures conditions sanitaires, grâce au travail de chacun, elle ne rassure pas la profession, qui s’attend à subir des conséquences économiques importantes dans les mois à venir, impactant directement les perspectives de recrutement. »
Tandis que la précédente étude SNOF avait montré une baisse d’activité d’au moins 95% durant le confinement*, la filière connait aujourd’hui une reprise partielle : près des 2/3 des ophtalmologistes sont entre 60% et 100% de leur activité normale. Une reprise d’activité qui devrait se poursuivre dans les semaines à venir : 77% des répondants estiment qu’ils retrouveront plus de 60% de leur activité de référence dans les 15 jours qui viennent et 41% plus de 80%. A court terme, cette hausse de la fréquentation peut influer sur les délais d’attente : en cette période transitoire, 30% des répondants estiment que leurs délais de rendez-vous sont plus importants qu’avant le confinement, mais dans les régions les plus touchées par le Covid-19, ils seraient plutôt en diminution
Face à la hausse de la fréquentation, les cabinets ont su adapter leurs pratiques et miser sur la collaboration pour accueillir le maximum de patients. Deux semaines après le déconfinement, 70% des ophtalmologistes déclarent travailler avec une équipe au complet : secrétaire, orthoptiste…Un retour à la normale qui permet à une majorité d’ophtalmologistes (59%) de répondre à tous les types de demande de consultation. Dans certains cabinets cependant (41%), les effets de la période de confinement les obligent à privilégier les consultations les plus urgentes, les patients chroniques, notamment ceux instables, les patients qui n’ont pas pu consulter pendant la période de confinement et ceux adressés par un confrère. Enfin, les ophtalmologistes interrogés ont d’ores et déjà récupéré leur pratique habituelle d’injection intravitréenne (IVT). L’activité de bloc opératoire peine quant à elle à repartir : seuls 1/3 des ophtalmologistes chirurgicaux ont retrouvé leur activité habituelle.
Si les mesures sanitaires sont strictement respectées dans la quasi-totalité des cabinets (99,6%), et qu’ils sont 96% à imposer le port du masque à tous les patients, la situation reste tendue pour obtenir le matériel de protection. Un certain nombre d’ophtalmologistes éprouve encore des difficultés pour obtenir du matériel. C’est le cas notamment pour les gants et/ou les blouses (31%), les masques FFP2 (50%). Ces mesures sanitaires, jugées utiles pour 98% des professionnels interrogés, ont surtout vocation à être rassurantes (95%), même si elles apparaissent contraignantes pour 88% d’entre eux.
Cette hausse d’activité implique une réorganisation dans les cabinets : 52% des ophtalmologistes déclarent vouloir augmenter leur temps de travail pour assurer la reprise, en réduisant leurs congés (30%) ou en élargissant les plages de consultation (22%). Par ailleurs, 1 ophtalmologiste sur 10 envisage de proposer des heures supplémentaires à son personnel.
Les prochains mois s’annoncent en effet décisifs : si 73% des ophtalmologistes pensent qu’il n’y aura pas de reconfinement d’ici l’automne - ou alors uniquement sur des territoires localisés - la plupart devront faire face à des difficultés économiques réelles, les poussant à adapter leurs pratiques et leur organisation. Ainsi, 91% des ophtalmologistes interrogés évaluent que leur chiffre d’affaire 2020 sera inférieur à celui de 2019, dont 58% qui l’estiment très inférieur par rapport à l’année précédente.
Les ophtalmologistes sont toutefois très peu à envisager le licenciement comme solution : les ¾ des répondants souhaitent conserver leur personnel en l’état, et 5% disent même vouloir recruter. Ils sont en tout cas nombreux à être favorables à la mise en place de nouvelles mesures financières comme l’instauration d’un forfait supplémentaire par acte le temps de la crise (27%) ou la remise à plat de tous les tarifs (26%). Interrogés sur les perspectives d’avenir, les avis sont partagés : 46% des ophtalmologistes sont plutôt optimistes et 46% plutôt pessimistes quant à l’avenir de l’exercice. A noter que les professionnels exerçant en groupe sont plus positifs (51%) que leurs confrères exerçant seuls (38%).
Pour anticiper l’après-crise, plusieurs propositions émergent, permettant d’améliorer l’efficacité de la filière visuelle. La formation et le travail aidé apparaissent comme les axes prioritaires pour l’avenir de la profession. Ainsi, près de 70% des ophtalmologistes pensent qu’il est important voire essentiel de poursuivre le développement de l’équipe d’orthoptistes et d’assistants médicaux autour de l’ophtalmologiste, via le travail aidé. En revanche, 90% des ophtalmologistes pensent qu’il est inutile ou peu important de renforcer la délégation de tâche avec les opticiens. Enfin, 34% des professionnels interrogés estiment qu’il est essentiel ou important de développer les équipes en soins spécialisés – concept pourtant très récent, apparu dans la loi depuis moins d’un an.
Côté formation, 81% des ophtalmologistes sont favorables à l’ouverture de plus de postes d’internes - une proposition jugée essentielle par 42% d’entre eux - et 73% pensent que les stages d’internes en libéral devraient être plus développés.
Certains chantiers suscitent encore quelques réticences : si la téléconsultation a peu été utilisée pendant la crise (principalement du fait des difficultés à la mettre en place dans la filière, où les examens nécessitent des appareils spéciaux) et que seuls 12% des professionnels estiment que son renforcement est important voire essentiel, d’autres e-solutions déployées pendant le confinement sont vouées à être développées. Ainsi, la moitié des ophtalmologistes estime que la mise en place de rendez-vous en ligne est importante voire essentielle. L’e-prescription suscite elle aussi un réel intérêt : ils sont 44% à y être favorable, particulièrement chez les professionnels de moins de 50 ans. L’utilisation de logiciels d’intelligence artificielle divise quant à elle un peu plus : les ophtalmologistes sont 28% à juger la question importante pour l’avenir de la filière, contre 44% à la juger peu importante voire inutile. Enfin, la création de protocoles de téléexpertises avec les opticiens ne convainc que 6% des répondants.
Thierry Bour, Président du SNOF, conclut : « Dans ce contexte singulier, le travail aidé est la clé pour préserver l’efficacité de la filière. Cette organisation des soins visuels a fait ses preuves, et est essentielle pour passer le cap de cette année difficile. Nous attendons les conclusions du rapport IGAS réalisé avant le Covid, qui pourrait renforcer ce fonctionnement en équipe pluri-professionnelle. Pour assurer son développement, la formation et le recrutement sont là aussi essentiels. Depuis quelques temps déjà, nous demandons aux pouvoir publics la création de 240 postes par an d’internes en ophtalmologie : nous y serons attentifs, cette année plus que jamais. Ces enjeux sont cruciaux pour aider les ophtalmologistes à surmonter la crise sanitaire – mais aussi économique – des prochains mois. »
Point méthodologie :
Enquête SNOF menée par questionnaire en ligne auprès de 890 ophtalmologistes libéraux, du 25 mai au 2 juin 2020. Vous pouvez obtenir le document ici
*étude SNOF avril 2020 : covid-19 : les ophtalmologistes s’organisent
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Communiqué de presse du 3/04/2020
Paris, le 3 avril 2020
– Alors que la France termine sa troisième semaine de confinement, le SNOF dévoile les résultats d’une enquête qu’il a menée auprès de plus de 1 500 ophtalmologistes en France, dédiée à l’impact de la crise sanitaire du Covid-19 sur leur activité. Alors que 60% des cabinets sont toujours ouverts pour recevoir les cas qui le nécessitent, la filière s’organise pour faire face aux bouleversements provoqués par la crise : activité, organisation, gestes barrières… Si l’étude montre que les ophtalmologistes sont préparés pour assurer la continuité de soins et les urgences en respectant les consignes sanitaires, elle révèle également que les patients se font rares dans les cabinets : une situation potentiellement dangereuse pour leur santé visuelle.
Thierry Bour, Président du SNOF, déclare : « Nous nous inquiétons de la baisse majeure du nombre de consultations en médecine spécialisée, qui fait craindre de lourdes conséquences sur la santé visuelle des Français si la situation se prolonge. Nos cabinets ont pourtant pris toutes les précautions nécessaires pour assurer la santé des patients : il est important de continuer à se faire soigner, et à assurer le suivi de certaines pathologies, sans perte de chances pour les patients ».
Si le pays tout entier vit au rythme de la crise sanitaire, son impact est massif dans la filière ophtalmologique. L’étude menée par le SNOF révèle ainsi que tous les ophtalmologistes libéraux (99,9%) ont subi le contrecoup du confinement. Toutefois, 60% des cabinets restent ouverts.
L’activité y est en très nette baisse depuis le passage au stade 3 : 82% des ophtalmologistes ont une activité en baisse d’au moins 95% par rapport à leur activité habituelle. Seulement 6% des ophtalmologistes ont une activité supérieure à 15% de celle de la période pré-confinement.
Cette baisse d’activité s’explique par plusieurs facteurs, selon les ophtalmologistes : ces derniers identifient le déclenchement de la phase 3, avec les consignes de sortir le moins possible, de limiter les déplacements au maximum, de reporter à plus tard tout ce qui n’est pas indispensable (91,7%) comme le facteur principal de leur baisse d’activité.
Les consignes de bonnes pratiques professionnelles (77,5%), les consignes données aux personnes à risque de ne pas se déplacer (65,6%), et la peur des patients d’attraper le virus en venant en consultation (61,3%) sont également des explications clairement identifiées par les professionnels de la filière visuelle. Dans une moindre mesure, les ophtalmologistes attribuent aussi cette baisse d’activité à la crainte des patients d’être verbalisé en cas de contrôle par les forces de l’ordre (13,5%), ou encore à la réduction des moyens de transport (10%).
Cela impacte directement les horaires d’ouverture : si l’amplitude horaire est variable d’un cabinet à l’autre, elle est inférieure à 10H par semaine pour plus de 3 cabinets sur 4 (78%). Dans la plupart des cas (53,5%), le cabinet est ouvert en présence d’une secrétaire. Près de 46% des ophtalmologistes déclarent quant à eux consulter seul pendant cette période, et 15,5% font encore appel à une aide.
Face à cette crise d’une ampleur inédite, les conséquences économiques se font déjà sentir sur les cabinets, qui s’organisent en conséquence : plus de 9 ophtalmologistes sur 10 privilégient le recours au chômage partiel pour le personnel du cabinet, 37% connaissent des cas d’arrêts maladie dans le cadre de la garde d’enfants, et, dans l’urgence, 18% utilisent des congés payés anticipés pour faire face à cette baisse d’activité. Plus rarement, certains optent également pour le télétravail pour continuer à assurer les tâches de secrétariat.
Conformément aux recommandations du Conseil National Professionnel d’Ophtalmologie, la quasi-totalité des ophtalmologistes protège son personnel, et a intégré efficacement les gestes barrière. 99% des collaborateurs des cabinets ouverts portent des masques, et 22% se sont équipés d’hygiaphone (ou équivalent). D’autres protections telles que les gants, blouse-surblouse, charlotte-calot, solution hydroalcoolique, sur-lunettes, ou encore plaque de plexiglass, sont également utilisées.
Si ces équipements sont essentiels à l’ouverture et au bon fonctionnement des cabinets, dans le respect des gestes barrières, l’absence de protection a tout de même causé des fermetures de certains cabinets. En effet, l’obtention de masques de protection a été une réelle difficulté pour les ophtalmologistes, qu’il s’agisse de masques chirurgicaux (56,5%), ou des masques FFP2 (74% n’ont pas pu en avoir et 19% difficilement). A noter que 12% des ophtalmologistes déclarent n’avoir pu recevoir de masques chirurgicaux. Le soluté hydroalcoolique (SHA) a aussi posé problème : 25% des cabinets n’ayant pu s’en procurer et 57% déclarant y avoir eu accès « difficilement ».
Malgré ces difficultés, les mesures barrières entre chaque patient sont appliquées par la quasi-totalité (97%) des cabinets : lavage de main, solution hydroalcooliques, port du masque, lingettes désinfectantes pour le matériel et les surfaces, et distanciation sociale… Des précautions assurant la sécurité des patients et du personnel, et permettant la continuité des soins.
« Afin de limiter les risques de contamination au Coronavirus, les ophtalmologistes ont pris toutes les dispositions pour maintenir un accès sécurisé à une consultation spécialisée », précise Thierry Bour.
Pour autant, les patients sont rares. La grande majorité des rendez-vous a ainsi été annulée, soit par l’ophtalmologiste, soit par le patient : cela concerne 95% à 100% des rendez-vous pour les ¾ des ophtalmologistes. Les actes de soins sont pourtant toujours assurés : 75% des ophtalmologistes assurent physiquement la prise en charge des demandes urgentes, et les deux tiers maintiennent des soins aux patients nécessitant un suivi ne pouvant être reporté, comme les suivis post-opératoires et les pathologies à risque évolutif rapide. Toutefois, seulement 6% déclarent assurer encore des suivis périodiques ou de nouvelles demandes non urgentes.
« Il n’est pas toujours possible de juger a priori si une demande est urgente ou pas, il faut donc juger au cas par cas, mais nous préconisons de reporter les demandes que l’on juge sans risque de 3 mois environ. Toutefois, des soins sont toujours nécessaires en urgence, et certains suivis indispensables à maintenir. », commente Thierry Bour.
Pour assurer ces soins essentiels, 80% des ophtalmologistes maintiennent l’accueil des urgences. Si plus de 70% d’entre eux traitent ces patients dans leur cabinet, 13% mutualisent les accueils entre plusieurs cabinets et 17% les transfèrent à l’hôpital. En établissement de santé, les interventions urgentes en bloc opératoire ont pu être conservées, même si 80% des ophtalmologistes ont dû arrêter toute activité chirurgicale. « Nous appelons les patients aux pathologies nécessitant un suivi rigoureux ou des soins en urgence de consulter sans délai en cabinet, où toutes les précautions sont prises pour assurer leur sécurité. Il en va de leur santé visuelle. », conclut Thierry Bour.
Exercice illégal de la médecine par la société E-OPHTA :
la Cour de cassation donne raison au SNOF
Le SNOF se félicite de la décision de la Cour de Cassation concernant le procès de la société E-Ophta. Pour rappel, le Syndicat National des Ophtalmologistes de France et le Conseil National de l’Ordre des Médecins se sont constitués parties civiles à l’encontre de la SARL E-OPHTA de Dunkerque, composée exclusivement d’opticiens et d’optométristes, pour exercice illégal de la médecine. Condamnée en 2017, la société avait fait appel et le jugement était infirmé en 2018 par la Cour d’appel de Douai. Le SNOF a porté l’affaire en Cour de Cassation dont la décision finale, qui vient d’être rendue, donne raison au SNOF sur de nombreux points soulevés.
Thierry Bour, Président du SNOF, déclare : « La décision rendue par la Cour de Cassation à l’encontre de la société E-Ophta est une bonne nouvelle pour toute la filière médicale, notamment visuelle, et pour les patients. Elle permet d’apporter une réponse claire, comme nous le préconisions, en considérant le diagnostic comme un acte médical devant être réalisé par un médecin diplômé d’Etat. Cette décision permet également de faire une distinction très nette entre les habilitations de vente et la prescription sans risque sanitaire pour les patients. Les opticiens doivent avant tout se concentrer là où ils amènent de la valeur ajoutée : la délivrance des équipements optiques, sans perte de chance médicale pour le patient. »
La Cour de cassation considère en effet que :
1. Tout acte qui participe à l’établissement d’un diagnostic est un acte médical, qui doit être encadré et réservé aux seuls médecins titulaires du diplôme d’Etat de docteur en médecine. Certains examens pratiqués par la société E-Ophta, comme la mesure de la tension intraoculaire par tonomètre à air sans contact ou encore la topographie cornéenne, sont à cet égard considérés comme des actes médicaux.
2. Les opticiens de la société E-OPHTA ne pouvaient pas, sans commettre un exercice illégal de la médecine, commander des lunettes avant toute prescription médicale, ce dont il se déduisait qu’ils diagnostiquaient des troubles de la vision et ne procédaient pas à une simple collecte de données.
Thierry Bour, Président du SNOF : « En tant que garants de la filière visuelle, nous considérons que le travail collaboratif est une bonne chose, mais qu’il doit s’exercer dans l’objectif de garantir la totale sécurité de nos patients. A cet égard, de nombreux cabinets, tenus par des ophtalmologistes diplômés d’état, ont prouvé l’efficacité du travail aidé dans la filière, en collaboration avec des orthoptistes, infirmier.e.s, et assistants médicaux. Un cabinet regroupant plusieurs ophtalmologistes et des orthoptistes va d’ailleurs ouvrir ses portes dans le centre de Dunkerque en 2020. C’est une bonne nouvelle pour les patients de la région ! »
Communiqué de presse du 28/11/2019
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Le Docteur Thierry Bour, Président du SNOF, dévoile ce matin les résultats d’une étude exclusive réalisée auprès des ophtalmologistes sur le travail aidé dans la filière visuelle : le travail en équipe s’est fortement développé depuis 4 ans, 63% des ophtalmologistes le pratiquant.
Cette organisation a un impact significatif sur le nombre d’actes de soins, permettant la prise en charge de 3,1 millions de patients supplémentaires en 4 ans, pour un nombre d’ophtalmologistes équivalent. Ce mode de travail novateur en France, a encore un fort potentiel de déploiement, en particulier auprès des ophtalmologistes du secteur 1. Il préfigure aussi de nouvelles modalités d’exercice dans le secteur médical en France et en Europe.
Pour le Dr Thierry Bour: « Cette étude sur la pratique du travail aidé chez les ophtalmologistes montre qu’une autre organisation des soins est possible. Le travail aidé se déploie très rapidement chez les ophtalmologistes avec un impact déjà visible sur le nombre de patients pris en charge. Et cela ne fait que commencer car ce fonctionnement en équipe pluri-professionnelle n’en est qu’à 45% de son potentiel ! Nous espérons que les conclusions de la mission IGAS, qui devraient être rendues dans quelques semaines, iront dans le sens de ce modèle qui marche ».
Le travail aidé, une réalité pour 63% des ophtalmologistes
Les ophtalmologistes Français travaillent de plus en plus en équipe : selon une enquête du SNOF réalisée auprès des ophtalmologistes, 63% des répondants déclarent avoir recours au travail aidé, contre 55% en 2018*. Principalement installé dans les cabinets d’un ou deux ophtalmologistes, le travail aidé est aussi très présent dans les grands cabinets (5 ophtalmologistes ou plus)..
Le travail aidé se pratique dans toutes les régions : pour la grande majorité d’entre elles, la part des ophtalmologistes libéraux en travail aidé est supérieure à 50%. A noter que c’est dans les régions de l’arc Atlantique (Bretagne, Pays de Loire, Nouvelle Aquitaine) que cette pratique est la plus répandue : elle concerne entre 70 et 80% des cabinets ophtalmologiques, à l’instar de l’Occitanie et de la région PACA.
Les équipes pluridisciplinaires autour de l’ophtalmologiste sont constituées principalement par les orthoptistes :
49% des ophtalmologistes déclarent travailler avec des orthoptistes salariés en 2019 (34% en secteur 1 et 56% en secteur 2), contre 35% en 2018. A noter que dans 2 cas sur 3 (66%), au moins deux orthoptistes sont présents dans la structure. Les orthoptistes libéraux collaborent de plus en plus avec les ophtalmologistes (23%), mais de façon inégale sur le territoire. Les infirmier(e)s constituent également un chainon important et en forte croissance du travail aidé : 19% des ophtalmologistes déclarent travailler avec ces professionnels, un chiffre en hausse de 58% depuis les douze derniers mois. Tout comme les opticiens, avec lesquels les ophtalmologistes travaillent dans 10% des cas (contre 3,4% en 2018). Les assistants quant à eux, restent peu représentés dans le travail aidé (1,6%, en baisse) ; mais la création d’un double statut dans la Convention Médicale et la convention collective des cabinets médicaux pourrait changer la donne.
Dr. Thierry Bour, Président du SNOF, souligne: « Si ce développement est un signal positif pour les patients, il concerne dans 70% des cas des ophtalmologistes de secteur 2. Il est donc important que les pouvoirs publics soutiennent ceux de secteur 1 pour qu’ils s’engagent aussi dans le travail aidé : les contrats de coopération pour les soins visuels, à destination des médecins du secteur 1 et de ceux ayant adhéré à l’OPTAM, doivent être revus impérativement pour les rendre attractifs».
Un impact significatif sur les délais de RDV et l’accès aux soins
En permettant au médecin de se recentrer sur du temps médical, l’organisation en équipe de soins pluri-professionnelle, rassemblée autour de l’ophtalmologiste, améliore directement l’accès aux soins des Français. Ainsi, l’offre de soins a presque doublé en 20 ans avec un nombre pourtant constant d’ophtalmologistes. Depuis 4 ans, 3,1 millions de patients supplémentaires sont pris en charge, dont 869 000 rien qu’en 2018.
C’est un rouage essentiel pour atteindre l’objectif du « zéro délai en 2022 ». La dernière étude dédiée aux délais de rendez-vous en ophtalmologie** montre d’ailleurs que son impact est d’ores et déjà positif : l’enquête révélait en juin une nette diminution des délais médians de 66 à 43 jours pour une consultation périodique.
L’impact du travail aidé sur l’accès aux soins est particulièrement significatif pour la délivrance de lunettes, qui a nettement augmenté avec les décrets orthoptistes-opticiens de 2007 : on compte +63% d’équipements optique en 10 ans, pour une durée moyenne de renouvellement revenue à 2,7 années en 2018, contre 4 ans en 2007.
La France est également en tête des pays européens pour la prise en charge des maladies rétiniennes (DMLA…). En matière de dépistage et de traitement du glaucome, près d’1,5 million de patients sont traités chaque année (2,2% de la population), faisant de l’hexagone le pays avec le meilleur dépistage. A titre de comparaison, l’Angleterre n’arrive à dépister et traiter que 480 000 patients, et l’Allemagne 1 million de patients***. Notre pays est aussi très bien placé pour la prise en charge de la cataracte.
Un travail aidé qui a encore de belles marges de manoeuvre
Pour autant, le SNOF estime que le travail collaboratif n’est aujourd’hui qu’à 45% de son potentiel, et doit continuer à se développer pour accompagner la filière vers le zéro délai, tout en proposant un accès aux soins toujours plus efficace et sécurisé pour les patients.
Pour continuer à développer le travail aidé dans la filière, et poursuivre dans cette dynamique, le SNOF fixe 4 priorités pour l’année à venir :
Continuer à développer le travail en équipe et soutenir sa mise en place en secteur 1
Développer le travail des ophtalmologistes sur plusieurs sites, en y incluant de la télémédecine
Optimiser les prises de rendez-vous
Avoir un meilleur équilibre de la répartition des médecins sur le territoire
« Cette organisation des soins visuels a fait ses preuves : pour que son développement se poursuive, nous attendons des pouvoirs publics qu’ils nous entendent enfin sur les 240 postes d’internes en ophtalmologie à créer chaque année.
L’extension du contrat de coopération collectif pour les soins visuels aux cabinets secondaires est également un point clé dans cette dynamique.
Enfin, nous demandons le financement par l’Assurance Maladie de nouveaux protocoles organisationnels à distance pour permettre le développement de la télémédecine sur les sites secondaires, et la rénovation du contrat d’embauche de coopération pour les soins visuels à destination des orthoptistes. Ce sont les conditions du succès pour atteindre notre objectif : améliorer l’accès aux soins oculaires de tous les Français. En ce sens, nous serons particulièrement attentifs aux conclusions rendues par la mission IGAS en cours », conclut le Dr. Thierry Bour.
* Taux rectifié, la fréquence des exercices avec plusieurs types d’aides avait été sous-estimée en 2018.
** Enquête CSA & SNOF menée auprès de 2 000 ophtalmologistes du 23 avril au 13 mai 2019. Les résultats ont été analysés par Mme Joy Raynaud, docteur en géographie. Disponible sur simple demande en cliquant ici.
***Source BVA syndicat des ophtalmologistes allemands
Méthodologie
• Enquête annuelle par questionnaire inséré dans le bulletin de cotisation au SNOF et visant à évaluer l’équipe de soins autour de l’ophtalmologiste
• Terrain : recueil 1er janvier au 20 septembre 2019 auprès de 1568 ophtalmologistes de secteur 1 et 2
La présentation est disponible en cliquant ici.
Depuis 2007, les opticiens-lunetiers sont autorisés à renouveler et adapter les verres correcteurs à partir d’une ordonnance médicale initiale. Cette mesure a pour objectif de faciliter le parcours de soins des 75% des Français porteurs de lunettes ou de lentilles de contact. En avril 2019, le Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF) avait effectué une enquête auprès de 716 ophtalmologistes afin de dresser un bilan de cette délégation de tâches vers les opticiens. Aujourd’hui, à travers une nouvelle enquête réalisée dans les cabinets d’ophtalmologie auprès de patients porteurs de lunettes, le SNOF s’intéresse aux points de vue et aux habitudes des patients pour le renouvellement de leurs lunettes. Si 71% d’entre eux se disent informés de cette possibilité, 89% des 2761 répondants ont continué à renouveler leurs lunettes après passage chez l’ophtalmologiste. Si des progrès peuvent encore être faits, le dispositif mis en place a cependant permis un accès facilité aux équipements optiques et aux soins.
Le Dr Thierry Bour, président du SNOF déclare : « Les mesures concernant la délivrance de matériel optique portent leurs fruits. Avec une durée moyenne de renouvellement qui est passée de 4 ans en 2007 à 2,7 années en 2018, nous constatons en France une nette amélioration de l’accès à un équipement optique, lequel est devenu le plus important en volume d’Europe. Des mesures à venir comme le 100% santé, associé à la poursuite du travail engagé par le SNOF et les pouvoirs publics vont permettre de gagner encore en efficacité. »
Renouvellement des lunettes : les patients préfèrent aller chez l’ophtalmologiste
Cette nouvelle étude du SNOF révèle que 71% des patients sont informés de la possibilité de renouveler leurs lunettes directement chez l’opticien. Dans 93% des cas, les patients citent l’opticien et l’ophtalmologiste comme sources de cette information. Les ophtalmologistes sont majoritairement favorables au renouvellement des lunettes chez l’opticien (81%)**, ils sont en effet moteurs dans le déploiement de cette délégation de tâches qui leur permet de se recentrer sur du temps médical.
Pour autant, le passage chez l’ophtalmologiste reste une habitude profondément ancrée dans les comportements des Français : 89% des répondants déclarent être passés par leur ophtalmologiste pour un renouvellement. Une tendance qui augmente chez les enfants et les personnes âgées (+ 65 ans). Ces résultats confirment l’opinion des Français qui considèrent à 90% que l’ophtalmologiste est le plus compétent pour dépister d’éventuels problèmes oculaires***.
Interrogés sur leurs choix pour renouveler leurs lunettes, 76% des patients déclarent préférer consulter leur ophtalmologiste, plutôt que de se rendre directement chez un opticien… alors que seulement 11% se rendent directement chez l’opticien !
En revanche, la description du déroulé de leur passage chez l’opticien interpelle :
- 75% ont effectué un test de vue,
- Seulement 50% des patients ayant renouvelé avec adaptation leurs lunettes directement chez l’opticien pensent que celui-ci a reporté l’information sur l’ordonnance
Des résultats bien insuffisants au regard de ce qui est prévu dans le cadre de la règlementation. Ils font écho à l’étude précédente du SNOF : les ophtalmologistes déclaraient recevoir moins de 10 messages par trimestre de la part des opticiens et estimaient que plus de 8 opticiens sur 10 ne transmettaient pas d’information au prescripteur lors d’une modification de verres correcteurs, et ce malgré leur obligation d’information et le risque d’amende.
Le Dr Bour commente :
« Ces retours des patients, associés à ceux des ophtalmologistes, montrent que les opticiens ne considèrent pas suffisamment le renouvellement des lunettes comme un acte à risque médical. Forts de leur succès, les protocoles de délégation de tâches sont amenés à prendre de plus en plus d’ampleur, et il est impératif que les opticiens prennent toute leur place au sein de ce parcours médicalisé. Cela implique qu’ils n’aient pas une simple relation commerciale avec les patients afin de gagner en crédibilité auprès d’eux. Le 100% santé pourrait être l’occasion d’améliorer la confiance des patients et des ophtalmologistes à leur égard en rendant effective la transmission des données des adaptations par les opticiens vers les ophtalmologistes et en renforçant l’information vers les patients sur les possibilités existantes et les obligations rattachées. »
Une nette amélioration de l’accès aux équipements optiques, et plus globalement de l’accès aux soins visuels
Bénéfice majeur de cette délégation de tâches : l’accès aux équipements optiques en France s’est grandement amélioré. La durée moyenne de renouvellement est passée de 4 ans en 2007 à 2,7 années en 2018****, malgré la réforme des contrats responsables (OCAM) qui empêche le renouvellement en dessous de 2 ans en l’absence d’évolution de la réfraction.
Cette amélioration se constate aussi sur les volumes d’équipements : le système français permet la délivrance de 14 millions d’équipements optiques par an contre 8,6 millions il y a 10 ans, tout en permettant une prise en charge médicale qui se traduit notamment par un excellent niveau de dépistage du glaucome, de la cataracte et de la DMLA. Pour comparaison, l’Allemagne stagne depuis 2009 entre 11 et 12 millions d’unités***** par an. Un chiffre d’autant plus étonnant que la population allemande est plus nombreuse et plus âgée et que depuis 2004, il n’est pas nécessaire, dans la plupart des cas, de posséder une ordonnance médicale pour se faire délivrer une paire de lunettes chez un opticien.
Il s’agit là d’un fort marqueur de l’efficacité de l’organisation de la filière de soins visuels en pleine transformation sous l’impulsion conjointe du SNOF et des pouvoirs publics.
Ces progrès devraient se poursuivre grâce à plusieurs éléments :
- Les derniers décrets (fin 2016) sont récents et n’ont pas encore donné leur pleine mesure.
- L’offre de soins dans les cabinets d’ophtalmologie est en croissance constante avec l’augmentation du nombre des orthoptistes, l’arrivée des assistants médicaux, le déploiement du RNO et le développement des sites multiples. De nouveaux protocoles de délégation devraient prochainement voir le jour.
- Les orthoptistes vont aussi avoir le droit d’adapter les corrections optiques dans les mêmes conditions que les opticiens.
- La création d’une cotation de la réfraction chez l’opticien à partir de 2020 dans le cadre de la réforme « 100 % santé » devrait augmenter les adaptations de correction optique dans les magasins d’optique.
Le Dr Thierry Bour explique : « Le plan d’amélioration de la filière visuelle, dont l’un des piliers est la délégation de tâches, fonctionne, en attestent les chiffres de délivrance de matériel optique, le taux d’équipement des Français et la prise en charge pour des actes ou des pathologies courantes. Nous devons poursuivre dans cette voie pour continuer à offrir aux Français un accès aux soins et aux équipements optiques à la hauteur des besoins. Il s’agit donc maintenant de consolider notre organisation avec l’ensemble des partenaires de la filière visuelle. La mission IGAS en cours sera notamment déterminante pour revoir la formation des opticiens et les aider à prendre leur place dans la filière visuelle tout en préservant un parcours médicalisé efficace. »
*Enquête SNOF menée auprès des 2761 patients du 24 mai au 2 juillet 2019. Résultats analysés par J. Raynaud, docteur en géographie de la santé. Disponible sur simple demande en cliquant ici.
**Enquête SNOF menée auprès de 716 ophtalmologistes du 19 au 30 avril 2019. Résultats analysés par J. Raynaud
*** Etude Yougov pour le SNOF, janvier 2017
****Enquête Gallileo Business Consulting 2018 (10è Baromètre Bien Vu-Gallileo)
*****Enquête du ZVA, le syndicat des opticiens allemands.
Communiqué de presse du 07/06/2019
Pour le Dr Thierry Bour, Président du SNOF : « Les délais de rendez-vous en ophtalmologie se sont nettement réduits, avec une accélération ces dernières années. C’est la preuve que les mesures que nous déployons fonctionnent et cela sans risque de démédicalisation : développement rapide du travail aidé, décrets des orthoptistes et opticiens de 2016, protocoles organisationnels... Cela devrait se poursuivre avec l’ouverture de cabinets secondaires, favorisée par l’évolution réglementaire récente sur les sites multiples qui ne nécessitent plus qu’une déclaration préalable et la prise de rendez-vous en ligne... Nous demandons aux pouvoirs publics de garder ce cap en prenant des mesures cohérentes avec notre plan. »
Le Docteur Thierry Bour, Président du SNOF, dévoile ce matin les résultats d’une triple étude exclusive sur les délais de rendez-vous en ophtalmologie : délais pour une consultation périodique, pour l’apparition de nouveaux symptômes et prise de rendez-vous en ligne. Cette enquête, réalisée par l’institut CSA, auprès d’un échantillon représentatif de médecins ophtalmologistes sur l’ensemble de la France métropolitaine, permet de mesurer concrètement l’impact des actions mises en place par le SNOF et les pouvoirs publics pour lutter contre les délais d’attente. Par rapport aux délais annoncés par la Drees* en octobre 2018, l’enquête révèle une nette diminution des délais médians de 66 à 43 jours pour une consultation périodique, soit -35%, et une chute de 50% en cas d’apparition de nouveaux symptômes.
Des délais de rendez-vous en réduction rapide depuis le plan de 2015 de la filière visuelle
Le délai médian d’obtention d’un rendez-vous dans le cas d’un contrôle périodique s’est fortement amélioré, passant de 66 à 43 jours en 2 ans, soit -35% par rapport à l’étude de la Drees publiée en octobre 2018*. Le délai médian pour une prise en charge d’une apparition de symptômes a été divisé par 2 (de 20 à 10 jours) ! Cela montre que les ophtalmologistes adaptent les délais de RDV aux besoins réels des patients.
Le délai pour un RDV s’améliore dans toutes les régions, même s’il reste des disparités à réduire. 6 patients sur 10 ont obtenu un rendez-vous après contact téléphonique. Les échecs ont des motifs divers : agenda non encore ouvert, activité spécialisée, renvoi sur le site internet de RDV…. Dans une minorité des cas, 14%, le cabinet a déclaré ne plus prendre de nouveaux patients, chiffre stable par rapport aux enquêtes antérieures, mais qui devrait se réduire avec la poursuite du plan pour améliorer l’accès aux soins oculaires.
Le Docteur Bour explique : « C’est une enquête charnière car elle permet de mesurer objectivement les effets du plan de la filière visuelle et d’affiner nos axes pour poursuivre cette dynamique. Cette amélioration significative des délais de rendez-vous a été obtenue grâce à une implication sans précédent des ophtalmologistes. Des mesures complémentaires comme le développement de l’exercice en sites secondaires ou l’optimisation des agendas via la prise de rendez-vous en ligne devraient encore soutenir la dynamique sans démédicalisation. »
La prise de rendez-vous en ligne est une réalité importante en ophtalmologie et son développement va se poursuivre rapidement. Après avoir signé un partenariat avec Doctolib et Alaxione début 2019, le SNOF fixe un objectif de 75% d’équipement dans les 2 ans. Actuellement, c’est une offre complémentaire qui propose des délais en légère réduction par rapport aux rendez-vous téléphoniques, mais les usages sont en train de changer et déjà 10% des demandes téléphoniques sont réorientées systématiquement vers les sites en ligne.
La prise de rendez-vous par internet présente des avantages tant pour les patients que pour les médecins : remise en ligne immédiate des rendez-vous annulés, accessibilité permanente et gain de temps pour le patient, pression diminuée sur les secrétaires, l’ophtalmologiste peut structurer sa consultation en fonction des jours et des lieux.
Le Dr Bour commente : « Nous sommes convaincus que l’optimisation de la gestion des plannings est un levier déterminant pour l’amélioration des délais : 3 à 10 personnes par jour ne viennent pas à leur rendez-vous… c’est un vrai gâchis ! Avec la moitié des praticiens libéraux ayant un site de prise de rendez-vous en ligne, l’ophtalmologie est une spécialité leader en la matière. Le potentiel de développement est encore important : nous avons pour objectif que les 3/4 des cabinets soient équipés d’ici deux ans. Aujourd’hui, nous pouvons estimer qu’au moins 25% de l’offre de RDV pour un examen oculaire se trouve sur ces sites, cela pourrait être la majorité d’ici quelques années. »
Pour arriver à notre objectif de « Zéro délai en 2022 » et assurer un accès fluide des patients aux soins oculaires sur l’ensemble des territoires, les efforts doivent être mis sur la démographie des ophtalmologistes pour éviter sa chute. A quelques semaines de la publication du décret de l’ECN, le SNOF insiste sur la nécessité d’ouvrir 240 postes d’ophtalmologistes par an.Le développement des stages d’internes en libéral renforcera la formation pratique des ophtalmologistes au plus près des besoins.
En complément, le SNOF définit quatre priorités pour les deux ans à venir :
- Poursuivre le développement de l’équipe de soins autour de l’ophtalmologiste
- Développer les cabinets secondaires pour un meilleur maillage territorial, en y associant la télémédecine et les orthoptistes
- Créer des plages de rendez-vous à délais courts, notamment grâce aux logiciels de RDV en ligne
- Renforcer le renouvellement des équipements optiques chez l’opticien, sous réserve d’un vrai échange d’information en retour et du respect du cadre de cette délégation.
« Grâce à la profonde transformation en cours de la filière visuelle, nous sommes en bonne voie pour le « Zéro délai en 2022 ». Les prochaines semaines seront décisives : annonce du nombre de postes d’ophtalmologie à l’ECN, signature de l’avenant 7 de la convention médicale, résultats de la loi santé… nous demandons au Gouvernement de poursuivre et d’amplifier le plan déjà en place, lequel se montre efficace », conclut le Dr Bour.
Enquête sur les rendez-vous pris par téléphone
Echantillon de 2000 ophtalmologistes libéraux ayant un site fixe de consultation (soit environ la moitié de l’effectif total en France) contactés par téléphone par l’institut de sondage CSA du 23 avril au 13 mai 2019.
Echantillon représentatif selon la répartition des ophtalmologistes par régions et la taille de l’agglomération, mais aussi selon l’exercice isolé ou en groupe et le secteur (1 ou 2.)
Création de deux scénarios nécessitant un délai de prise en charge différent :
- Scénario 1 : Nouveau patient demandant un RDV pour contrôle périodique de la vue (n = 1 000)
- Scénario 2 : Nouveau patient présentant de nouveaux symptômes (points noirs, filaments) (n = 1 000) nécessitant une consultation rapprochée (sans être une véritable urgence)
Focus étude sur les rendez-vous en ligne
Cette étude est la première qui intègre les sites de prises de rendez-vous en ligne afin que les résultats soient au plus près de la réalité, avec inclusion de la totalité des 1 890 médecins ophtalmologistes proposant des rendez-vous en ligne avec Doctolib et Alaxione. Recherche de rendez-vous sans critère d’urgence.
Les résultats ont été analysés par Mme Joy Raynaud, docteur en géographie. La médiane a été privilégiée vu la répartition asymétrique des RDV.
*Etude de la Drees : terrain de juin 2016 à mai 2017
Rentrée universitaire 2019
Pour le Dr Thierry Bour, Président du SNOF : « Le nombre d’internes en ophtalmologie a été une nouvelle fois revu à la baisse avec seulement 152 postes pour la rentrée 2019, alors qu’une franche augmentation était attendue après des décennies de sous-attribution. Cette décision est en totale contradiction avec les besoins criants de la population en matière de soins visuels. Une incohérence d’autant plus incompréhensible que l’ophtalmologie est la spécialité la plus demandée par les étudiants ! Il est urgent de former suffisamment d’ophtalmologistes pour continuer de réduire les délais d’attente et garantir un meilleur accès aux soins oculaires pour tous les Français… Cette nouvelle sous-attribution nous interroge sur la volonté de la France à former les ophtalmologistes dont elle a besoin ! »
Un nombre d’ophtalmologistes insuffisant pour répondre aux besoins des Français
152 postes contre les 240 nécessaires ont été attribués à l’Ophtalmologie à l’épreuve classante nationale (ECN), soit 3 postes en moins par rapport à 2018 (155). Le SNOF s’indigne de cette décision des pouvoirs publics qui ne semblent pas saisir l’urgence du renouvellement des praticiens pour répondre aux besoins des Français en matière de soins oculaires. Pour mémoire, près d’un ophtalmologiste sur deux n’est pas remplacé lors de son départ à la retraite, et 2 500 devraient arrêter leur activité dans les dix ans ! Malgré une amélioration significative des délais de RDV obtenue grâce à une forte implication des ophtalmologistes et à une profonde transformation de l’organisation des cabinets, une prise de responsabilités des pouvoirs publics est urgente pour que le nombre d’ophtalmologistes formés soit à la hauteur des enjeux. Cette condition est primordiale afin de garantir l’accès des Français aux soins requis, mais seuls les pouvoirs publics sont décisionnaires.
« Les ophtalmologistes se sont mobilisés massivement pour réduire les délais d’attente, notamment avec la mise en œuvre rapide des délégations de tâches. Elle porte déjà ses fruits puisque le délai médian de RDV s’est réduit, passant de 66 jours à 43 jours en 2 ans*. Mais le succès du plan est indissociable de l’augmentation du numérus clausus de la spécialité. La filière demande aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités : il s’agit d’un enjeu de santé publique, et si l’état ne fait pas sa part, ce sont les Français qui en pâtiront » explique le Dr Thierry Bour.
La France désengagée de la formation des ophtalmologistes ?
Le SNOF déplore d’autant plus cette sous-attribution par rapport aux autres spécialités que l’ophtalmologie est l’une des trois spécialités les plus prisées des candidats** et qu’il est possible de former plus d’internes. Le SNOF a d’ailleurs fait des propositions concrètes pour accueillir un nombre plus important d’internes dans la spécialité grâce à la mise en place de stages en cabinet libéral. Cette solution présente un triple avantage : créer une centaine de terrains de stages supplémentaires dès l’année à venir, proposer une formation plus diversifiée et proche de l’exercice professionnel qui se fait à 80% en médecine de ville et enfin offrir une palette de terrains de stages mieux répartie sur les territoires, en proximité avec les besoins de la population.
« Nous sommes en capacité de former plus de médecins spécialistes. C’est exaspérant de voir attribuer à l’Ophtalmologie, spécialité considérée par tous comme la plus en pénurie, seulement 1,8% des postes à l’ECN alors qu’elle représente 2,6% du corps médical. Comment peut-on espérer solutionner définitivement les délais de RDV et réduire les zones sous-dotées si l’on fait perdurer l’insuffisance en postes formateurs ? Nous ne demandons qu’à être traités comme les autres spécialités ! Les étudiants qui ne pourront avoir un poste devront faire une croix sur leur projet professionnel ou s’expatrier à l’étranger : aujourd’hui 42% des nouveaux ophtalmologistes inscrits au Conseil de l’Ordre ont un diplôme étranger. C’est à se demander si la France ne se repose pas sur les autres pays pour former son propre corps médical ! » conclut le président du SNOF.
*Enquête CSA-SNOF menée auprès de 2000 ophtalmologistes – Juin 2019
**Article le Quotidien du Médecin – Septembre 2018
A propos du SNOF :
Depuis 2007, les opticiens-lunetiers sont autorisés à renouveler et adapter les verres correcteurs à partir d’une ordonnance médicale initiale. Aujourd’hui, 15% des lunettes seraient renouvelées directement chez l’opticien, et 20% de celles-ci seraient adaptées par lui au plan réfraction. Le SNOF a dressé un bilan de la situation en menant une étude inédite auprès des ophtalmologistes*. Les résultats montrent que la grande majorité des ophtalmologistes (81%) est favorable au renouvellement des lunettes chez l’opticien. Néanmoins, l’étude révèle que plus de 80% des opticiens, d’après les ophtalmologistes, ne s’acquittent pas ou rarement de l’obligation d’information au prescripteur lors d’un renouvellement de verres correcteurs avec adaptation. Un manque de coordination qui nuit au suivi médical des patients et que les ophtalmologistes déplorent.
Le Dr Thierry Bour, président du SNOF déclare : « Le renouvellement des verres correcteurs par les opticiens est une solution pertinente pour réduire les délais de délivrance des équipements optiques à condition que son cadre soit respecté. Le retour d’information vers l’ophtalmologiste est obligatoire, mais l’étude nous montre que plus de 8 opticiens sur 10 ne s’acquitteraient pas de cette obligation, alors qu’elle est essentielle dans l’intérêt de la santé du patient. Le taux d’adaptation chez l’opticien devrait augmenter à partir de 2020 dans le cadre de la réforme « 100 % santé ». Nous serons donc attentifs à ce que cette réforme « 100% santé » s’accompagne de mesures efficaces afin de rendre effective la transmission des données des adaptations des opticiens. Nous invitons les opticiens à prendre leurs responsabilités. »
Selon l’étude du SNOF*, 81% des ophtalmologistes sont favorables à la possibilité donnée aux patients de renouveler leurs lunettes chez l’opticien à partir d’une ordonnance médicale valide. Les oppositions au renouvellement chez l’opticien, inscrites sur l’ordonnance, sont peu fréquentes de la part des ophtalmologistes : 95% d’entre eux n’indiquent jamais la mention « non renouvelable », sauf si l’état clinique du patient le justifie. Ce dispositif participe à la réduction des délais de délivrance des équipements, mais doit être sécurisé pour le patient. Ils restent donc très attachés à l’obligation d’ordonnance qui permet un examen médical régulier de la population pour dépister et prendre en charge les pathologies oculaires accompagnant les évolutions réfractives des patients. Ces pathologies évoluent fréquemment à bas bruit pendant de nombreuses années, sans que le patient ne s’en rende compte.
Par ailleurs, l’étude indique que 44% des ophtalmologistes pensent que moins d’un tiers de leurs patients sont favorables au renouvellement des verres correcteurs chez l’opticien. En cohérence avec une précédente étude qui
dévoilait que 9 Français sur 10 considéraient l’ophtalmologiste comme le plus compétent pour dépister d’éventuels problèmes oculaires : l’ophtalmologiste doit donc rester le garant de la filière visuelle.
Alors que les oppositions au renouvellement chez l’opticien sont rares de la part des ophtalmologistes, le faible taux de retours des opticiens vers les ophtalmologistes se confirme. Ce retour d’information vers le médecin est pourtant indispensable pour la santé du patient et la coordination des acteurs du parcours de soins. Les ophtalmologistes révèlent recevoir moins de 10 messages par trimestre. Ils estiment que plus de 8 opticiens sur 10 ne transmettent pas d’information au prescripteur lors d’une modification de verres correcteurs, et ce malgré leur obligation d’information et le risque d’amende. Pourtant, les ophtalmologistes tiennent particulièrement à ce retour et 76% d’entre eux consignent systématiquement cette information quand elle existe. Ce déficit d’échange de la part des opticiens peut expliquer que 60% des ophtalmologistes ne souhaitent pas l’augmentation du taux de renouvellement et jugent à 42% que les opticiens sont insuffisamment formés pour l’effectuer.
Les ophtalmologistes sont également opposés, à 86%, à la suppression de l’obligation d’ordonnance pour avoir droit au remboursement des verres correcteurs, laquelle serait le signe d’une démédicalisation de la filière, dangereuse pour les patients et la prévention. Les jeunes ophtalmologistes (moins de 50 ans) y sont encore plus défavorables, à 96%.
Le Dr Thierry Bour explique : « Les ophtalmologistes se mobilisent pour simplifier le parcours de soins oculaires dans l’intérêt du patient. Cet effort ne doit cependant pas être à sens unique : les opticiens doivent prendre leurs responsabilités. Alors que la majorité des médecins sont favorables à cette pratique, il ne faudrait pas que la délivrance de matériel optique entraîne une démédicalisation au détriment de la santé du patient. C’est pourquoi des efforts doivent être faits pour renforcer l’information vers les ophtalmologistes, garants de la filière visuelle. L’accélération de la numérisation du parcours de santé est une opportunité pour améliorer la coordination et la transparence entre les acteurs, au bénéfice des patients. »
*Enquête SNOF menée auprès de 716 ophtalmologistes du 19 au 30 avril 2019. Résultats analysés par J. Raynaud, docteur en géographie de la santé. Disponible sur simple demande en cliquant ici.
A l’occasion du Congrès de la SFO qui ouvrira ses portes le 11 mai au Palais des Congrès (Paris), le SNOF présente une étude inédite sur l’exercice en multi-sites en ophtalmologie. Avec plus de 10 000 sites couverts par les 5 900 ophtalmologistes, les résultats montrent que les ophtalmologistes sont précurseurs en la matière. Le SNOF souhaite développer ce mode d’organisation qui s’avère être une solution efficace pour renforcer l’accès aux soins sur tout le territoire, en synergie avec les délégations de tâches.
Le Dr Thierry Bour, président du SNOF déclare : « L’exercice en multi-sites est une solution pertinente pour réduire les déserts médicaux. Aujourd’hui, les 5900 ophtalmologistes couvrent déjà 10500 sites, et cela ne fait que commencer : plus d’un quart des ophtalmologistes se disent intéressés par l’exercice en cabinet secondaire, si les conditions sont favorables. Pour enclencher cette dynamique, nous demandons aux pouvoirs publics de faciliter les conditions d’ouverture de ces sites secondaires, notamment dans les zones sous-dotées. »
A l’occasion du Congrès de la SFO qui ouvrira ses portes le 11 mai au Palais des Congrès (Paris), le SNOF présente une étude inédite sur l’exercice en multi-sites en ophtalmologie. Avec plus de 10 000 sites couverts par les 5 900 ophtalmologistes, les résultats montrent que les ophtalmologistes sont précurseurs en la matière. Le SNOF souhaite développer ce mode d’organisation qui s’avère être une solution efficace pour renforcer l’accès aux soins sur tout le territoire, en synergie avec les délégations de tâches.
Le Dr Thierry Bour, président du SNOF déclare : « L’exercice en multi-sites est une solution pertinente pour réduire les déserts médicaux. Aujourd’hui, les 5900 ophtalmologistes couvrent déjà 10500 sites, et cela ne fait que commencer : plus d’un quart des ophtalmologistes se disent intéressés par l’exercice en cabinet secondaire, si les conditions sont favorables. Pour enclencher cette dynamique, nous demandons aux pouvoirs publics de faciliter les conditions d’ouverture de ces sites secondaires, notamment dans les zones sous-dotées. »
L’exercice en multi-sites des ophtalmologistes en nette progression
Selon une étude du SNOF*, si les exercices en clinique (56%) et à l’hôpital (17%) demeurent les sites d’intervention secondaires les plus fréquents de la profession, 8% des ophtalmologistes interviennent dans des cabinets secondaires, contre seulement 1% en maison de santé. Au 1er janvier 2018, la Drees recensait 10 500 sites pour les 5 900 ophtalmologistes, soit une augmentation de +22% depuis 2013.
L’exercice en multi-sites est une tendance forte pour l’avenir chez les ophtalmologistes : l’étude du SNOF dévoile que 25% de la profession seraient intéressés pour ouvrir un cabinet secondaire et 19% se disent prêts à reprendre un cabinet existant sans successeur, afin d’y ouvrir un cabinet secondaire. Cela permettrait d’élargir l’offre de consultation et l’accès aux soins oculaires de première ligne dans les zones sous-dotées où la population est souvent plus âgée et moins mobile. L’avenir de la profession est d’exercer de manière de moins en moins isolée et plus mobile au service des patients. Selon une étude de la Drees de 2017, les jeunes ophtalmologistes s’installent à 80% dans des cabinets de groupe, ces derniers étant les plus aptes à proposer un exercice en multi-sites.
Alors que l’ophtalmologie est déjà l’une des spécialités les plus accessibles géographiquement, puisque 85% des Français résident dans une commune à moins de vingt minutes d’un ophtalmologiste selon une étude de la Drees publiée en 2017, le développement de l’exercice sur plusieurs sites permettra de renforcer l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire. L’objectif à terme du SNOF est d’assurer une offre en ophtalmologistes satisfaisante sur les 242 aires urbaines françaises de plus de 15 000 habitants regroupant 83% de la population (Insee 2010), en y adaptant
aussi les moyens en matériel et en personnels paramédicaux (orthoptistes). En dehors de ces zones urbaines,
l’exercice sur des sites secondaires permettrait de subvenir aux besoins complémentaires des patients. Rappelons que 12% des ophtalmologistes et 15% des cabinets sont déjà aujourd’hui en dehors des zones urbaines principales.
Cette solution verra son efficacité renforcée par de nouveaux protocoles organisationnels à distance. Plusieurs de ces protocoles sont actuellement en voie de finalisation pour permettre la prise en charge d’une partie des patients en télémédecine, avec examen sur place par des orthoptistes (renouvellement de lunettes, glaucome, dépistage de la rétinopathie diabétique…). Les autres patients, ne rentrant pas dans ces protocoles, seront vus par des ophtalmologistes qui viendront certaines jours sur ces sites.
Le développement de l’exercice en multi-sites est toutefois freiné par des conditions trop contraignantes : absence d’aide financière, autorisation obligatoire du Conseil de l’Ordre des Médecins, impossibilité de se faire remplacer sur le site principal lorsqu’on intervient sur un autre lieu… Le SNOF demande donc le soutien des pouvoirs publics pour favoriser l’ouverture de sites secondaires. Par exemple : se limiter à une déclaration administrative simple au Conseil de l’Ordre des médecins, ouvrir les aides conventionnelles en zones sous-dotées à ces sites (l’établissement de zonage spécifique à l’ophtalmologie fait cruellement défaut), permettre l’utilisation du Contrat de Coopération Collectif pour les Soins Visuels (uniquement réservé pour l’instant aux maisons de santé et aux centres de santé), pouvoir se faire remplacer sur le site principal lorsqu’on intervient sur un site secondaire. Il est aussi urgent de redéfinir le décret sur la télé-expertise pour la reconnaître dans le droit commun entre médecins et paramédicaux.
Le Dr Thierry Bour explique : « Les ophtalmologistes se montrent à la hauteur des enjeux et sont très impliqués pour mettre en œuvre de nouvelles solutions afin de favoriser l’accès aux soins oculaires. Mais cela ne se fera pas uniquement grâce à leur bonne volonté. C’est pour cela que nous demandons aux pouvoirs publics d’assouplir les conditions d’ouverture des sites secondaires. Alors que la démographie des ophtalmologistes reprend des couleurs, que les délégations de tâches font leurs preuves avec des résultats tangibles en matière de délais d’attente, des efforts doivent être faits pour accélérer l’exercice multi-sites. C’est de cette manière que nous atteindrons le zéro délai pour tous en 2022. ».
*Enquête SNOF menée auprès de 2543 ophtalmologistes du 1er janvier au 7 mai 2019, adhérents du SNOF. Taux de réponse de 62%. Disponible sur simple demande en cliquant ici.
3 millions de patients supplémentaires pris en charge depuis 2015
et redressement programmé des effectifs médicaux
Le Dr Thierry Bour, président du SNOF déclare : « Deux ans après le lancement de notre campagne « Zéro délai en 2022 », les solutions mises en place par les ophtalmologistes sont en train de prouver leur efficacité avec une forte augmentation du nombre de patients pris en charge depuis 3 ans et une réduction des délais d’attente. Notre objectif en 2019 sera de renforcer cette dynamique avec des mesures complémentaires : plages spécifiques pour les cas nécessitant une consultation rapide, développement de la prise de rendez-vous en ligne, exercice sur plusieurs sites, développement de la télémédecine… »
Ce matin, le SNOF met les choses au clair sur l’accès aux soins ophtalmologiques : malgré un accroissement des besoins de la population et une stagnation du nombre d’ophtalmologistes, ces derniers ont réussi à inverser la tendance avec des délais moyens raccourcis à 80 jours. Même si le travail aidé prouve déjà son efficacité, le SNOF entend aller plus loin avec des solutions supplémentaires comme l’optimisation des plannings grâce à des partenariats avec les sociétés de RDV en ligne Doctolib et Alaxione. Le président du SNOF insiste sur la nécessité de former plus d’ophtalmologistes pour en finir définitivement avec les délais d’attente et répondre aux besoins médicaux légitimes des patients.
Démographie des ophtalmologistes : un retour à la hausse dès 2024
Les ophtalmologistes de France ont fait face à l’explosion des besoins en matière de soins visuels (x 3 en 40 ans) malgré une stagnation des effectifs. Cela grâce à la mise en place du travail aidé, qui se déploie avec un rythme plus rapide que prévu, associé à l’implication des ophtalmologistes de plus de 65 ans et à l’arrivée de 80 nouveaux ophtalmologistes étrangers par an, en moyenne. La baisse de 20% des ophtalmologistes annoncée en 2030 par certains n’aura pas lieu, d’après les dernières projections de fin 2018. Au final, les derniers indicateurs publiés par la Drees (2018) révèlent que les délais d’attente ont chuté à 80 jours, contre 87 jours en 2017 (étude Ifop) et plus de 100 jours dans des études plus anciennes.
Le SNOF estime que les perspectives sont positives : les départs en retraite des ophtalmologistes vont baisser rapidement après 2024 et le nombre d’orthoptistes va augmenter à hauteur de 340 par an dans les prochaines années, ce qui permettra une accélération de la mise en place du travail aidé. Pour autant, le SNOF rappelle qu’il est impératif de former 240 ophtalmologistes par an pour que la situation sur les délais d’attente soit définitivement et rapidement réglée, une demande adressée aux pouvoirs publics, décisionnaires sur les quotas à l’ECN. Ce gouvernement peut être le premier à régler définitivement ce problème d’autant que la réforme du 3e cycle vient d’avoir lieu et que celle du 2e cycle est prévue dans la future loi santé au printemps.
Le docteur Thierry Bour déclare : « Les solutions que nous avons mises en place sont efficaces, et grâce à la mobilisation des ophtalmologistes, nous avons évité le pire en matière de démographie. Ce que nous demandons aujourd’hui aux pouvoirs publics est un coup de pouce en permettant la formation de 50 postes d’ophtalmologistes supplémentaires par an, ce qui a du sens avec le développement des stages d’internes et d’assistants en pratique libérale, qui permettent aussi un meilleur maillage territorial. Cette simple mesure, associée à celles que nous déployons par ailleurs, suffirait à obtenir le « Zéro délai en 2022 », que nous visons depuis le lancement de notre campagne lors de l’élection présidentielle de 2017. »
Des solutions supplémentaires pour un meilleur accès aux soins ophtalmologiques
Pour aller plus loin dans son plan d’action contre les délais d’attente, le SNOF demande aux ophtalmologistes de mettre en place des plages de RDV pour les « demandes de soins non-programmées en ophtalmologie » (DSNPO) afin de réduire les délais dans les cas le nécessitant, hors suivis réguliers et contrôles périodiques. Une mesure qui permettra de mieux répondre aux besoins des patients et de désengorger aussi les services d’urgences en ophtalmologie.
L’optimisation des plannings passe également par les plateformes de prises de rendez-vous médicaux en ligne. Le SNOF a noué des partenariats avec les sociétés Doctolib et Alaxione, deux acteurs majeurs déjà fortement implantés en ophtalmologie, afin de répondre à la forte demande des patients et fluidifier les plannings.
Le docteur Bour explique : « Notre spécialité est la plus présente sur des plateformes telles que Doctolib et Alaxione. Aujourd’hui, un ophtalmologiste sur trois propose des RDV en ligne, nous visons 75% en 2020. Ces partenariats, opérationnels dès février 2019, permettront aussi de prendre rendez-vous directement sur le site web du SNOF à partir de mars, via l’annuaire. C’est une avancée majeure pour faciliter la prise de rendez-vous : 20 millions de patients utilisent Doctolib chaque mois. »
Le SNOF souhaite également développer l’exercice en multi-sites, tendance déjà très présente dans la spécialité : 80% des jeunes ophtalmologistes s’installent en cabinets de groupe et, depuis 2013, l’exercice multi-sites a bondi de 22% d’après la Drees, soit plus de 10 000 sites couverts pour 5 900 ophtalmologistes.
Le Dr Bour conclut : « Nous poursuivons nos efforts pour trouver des solutions supplémentaires afin de renforcer l’accès aux soins oculaires et simplifier la vie des patients. L’accroissement de l’exercice multi-sites et l’optimisation des plannings de prises de rendez-vous sont nos priorités en 2019. L’année à venir sera marquée, également, par le déploiement des contrats de coopération de soins visuels et l’entrée en vigueur réelle du décret des opticiens, qui fluidifiera le renouvellement des équipements optiques. »
Le Docteur Thierry Bour, Président du SNOF : « Le projet de téléconsultation Althalia – GrandVision France dans des magasins d’optique pose de graves problèmes déontologiques pour notre profession. Tel que cela est envisagé à ce jour, il s’agit non seulement d’une atteinte au secret médical, mais aussi d’une confusion entre prescription et vente. Si l’intention de trouver une solution pour réduire les délais d’attente et faciliter l’accès aux soins est louable, cela ne doit pas être un alibi pour accroître l’attractivité d’un point commercial et mettre en situation de compérage opticiens et ophtalmologistes ! ».
Le Conseil d’administration du SNOF, réuni le 13 octobre, a rejeté à l’unanimité le principe de développer des protocoles de vidéo-consultation ophtalmologique chez l’opticien. Dans le déroulement de cette vidéo-consultation, le patient serait accompagné durant la visite médicale d’un opticien du magasin d’optique, chargé de manipuler des équipements médicaux, ce en quoi il n’est pas habilité. De plus, si le secret professionnel s’impose aux opticiens-lunetiers dans le domaine de l’optique, ils n’ont pas à connaître tous les antécédents médicaux, les pathologies et les traitements en cours des patients dans l’exercice de leur profession.
Le docteur Thierry Bour rappelle : « Les activités de soins et de prescription d’une part, et celles de vente d’équipements optiques d’autre part, doivent rester séparées dans l’intérêt des patients. Nous ne pouvons pas accepter qu’un protocole de télémédecine autorise la présence d’un opticien-lunetier durant une consultation médicale, fut-elle à distance. Il y a beaucoup de lieux plus légitimes, dans l’intérêt des patients, pour faire des téléconsultations comme les cabinets secondaires d’ophtalmologie ou les maisons de santé équipés en matériel adéquat avec assistance d’un orthoptiste. Cela ne retire rien au fait que les opticiens-lunetiers sont des partenaires essentiels des ophtalmologistes depuis des années. »
Le service de téléconsultation dans les magasins d’optique soulève aussi le problème de la pratique de la médecine dans des locaux commerciaux, allant à l’encontre du code de déontologie médicale. L’article 19 du code de déontologie médicale interdit la pratique de la médecine comme un commerce avec la mise en place de publicité, signalisation ou d’aménagement donnant une apparence commerciale. Or, les magasins d’optique sont des enseignes commerciales autorisées à faire de la publicité. De même, l’article 25 de ce même code rappelle qu’ «il est interdit aux médecins de dispenser des consultations, prescriptions ou avis médicaux dans des locaux commerciaux ou dans tout autre lieu où sont mis en vente des médicaments, produits ou appareils qu’ils prescrivent ou utilisent ».
Le docteur Thierry Bour conclut : « Ce protocole ne correspond pas à la réglementation actuelle selon nous et il ne devrait pas aboutir à un remboursement par l’Assurance Maladie, que nous allons d’ailleurs interroger. Nous conseillons à tout ophtalmologiste tenté par ce type de protocole de soumettre au préalable le contrat au Conseil de l’Ordre des Médecins. Le SNOF se bat depuis plusieurs années pour réduire les délais d’attente et permettre à tous les Français, où qu’ils soient, d’avoir accès à des soins ophtalmologiques ! Il est clair que la délocalisation de consultations médicales dans des magasins d’optique n’est ni pertinente ni déontologique. Les opticiens-lunetiers sont des partenaires clés de notre profession et des interlocuteurs privilégiés des Français dans le choix et le conseil d’équipements optiques, mais les ophtalmologistes demeurent les garants de la santé visuelle ».
Depuis plus de quinze ans, les ophtalmologistes pratiquent le travail aidé avec plusieurs professions (orthoptistes, infirmiers, assistants médicaux…) pour réduire leurs délais d’attente. Aujourd’hui, c’est 60%* des ophtalmologistes qui y ont recours et le nombre de patients vus grâce à cette organisation a augmenté de 26% selon la CNAM. De plus, le SNOF développe déjà les protocoles de télémédecine comme c’est le cas avec le protocole Muraine (RNM), premier protocole de télémédecine national avec des orthoptistes ou le protocole RNO entré en juillet dans le régime commun et qui permettra de prendre en charge plus de 100 000 patients par an.
*Enquête SNOF menée auprès des adhérents – Juin 2018
Etude de la DREES : des délais d’attente en baisse mais un accès aux soins à renforcer avec une formation accrue d’ophtalmologistes Pour Thierry Bour, Président du SNOF : « Cette étude montre des résultats encourageants concernant Une réduction des délais d’attente encourageante… L’étude de la DREES, publiée le 9 octobre 2018, sur les délais d’attente en matière d’accès aux soins révèle que la moitié des rendez-vous chez un ophtalmologiste est obtenue en 52 jours, Le docteur Thierry Bour déclare : « Cette étude révèle que 25% des demandes de rendez-vous aboutissent dans les 20 jours et la moitié en moins de deux mois. Ce sont des résultats encourageants pour l’accès aux soins bien qu’il existe encore des disparités considérables selon la zone géographique puisque à Paris les délais d’attente sont de 29 jours alors qu’ils peuvent être de 97 jours dans les communes de petits et moyens pôles. Notre travail pour réduire les délais d’attente est loin d’être terminé ! » La DREES révèle que la plupart des demandes de rendez-vous en ophtalmologie ont pour motif un contrôle périodique mais que lorsque les demandes sont liées à l’apparition ou à l’aggravation de symptômes, les délais d’attente sont plus courts. La qualification de l’urgence par les secrétaires médicales et le développement d’applications et de sites de prises de rendez-vous en ligne permettent de recevoir et traiter les patients dans des délais requis. Le Docteur Bour explique : « En complément de la mise en place de la délégation de tâches, nous nous sommes attachés à mettre en place des process pour que les délais de rendez-vous soient adaptés aux besoins des patients. Cela passe par la formation de nos secrétaires à la gestion des demandes, grâce à des questionnaires par exemple. Les logiciels de prise de rendez-vous en ligne vont également permettre d’optimiser le traitement des demandes de soins non programmés en libérant des plages spécifiques pour celles-ci. L’ophtalmologie est d’ailleurs la spécialité la plus en avance dans son équipement pour ce type de logiciels (près de 50% des ophtalmologistes !)». … Malgré une problématique d’accès aux soins pour les spécialités en pénurie Bien que les résultats de l’étude de la DREES soient encourageants, certaines spécialités médicales ont des délais considérés comme « trop longs » comme en dermatologie (46%) ou en ophtalmologie (39%), pourtant spécialités parmi les plus demandées par les étudiants en médecine. Ces délais résultent directement d’une sous-attribution chronique de postes formateurs de médecins dans ces deux spécialités, pénurie qui pourrait être résolue en augmentant le nombre de postes par les pouvoirs publics à l’E.C.N (examen classant national). Le Docteur Thierry Bour explique : « Cela fait plusieurs années que les pouvoirs publics limitent le nombre d’ophtalmologistes formés, malgré nos demandes répétées. Cette année encore, il n’y a que 155 postes ouverts en ophtalmologie, ce qui est loin d’être à la hauteur des besoins, et impacte directement l’accès aux soins. Encore aujourd’hui, 17% des demandes de rendez-vous chez l’ophtalmologiste n’aboutissent pas. Les solutions mises en place par le SNOF portent déjà leurs fruits sur les délais d’attente, mais elles ne seront pleinement efficaces que si le nombre d’ophtalmologistes formés est satisfaisant. Un ophtalmologiste sur deux partant à la retraite n’est pas remplacé. » Le docteur Thierry Bour, président du SNOF conclut : « La semaine dernière, la Cour des Comptes préconisait des solutions pour réduire les délais d’attente dont les effets se verraient dans une décennie. Les solutions du SNOF mises en place récemment comme la délégation des tâches, les protocoles organisationnels et les stages en médecine libérale ont des effets sur le court terme pour un meilleur accès aux soins ! » |
Rapport « Les soins visuels : une prise en charge à réorganiser » de la Cour des Comptes :
Pour Thierry Bour, Président du SNOF : « Nous sommes en phase avec la Cour des Comptes sur l’objectif de réduire les délais d’attente pour un rendez-vous chez l’ophtalmologiste. Mais les mesures qu’elle propose sont en total décalage avec la réalité du terrain. Elles ne sont pas à la hauteur des enjeux en matière de santé visuelle, car elles ne tiennent pas compte de la complexité du diagnostic médical et risquent de conduire à des retards de diagnostic. Les mesures prises ces dernières années en étroite concertation entre les pouvoirs publics, le SNOF et les organisations syndicales des opticiens et des orthoptistes sont en train de porter leurs fruits. Il serait très préjudiciable de casser cette dynamique ». Le SNOF pointe des mesures incomplètes et inadaptées, la Cour des Comptes rate la cible ! Le SNOF déplore des mesures qui ne pourraient porter leurs fruits, dans le meilleur des cas, que dans 5 à 10 ans et qui dessineraient un parcours de soins illisible pour le patient avec 3 professions prescriptrices (ophtalmologistes, orthoptistes et opticiens-lunetiers à bac +5). - le rapport ne fait aucune préconisation sur l’augmentation nécessaire d’ophtalmologistes à former, alors que le nombre actuel d’internes autorisés à passer leur diplôme en ophtalmologie est largement insuffisant. C’est d’ailleurs la raison principale des délais d’attente. Or l’addition de l’attractivité exceptionnelle de la spécialité pour les étudiants en médecine, la réforme du 3e cycle de 2017 permettant le déploiement de stages en ville, la prochaine réforme de l’E.C.N. et la remise en cause du numerus clausus, permettront certainement d’éviter la chute de 20% de la densité des ophtalmologistes projetée par la Cour des Comptes, sauf si les pouvoirs publics décidaient sciemment d’aggraver la pénurie actuelle. - de plus, les mesures proposées par la CDC s’inscrivent dans un temps long – avec effet à prévoir à partir de 2030, alors que la diminution importante, à partir de 2025, du nombre d’ophtalmologistes partant en retraite devrait mécaniquement améliorer la situation. - le schéma proposé limite considérablement l’accès au médecin et ne tient pas compte de la complexité du diagnostic médical. Par exemple, il faut revoir plusieurs fois le patient avec divers examens avant de pouvoir diagnostiquer un glaucome. - Enfin, ce rapport ignore les évolutions technologiques à venir, et l’intégration de l’intelligence artificielle dans la pratique médicale, qui permettra au médecin de gagner du temps et d’être plus polyvalent. Pour Thierry Bour : « Notre objectif prioritaire est de favoriser l’accès aux soins, tout en tenant compte des enjeux de santé publique. Nous sommes des médecins et notre rôle est de protéger les patients. Capitaliser sur les mesures qui fonctionnent Le SNOF rappelle que plusieurs solutions sont à l’œuvre et commencent déjà à porter leurs fruits : - Avec la mise en place de protocoles organisationnels simples à installer - La croissance rapide du travail aidé : 60%* des ophtalmologistes y ont recours. L’équipe autour de l’ophtalmologiste (orthoptistes, infirmiers…) pourrait encore s’étoffer avec l’incorporation d’opticiens, sans lien avec le circuit de vente, - L’ouverture des stages en libéral permettant de mieux former et de répartir les futurs médecins sur le territoire. - Le recours à des logiciels de rendez-vous en ligne : ces outils permettent de mieux organiser les plannings, la prise en charge des urgences médicales et les demandes justifiant des délais courts. A cela s’ajoute des dispositifs comme celui du renouvellement des lunettes chez l’opticien, élargi depuis octobre 2016, qui doit être promu auprès du grand public pour être utilisé plus largement. Le Dr Bour explique : « Le plan actuel est en plein développement et tout changement de stratégie pourrait compromettre sa réussite. Le protocole RNO, par exemple, est entré dans le régime commun en 2018 et permettra aux ophtalmologistes de traiter plus de 100 000 patients par an, soit trois fois plus qu’actuellement… Certaines mesures ont été mises en place il y a à peine un an et les effets ne se verront que sur la 3e et 4e année. Aujourd’hui tous les signaux sont au vert pour atteindre le « Zéro délai en 2022 », soit huit ans avant le plan proposé par la Cour des Comptes ! A condition d’y mettre les moyens nécessaires » Thierry Bour conclut : « Contrairement à l’engagement pris par les rapporteurs de la Cour des Comptes, nous n’avons pu répondre aux arguments de la Cour dans le rapport, comme ont pu le faire la Fédération française d’assurance (FFA) et la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF). Nous sommes prêts à faire entendre nos arguments au service de la santé publique des Français ». |
*Etude SNOF menée auprès de ses adhérents – Juin 2018
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Rentrée universitaire 2018
Le SNOF déplore que seulement 155 postes aient été attribués à la spécialité de l’ophtalmologie
Pour le Docteur Thierry Bour, Président du SNOF : « 155 postes viennent d’être attribués à la spécialité Ophtalmologie en 2018 à l’Examen Classant National (ECN). C’est plus que l’an dernier, mais cela reste insuffisant.Nous sommes la spécialité la plus en déficit, et pourtant nous ne sommes accessibles qu’à seulement 30% des futurs médecins lors du choix de leur spécialité* ! C’est d’autant plus incohérent que l’ophtalmologie est la spécialité la plus demandée par les étudiants. Il est primordial de former un nombre suffisant d’ophtalmologistes pour en finir avec les délais d’attente et garantir un accès aux soins pour tous et sur tout le territoire ! »
155 postes contre les 240 demandés ont été attribués à l’Ophtalmologie à l’épreuve classante nationale (ECN). Bien qu’en légère augmentation de + 14 par rapport à 2017, le SNOF est insatisfait de cette augmentation et juge que cela reste insuffisant au regard des enjeux en matière de délais d’attente et d’accès aux soins. Pour mémoire un ophtalmologiste sur deux n’est pas remplacé lors de son départ à la retraite, et 2 500 devraient arrêter leur activité dans les dix ans ! Malgré l’efficacité de la délégation de tâches, les délais d’attente ne diminueront durablement qu’à la condition qu’un nombre suffisant d’ophtalmologistes, garants de la filière visuelle, soit formé.
« La réduction des délais d’attente et l’accès aux soins est une priorité du Gouvernement, pour autant, les pouvoirs publics ne nous donnent pas les moyens d’y arriver. C’est d’autant plus décevant que les ophtalmologistes se sont mis en ordre de bataille pour optimiser la prise en charge des Français grâce à la délégation de tâches. Mise en place par 60%** des ophtalmologistes, elle commence déjà à porter ses fruits, mais elle doit être absolument soutenue par une augmentation du numérus clausus de la spécialité. » rappelle le Dr Thierry Bour.
Pour optimiser la formation des ophtalmologistes, et accueillir un nombre plus important d’internes dans la spécialité, le SNOF demande un développement rapide des stages en cabinet libéral. Le déploiement de cette option est en cours, avec 14 terrains de stages libéraux déjà ouverts pour les internes en ophtalmologie dans différentes facultés de médecine comme Limoges, Lille ou Nancy. Une centaine de postes pourrait être créée dans l’année à venir si tous les acteurs se mobilisaient. C’est d’autant plus nécessaire que 85% des médecins ophtalmologistes ont une activité libérale prédominante. Ces stages amènent un plus dans la formation professionnelle des futurs ophtalmologistes et sont un accélérateur pour améliorer l’offre de soins et la répartition des médecins sur les territoires lors de l’installation.
« Nous avons besoin du soutien des pouvoirs publics pour que la filière visuelle soit adaptée aux besoins des Français en matière de soins visuels. La situation sanitaire risque de devenir insupportable pour tous si une augmentation conséquente des effectifs d’ophtalmologistes n’est pas mise en œuvre rapidement et soutenue dans la durée. Il faut en finir avec la politique poursuivie depuis 25 ans de sous-attribution systématique des postes en ophtalmologie. » conclut le président du SNOF.
*Article L’Etudiant – Juillet 2018
**Enquête SNOF menée auprès des adhérents – Juin 2018 |
Reste à charge zéro en optique et accélaration de la délégation de tâches : le SNOF défend une filière visuelle au service de la santé des Français |
Dr Thierry Bour, Président du SNOF : « Réduire les délais d’attente tout en garantissant aux patients un parcours de soins sécurisé est notre priorité. Ce début d’année marque l’accélération de la mise en place du travail aidé et le déploiement des protocoles organisationnels à l’échelle de toute la France. A l’heure où les débats autour du reste à charge zéro en optique battent leur plein, nous avons œuvré pour que cette réforme soit cohérente avec les besoins en soins visuels des Français. » Ce matin, le SNOF présente les avancées en matière d’ophtalmologie qui permettront d’optimiser le parcours de soins des patients, avec à la clé une réduction des délais d’attente. Déjà moteur dans l’accélération de la délégation des tâches et du déploiement des protocoles organisationnels, le SNOF s’est également engagé dans la réforme du reste à charge zéro en optique pour que celle-ci tienne compte des spécificités médicales. Le reste à charge zéro en optique : la santé des Français avant tout La filière visuelle tient une grande place dans la réforme du reste à charge zéro comme l’a rappelé le Président de la République lors de son discours au congrès de la Mutualité le 13 juin dernier. Les pouvoirs publics ont fait appel au SNOF lors des discussions concernant cette réforme afin d’émettre un avis sur l’intérêt médical du reste à charge zéro en optique. Le SNOF s’est donc attaché à ce que chacun puisse se trouver en situation d’être équipé pour son problème visuel, notamment en cas d’évolution rapide. Cela impliquait, entre autres, d’obtenir des dérogations à la règle générale pour certains cas et lister ceux pour lesquels la prescription par un ophtalmologiste était nécessaire, en complémentarité avec les situations pour lesquelles les opticiens pouvaient directement effectuer une adaptation de la correction, toujours avec l’objectif de ne pas utiliser du temps médical quand cela n’est pas nécessaire. « Nous avons obtenu des évolutions utiles pour la santé des Français. De plus, la santé visuelle des enfants devait être traitée à part. Nous avons souhaité qu’il n’y ait aucun délai de renouvellement minimal des verres pour eux, lorsqu’intervient une dégradation de la vue vérifiée par un ophtalmologiste » rappelle le docteur Xavier Subirana, vice-président du SNOF. La délégation des tâches en cabinet accélère Depuis 2015, le déploiement de la délégation des tâches a été très dynamique grâce à une forte mobilisation des ophtalmologistes soutenue par des décisions pertinentes des pouvoirs publics. Le SNOF a réalisé au 1er semestre 2018 une enquête auprès de ses adhérents qui révèle que 60%* des ophtalmologistes utilisent le travail aidé. Elle dévoile également que les ophtalmologistes travaillent très majoritairement avec des orthoptistes, partenaires naturels dans les délégations de tâches. Une collaboration accélérée grâce au décret des orthoptistes de décembre 2016 et aux contrats de coopération visuels.
Le docteur Thierry Bour déclare : « La délégation de tâches accélère, c’est une bonne nouvelle pour notre profession et les patients ! En 2015, 30% des ophtalmologistes pratiquaient le travail aidé en cabinet, cette année c’est 60%. Nous sommes en avance sur notre objectif initial d’avoir 80% de travail aidé en 2025. »
Et ces délégations portent déjà leurs fruits : - en 2017 les délais d’attente se sont stabilisés à 87 jours (selon une enquête IFOP) - le nombre de patients vus grâce au travail aidé augmente de 26% selon la CNAMTS - l’ophtalmologiste libère du temps médical en se recentrant sur les examens et la synthèse pour lesquels il est indispensable
« Les solutions mises en œuvre montrent déjà leurs effets et ce n’est que le début. Mais pour que celles-ci fonctionnent pleinement, il est impératif d’augmenter le nombre d’ophtalmologistes formés. En 2017 la spécialité d’ophtalmologie avait obtenu seulement 141 postes, ce qui est bien insuffisant, car nous estimons que pour combler les besoins il en faudrait 240. La balle est dans le camp des pouvoirs publics et nous attendons avec impatience la répartition des postes à l’ECN cette année », insiste le Dr Bour.
2018 : de nouveaux protocoles de délégation de tâches efficaces Cette année, trois nouveaux protocoles organisationnels se mettent en place en milieu d’année pour faciliter le parcours de soins des patients.
- Le protocole Muraine, 1er protocole de coopération en télémédecine au niveau national. Il permet aux orthoptistes de réaliser l’ensemble du bilan visuel au sein d’une structure à distance et de télétransmettre les résultats du bilan pour interprétation aux ophtalmologistes, sans présence du patient. Ce protocole propose, pour la première fois, un cadre légal de travail en commun entre orthoptistes et ophtalmologistes libéraux et constitue une offre complémentaire dans les zones médicales sous-dotées. L’acte est à 28€, pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie avec tiers-payant intégral, sans dépassement. - Le RNO : ce protocole organisationnel autorise l’orthoptiste à réaliser un bilan visuel en l’absence de l’ophtalmologiste dans le cadre du renouvellement ou de l’adaptation des corrections optiques chez les patients de 6 à 50 ans avec lecture médicale du dossier en différé. Ce protocole constitue une modernisation des processus internes au cabinet médical avec une rémunération d’équipe et démontre l’adaptation de la profession aux besoins actuels de certains patients. L’acte est aussi à 28€. - Rétinopathie diabétique : grâce à ce protocole organisationnel, l’orthoptiste peut faire des examens (photo du fond de l’œil, évaluation de la vision, prise du tonus oculaire…) et les télétransmettre à l’ophtalmologiste qui analysera les résultats. Ce protocole permet une meilleure adaptation aux besoins des malades et devrait stimuler le dépistage de la rétinopathie diabétique. Il peut être réalisé en travail aidé ou en télémédecine. Le président du SNOF déclare : « Ces protocoles réduiront les délais d’attente et faciliteront les parcours de soins pour les patients. Par exemple, l’entrée du protocole RNO dans le cadre commun donne une nouvelle dynamique en matière de soins. Nous avons pour objectif d’examiner 100 000 patients par an grâce à ce protocole, soit trois fois plus qu’avec le protocole de coopération RNO ». *Enquête SNOF menée auprès des adhérents – Juin 2018 Je souhaite recevoir la présentation de la conférence de presse du SNOF |
Le SNOF prend acte des avancées enregistrées avec le nouveau projet de nomenclature optique de la Direction de la Sécurité Sociale
Dr Thierry Bour, Président du SNOF : « Ce texte améliore, par rapport aux précédents, les conditions de prise en charge ainsi que le renouvellement des équipements optiques pour les patients. Il s’agit d’une avancée significative qui résulte de trois mois de discussions avec les pouvoirs publics. Nous poursuivons notre travail visant à améliorer la filière visuelle et offrir un parcours de soins efficace répondant aux besoins des Français, ce qui est notre priorité absolue. ». Le projet de nomenclature optique de la Direction de la Sécurité Sociale (DSS) a été publié le 28 avril au Journal Officiel. Il confirme l’ophtalmologiste comme le garant médical de la filière visuelle et contient des dispositions optimisant le parcours de soins pour les patients. Parmi les mesures phares, les patients auront un équipement optique adapté précisément à leur vue, les ophtalmologistes pouvant désormais renouveler l’ordonnance sans attendre le délai d’un an dans les cas médicaux le nécessitant. Le docteur Thierry Bour, président du SNOF, approuve ces nouvelles mesures cohérentes qui participent à fluidifier les prises de rendez-vous chez l’ophtalmologiste. L’ophtalmologiste voit son statut de garant médical de la filière visuelle affirmé La spécificité de la prescription médicale ophtalmologique est reconnue pour le renouvellement des équipements optiques. Désormais, l’ophtalmologiste peut, si la vue du patient a évolué en quelques mois, par exemple après une intervention chirurgicale, prescrire un renouvellement d’équipement optique sans limitation dans le temps. « C’est une évolution structurelle considérable qui répare une anomalie de la réforme des contrats responsables de 2015. Ce texte définit la place des opticiens dans le parcours de soins des patients tout en reconnaissant notre expertise. Il est apparu dans une récente étude que 9 Français sur 10* considèrent l’ophtalmologiste comme gardien de la filière visuelle, ce que les autorités publiques appuient avec ce texte » explique le docteur Thierry Bour. Les conditions de prise en charge des patients améliorées Les nouvelles mesures proposées par la DSS permettront des parcours de soins adaptés aux patients et au service d’une optimisation du temps des ophtalmologistes. Tout d’abord, le remboursement en cas de changement d’équipement optique, en l’absence d’évolution nette de la vision, redevient possible une fois tous les deux ans avec un reste à charge nul ou faible. De plus, les changements d’équipements optiques sont facilités en cas d’évolution de la correction pour les enfants (moins de 16 ans) et même pour les adultes. « Ce texte est favorable à une meilleure prise en compte des besoins médicaux des patients, y compris les enfants, avec la possibilité de changer tous les ans de lunettes en cas d’évolution. De plus, de nombreuses dérogations permettent aux ophtalmologistes d’ajuster sans attendre le délai d’un an en cas d’évolution en lien avec une pathologie. » Le rôle de l’examen de la réfraction dans la découverte de pathologies, est également réaffirmé. Si cet examen est nécessaire pour la prescription d’équipements optiques, c’est aussi le seul moyen efficace pour découvrir dans le même temps des pathologies asymptomatiques chez les patients. Les examens ophtalmologiques demeurent primordiaux lorsque l’on sait que 36 % des patients consultant un ophtalmologiste pour se faire prescrire des lunettes, se voient diagnostiquer un autre problème médical, parfois extrêmement grave. Le glaucome, par exemple, évolue longtemps sans signe perceptible par le patient. Les rendez-vous chez l’ophtalmologiste fluidifiés grâce à une collaboration efficace avec les opticiens Ce texte renforce la coopération entre les ophtalmologistes et les opticiens, déjà confortée par le décret de 2016, avec la distribution par les opticiens d’une « carte de vue » et le remplacement total ou partiel de la monture en cas de casse pendant deux ans. En effet, la « carte de vue » permettra aux ophtalmologistes d’avoir accès rapidement à des informations clés et sera un gage de transparence et de responsabilité de la filière vis-à-vis des patients. Et de conclure : « Le SNOF se félicite des avancées significatives de ce nouveau texte visant à améliorer le parcours de soins des patients et la qualité d’exercice des ophtalmologistes aux côtés des partenaires que sont les opticiens. Tout ceci devant aboutir à une réduction importante du reste à charge moyen pour les patients, tout en leur garantissant des équipements de haute qualité. Par ailleurs, nous échangeons toujours avec les autorités compétentes pour réduire les délais d’attente et optimiser la prise en charge des patients, c’est un combat de longue haleine ». *Etude SNOF-YouGov (janvier 2017)
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Le SNOF s’inquiète de la baisse de cotation de plusieurs actes d’ophtalmologie par l’Assurance Maladie
Dr Thierry Bour, Président du SNOF : « Au moment où les ophtalmologistes mettent en place une stratégie efficace pour préserver un parcours de soins sécurisé pour les patients et diminuer les délais de rendez-vous, la CNAMTS entreprend de réduire les cotations d’actes d’ophtalmologie essentiels dans le dépistage et le suivi de maladies potentiellement graves. La raison : réduire les dépenses de santé. Il s’agit tout bonnement d’une mesure dangereuse de la part des pouvoirs publics. La vue des Français n’est pas la variable d’ajustement pour combler le trou de la sécu ! »
Le SNOF alerte l’Assurance Maladie sur les risques concernant la réduction des cotations pour des actes ophtalmologiques comme l’OCT (Tomographie par Cohérence Optique) ou l’opération de la cataracte. Cette décision aurait des effets désastreux sur la prise en charge de la santé des Français. Le docteur Thierry Bour, Président du SNOF, désapprouve fermement la volonté de l’Assurance Maladie de réviser à la baisse les cotations pour la technique d’imagerie du fond de l’œil appelée OCT et pour l’opération de la cataracte
Le secteur 1 mis à mal
Ces mesures voulues par l’Assurance Maladie reviendraient d’abord à favoriser une médecine à deux vitesses. Le secteur 1, déjà en lutte pour son maintien, serait le premier à être impacté, avec à la clé un risque de disparition de la chirurgie de la cataracte en secteur sans dépassement d’honoraires ! Les patients seront alors contraints de se rabattre vers des praticiens exerçant en secteur 2, et subiront un Reste à charge (RAC), objet d’une réforme en cours de discussion par les pouvoirs publics. Une incohérence, lorsque l’on sait que le Gouvernement souhaite, officiellement, un meilleur accès aux soins et la diminution de ce reste à charge.
La suppression d’actes indispensables
L’Assurance Maladie veut supprimer l’association de l’intervention de la cataracte et de l’acte BELB001 (acte d’antibioprophylaxie). Une décision qualifiée de dangereuse par le docteur Bour : « Cette mesure est un non-sens médical et économique ! Cet acte est d’une grande efficacité avec un coût modéré. Le comble est qu’il fait même l’objet d’une recommandation officielle de l’ANSM, est reconnu à l’international et a été autorisé par la même CNAMTS en 2011 ! Grâce à cette mesure d’antibioprophylaxie, nous sauvons les yeux de 1 200 patients par an de graves complications infectieuses post-opératoires. »
Un frein à l’investissement technologique
Enfin, cela contribuerait aussi à limiter l’investissement dans du matériel nécessaire. Rappelons qu’un appareil d’OCT de qualité revient à l’achat à 100 000€, sans compter les frais de maintenance qui s’élèvent à environ 15% par an. « Cet appareil est devenu indispensable en matière de diagnostic et de suivi des patients, par exemple pour la DMLA, la rétinopathie diabétique et le glaucome où il a amplement prouvé son efficacité. Nous devons continuer à pouvoir disposer de ce matériel à la pointe de la technologie, au service de la santé visuelle des Français. », explique le Docteur Bour.
Et de conclure : « L’Assurance Maladie est dans une logique comptable, or la santé des Français ne se résume pas à des chiffres ! Nous devons bâtir un système de soins dans lequel tout le monde est gagnant : patients, médecins, assurance maladie. Ces mesures de réduction tarifaires unilatérales n’ont pas de sens. Il nous faut des actions pertinentes pour continuer à restructurer l’offre de soins et améliorer la prise en charge des patients. »
Alerte presse du 09/04/2018 |
#Santé / #Ophtalmologie / #SNOF / #ZéroDélai
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Communiqué de presse : Lancement de la concertation sur le reste à charge nul
La filière optique mobilisée pour améliorer l'accès à l'optique
La filière de santé visuelle se félicite de la méthode et de la démarche engagées par la ministre des Solidarités et de la Santé :
une réflexion ambitieuse et globale qui ne craint pas de réformer structurellement les systèmes actuels de prise en charge
pour améliorer l’accessibilité de tous et pour tous aux équipements d’optique.
Réunis autour de Madame Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, et de Madame Delphine Gény-Stephann, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, les professionnels de santé visuelle, ophtalmologistes, fabricants et opticiens, comme les financeurs (assurances maladie obligatoire et complémentaire) ont participé au lancement de la concertation pour « Améliorer l’accès aux soins - Reste à charge zéro ».
La filière de santé visuelle, représentée par le syndicat des ophtalmologistes (le SNOF), les représentants des opticiens (la FNOF et le ROF/SNOR/UDO) et le groupement des fabricants (le GIFO), s’inscrit pleinement dans la démarche annoncée par la ministre des Solidarités et de la Santé : une concertation large mettant au coeur de la démarche les 10% de Français qui renoncent aux équipements d’optique.
Pour ce faire, la démarche engagée par le Gouvernement se veut « disruptive », et envisage en effet un examen du fonctionnement de la filière visuelle et de ses équilibres, avec un renforcement de l’information des patients.
« Il était primordial que cette réforme s’inscrive dans le cadre du sujet plus large du parcours de soins et de l’accès aux professionnels de santé en amont. Les besoins vont considérablement augmenter dans les prochaines années du fait du vieillissement de la population et des changements de modes de vie, et nos travaux sur la prise en charge médicale doivent être poursuivis» précise le Dr Xavier Subirana (SNOF).
La filière optique s’inscrit dans une démarche constructive, consciente que personne ne doit rester au bord de la route
Compte tenu de l’impact majeur d’une vue bien corrigée dans l’éducation, l’insertion sociale et professionnelle, le bien être et le bien vieillir, la filière optique est convaincue de la nécessité de ne laisser personne au bord de la route.
Aujourd’hui, des trappes à pauvreté existent dans le domaine de la santé : les personnes sans couverture complémentaire ou remboursées au ticket modérateur pour les équipements optiques (premier niveau des contrats responsables et solidaires, contrats A de l’Aide à l’Acquisition à une Complémentaire Santé), mais aussi les personnes ayant de fortes corrections. « Nous avons identifié deux axes forts : le tiers payant généralisé, simplifié et un panier de soins responsable accessible à tous les Français, chez tous les opticiens, pour toutes les corrections. Nous serons attentifs à ce que cette réforme ait un réel bénéfice pour les populations les plus fragiles » précise André Balbi (ROF).
Les professionnels de l’optique rejoignent la logique de passer « Du reste à charge subi à un reste à charge choisi ».
Le panier minimum optique souhaité par le ministère doit intégrer « les soins médicalement pertinents, la prévention, la qualité nécessaire des équipements - comme l’amincissement des verres notamment». La filière se réjouit que la question de l’accès aux soins soit posée sans affecter la liberté de choix des patients, de ses professionnels de santé, des équipements qui relèvent d’une demande spécifique de performances, d’innovation, d’esthétique, de confort. Les acteurs de la filière auront à coeur de favoriser la définition de ce panier, permettant aux assurés de choisir librement, et en toute transparence, les produits et prestations dont ils ont besoin.
Jérôme Colin, Président du GIFO, ajoute « Notre pays dispose d’un formidable tissu de PME, TPE et de grands groupes dans le secteur de l’optique. La présence de Madame Delphine Gény-Stephann dans la concertation favorisera, nous le souhaitons, la prise en compte des potentiels impacts économiques et industriels. Il est fondamental que les produits d’innovation et de création françaises continuent à se développer, à s’exporter et à être proposés aux Français. Que la liberté de choix des consommateurs soit respectée».
Les professionnels de l’optique entendent travailler ensemble à la mise en oeuvre de cette réforme ambitieuse : « Cette démarche est très constructive, car il est nécessaire d’envisager la recherche d’efficience, d’équilibre, d’équité, dans un climat apaisé. Nous avons collectivement un rôle à jouer pour le bénéfice de tous les Français, dans l’écoute et le respect de nos métiers. Pour cela il faut intégrer tous les leviers et notamment celui de la réingénierie des diplômes. Nous y travaillons déjà » conclut Alain Gerbel (Président de la FNOF).
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Lutte contre les délais d’attente et les déserts médicaux en ophtalmologie : 2018 sera une année charnière |
Dr Thierry Bour, Président du SNOF : « La réduction des délais d’attente demeure notre objectif prioritaire, un an après le lancement de la campagne « Zéro Délai en 2022 ». 2018 sera une année charnière avec la mise en application des solutions préconisées par le SNOF depuis 10 ans mais aussi avec les initiatives de l’Etat que nous attendons pour renforcer la dynamique qui s’engage en augmentant le nombre d’ophtalmologistes formés et en prenant les mesures nécessaires au déploiement massif des délégations des tâches. » Le SNOF présente ce matin les nouvelles avancées pour l’ophtalmologie qui vont permettre de réduire les délais d’attente tout en garantissant un parcours de soins efficace et sécurisé pour les patients. 2018 marquera en effet un tournant en matière d’accès aux soins en ophtalmologie avec la mise en application de protocoles organisationnels et de nouvelles mesures pour élargir la coopération ophtalmologistes-orthoptistes. Le protocole RNO : une avancée majeure pour faciliter le parcours des patients 2018 verra le passage du RNO (Renouvellement d’Optique) dans le régime commun alors qu’il était jusqu’à présent dans le régime dérogatoire et réservé aux orthoptistes salariés de l’ophtalmologiste. Ce protocole permet, sous condition, de réduire à 15 jours les délais d’attente pour les ordonnances de lunettes, et de faciliter le parcours de soins pour le patient. Il s’agit d’une avancée de taille, car il est désormais ouvert également aux orthoptistes libéraux. Pour le Dr Bour, « Le protocole RNO passe dans le régime commun mais il reste encore à définir les modalités de facturation entre ophtalmologistes et orthoptistes. La balle est dans le camp de la Sécurité Sociale et nous l’appelons à trouver rapidement une solution, sans quoi, la mise en place du protocole RNO pourrait être repoussée de plus de six mois. Une situation qui serait difficilement compréhensible au vu des efforts considérables qui ont été accomplis par la filière et par l’Etat pour réduire les délais d’attente par ce moyen ! » Les protocoles organisationnels en télémédecine à optimiser Il existe à ce jour trois protocoles ophtalmologiques en télémédecine : · RNO : bilan visuel réalisé par un orthoptiste en l’absence de l’ophtalmologiste dans le cadre du renouvellement ou de l’adaptation des corrections optiques chez les patients de 6 à 50 ans avec lecture médicale du dossier en différé. · glaucome : suivi d’un glaucome chronique simple stabilisé ou d’une hypertonie oculaire simple, par des contrôles alternés orthoptiste / ophtalmologiste · dépistage rétinopathie diabétique, par photographies du fond de l’œil réalisées par un orthoptiste, en présence ou en l’absence de l’ophtalmologiste dans le cadre du suivi oculaire du patient diabétique avec lecture médicale du dossier. Chaque protocole a été présenté à l’Assurance maladie et est approuvé par les organisations compétentes selon la spécificité de la pathologie concernée : Société française d’ophtalmologie (SFO), Société française du glaucome (SFG), Association française des diabétiques (AFD). Les ophtalmologistes sont prêts pour accélérer le déploiement de ces protocoles mais alertent les pouvoirs publics sur la nécessité de les rendre plus souples pour qu’ils soient adaptés aux besoins des patients. Le président du SNOF déclare : « Il devient urgent d’assouplir et d’élargir ces protocoles. Par exemple, celui sur le dépistage de la rétinopathie diabétique concerne seulement 6 000 patients sur les 600 000 attendus ! Nous pouvons aller bien plus loin dans le déploiement des protocoles qui doivent concerner le plus grand nombre ! » Un déploiement des contrats de coopération imminent L’année 2018 sera un tournant pour la filière ophtalmologique : elle marque la mise en application des coopérations décidées depuis 2016 pour réduire les délais d’attente pour un rendez-vous chez l’ophtalmologiste. Le Dr Bour rappelle : « Le décret des opticiens signé en octobre 2016 rentre pleinement en application uniquement cette année. L’enjeu pour la suite est de gagner en réactivité, notamment de la part des pouvoirs publics. Je rappelle que les contrats de coopération pour les soins visuels publiés au Journal Officiel en avril 2017 ne peuvent être signés que maintenant ! Que de temps de perdu ! » Mise en place de nouvelles cotations orthoptiques Depuis le 1er janvier 2018, une nouvelle cotation pour les orthoptistes permet la prise en charge de l’acuité visuelle et de la réfraction par l’orthoptiste, au profit du patient. Cette disposition est très utile pour le suivi de différentes pathologies telles que le glaucome et la DMLA. Alerte presse du 19/01/2018
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Ophtalmologistes de France :
le Docteur Thierry Bour réélu président à l’unanimité
Paris, le 21 novembre 2017
Le nouveau Conseil d’administration du Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF) a procédé à l’élection de son Bureau. Le président, le Docteur Thierry Bour, est réélu à l’unanimité après un premier mandat débuté en 2014.
Le président : Docteur Thierry Bour
Le docteur Thierry Bour a été réélu à l’unanimité à la présidence du Syndicat National des Ophtalmologistes. Il s’agit du deuxième mandat de président pour cet ophtalmologiste libéral, installé à Metz, adhérent au SNOF depuis 1994 et membre du Bureau depuis 2002.
Cette réélection montre la volonté du Bureau de s’inscrire dans la continuité des actions menées depuis 2014 avec deux priorités : réajuster les effectifs dans la filière ophtalmologique en développant notamment les stages libéraux pour les internes, et continuer le déploiement des protocoles organisationnels afin de résorber définitivement les délais d’attente pour un rendez-vous, qui sont les plus longs, toutes spécialités confondues.
Depuis trois ans, le SNOF a obtenu des avancées importantes au bénéfice de la santé publique, de la spécialité et de l’ensemble de la filière des soins de l’œil et de la vue. Parmi elles, la reconnaissance officielle de l’efficacité de la délégation de tâches à l’orthoptiste, initiative inédite dans le monde médical et concrétisée par plusieurs décrets, dont le dernier date de décembre 2016, et les contrats de coopération pour les soins visuels. Le SNOF a également œuvré au renforcement des liens avec les opticiens au profit du parcours des porteurs de lunettes ou lentilles
Au sein du SNOF, Thierry Bour est également le représentant à la Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF) et du Bloc (union des syndicats AAL, SYNGOF et UCDF)
La composition du bureau du SNOF 2017 - 2020
Le professeur Béatrice Cochener, présidente de l’Académie Française d’Ophtalmologie (CNP), le docteur Xavier Subirana et le docteur Jean-Bernard Rottier sont réélus Vice-présidents aux côtés du docteur Barbara Ameline qui entame son premier mandat. Le docteur Pierre Pégourie est élu Secrétaire Général, succédant au docteur Lionel Leroy, secondé par deux Secrétaires Généraux adjoints : les docteurs Vincent Dedes et Stéphane Delage
Tous les membres du Bureau sont élus pour un mandat de trois ans.
Thierry Bour, président du SNOF : « Je remercie le Conseil d’Administration du SNOF qui m’a renouvelé une nouvelle fois sa confiance pour porter notre spécialité. J’inscris ce deuxième mandat dans la continuité du précédent. Au cours de ce nouveau mandat, je m’attacherai à maintenir le maillage territorial des cabinets d’ophtalmologie tout en augmentant leur capacité d’accueil dans l’optique de conserver une qualité de soins optimale pour les Français. Enfin, je souhaite continuer à travailler activement avec les opticiens qui sont des éléments clés à l’équilibre de la filière visuelle
Liste de la composition du Bureau du SNOF :
Président :
Dr Thierry Bour
Vice-Présidents :
Pr Béatrice Cochener, Dr Barbara Ameline,
Dr Jean-Bernard Rottier et Dr Xavier Subirana
Secrétaire Général :
Dr Pierre Pegourie
Secrétaires Généraux-adjoints :
Dr Vincent Dedes et Dr Stéphane Delage
Trésorier :
Dr Guy Aflalo
Trésorier adjoint :
Marc-Antoine Chatel
Représentants à l’Europe :
Dr Guy Aflalo et Dr Jean-Bernard Rottier
Représentant CSMF |
Dr Thierry Bour |
Suppléant |
Dr Pierre Pegourie |
Représentant SML |
Dr Stéphane Delage |
Suppléant |
Dr Chantal Novel |
Représentant FMF |
Dr Jean-Bernard Rottier |
Suppléant |
Dr Jérôme Grégory |
Représentant Le BLOC |
Dr Thierry Bour |
Suppléant |
Dr Lionel Leroy |
Les ophtalmologistes et les opticiens s'engagent pour fluidifier la délivrance de lunettes
Communiqué du SNOF, du SNOR et de l’UDO.
Les organisations syndicales sécurisent la primo-délivrance d’équipement optique
Samedi 7 octobre 2017, à l’occasion du Salon international de l’optique lunetterie (SILMO), le Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF), le Syndicat National des Opticiens Réunis (SNOR) et l’Union Des Opticiens (UDO), avec le soutien du Rassemblement des Opticiens de France (ROF), ont signé un accord sur une procédure commune permettant de fluidifier la prise en charge des porteurs de verres correcteurs, lors de la délivrance d’un premier équipement en magasin.
En effet, le décret du 12 octobre 2016 relatif aux conditions de délivrance de verres correcteurs ou de lentilles de contact oculaire correctrices et aux règles d'exercice de la profession d'opticien-lunetier a introduit l’interdiction pour les opticiens de modifier la prescription de l’ophtalmologiste lors d’une primo-délivrance.
Cette interdiction a engendré des difficultés de mise en œuvre dans les points de vente, notamment dans les cas d’inconfort constaté des porteurs de verres correcteurs ou d’erreurs manifestes sur la prescription.
Pour apporter une réponse pratique, sans remettre en cause le décret, le SNOF, le SNOR et l’UDO, en lien avec le ROF, ont élaboré une procédure. Elle est l’aboutissement d’un travail commun des trois syndicats qui s’engagent dans une meilleure coopération des professionnels de la santé visuelle dans l’intérêt du porteur et dans le respect des attributions et compétences de chacun.
Ainsi, dans certaines situations (inconfort visuel persistant du porteur de lunettes, erreur de rédaction de la prescription, correction prescrite risquant d’engendrer un inconfort majeur), l’opticien contactera l’ophtalmologiste prescripteur. Selon les situations, différentes solutions pourront être proposées, de l’adaptation de l’ordonnance par l’opticien jusqu’à un nouveau rendez-vous nécessaire chez le médecin.
Il s’agit, pour les trois syndicats signataires, de fluidifier le parcours des porteurs de verres correcteurs, tout en garantissant la qualité des équipements qui leur sont délivrés.
Dr Thierry BOUR, Président du SNOF
Olivier PADIEU, Président du SNOR
Catherine de la BOULAYE, Présidente de l'UDO
Paris, le 16 octobre 2017
Contacts presse :
SNOF :
Anne-Sophie Morizot, asmorizot@hopscotch.fr
Eugénie Arnaud, earnaud@hopscotch.fr
SNOR, l’UDO et le ROF :
Nicolas Raynal, nraynal@rassemblementopticiens.fr
Ophtalmologie : objectif zéro délai en 2022
57% des Français souhaitent que les candidats à la présidentielle s’engagent sur la question des délais d’attente en ophtalmologie, selon un sondage Yougov pour le SNOF
Thierry Bour, Président du SNOF (Syndicat des ophtalmologistes de France) :
« Les Français en ont assez d’attendre 100 jours pour un rendez-vous chez leur ophtalmologiste, et ils ne sont pas prêts à renoncer à des soins de qualité pour autant. La solution pour résorber les délais existe : il suffit d’augmenter le nombre d’ophtalmologistes formés en débloquant le numerus clausus de la spécialité, tout en continuant à développer la coopération entre ophtalmologistes et orthoptistes. Le futur Président de la République a toutes les cartes en mains, alors, à lui de jouer ! ».
Paris le 31 janvier 2017 –
Le Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF) lance aujourd’hui la campagne « Zéro délai en 2022 ».
Objectif : rappeler que les délais d’attente en ophtalmologie ne sont pas une fatalité et appeler les candidats à l’élection présidentielle à s’engager sur ce sujet. A cette occasion, il révèle les résultats d’une enquête Yougov* qui montre que les Français considèrent la question des délais d’attente pour obtenir un rendez- vous chez l’ophtalmologiste comme prioritaire. 57 % d’entre eux souhaitent d’ailleurs que les candidats à l’élection présidentielle s’engagent sur ce sujet.
Thierry Bour, président du SNOF explique : « Résorber les délais d’attente en ophtalmologie est à notre portée. C’est une question de volonté politique. Il faut débloquer des postes d’internes en ophtalmologie pour remplacer les départs en retraite, et développer les coopérations entre ophtalmologistes et orthoptistes. Deux solutions par ailleurs plébiscitées par les Français ! ».
La santé oculaire, un sujet qui concerne l’ensemble des Français.
La santé oculaire concerne une majorité des Français : 77 % d’entre eux déclarent avoir une correction optique – un chiffre qui monte à 94 % chez les plus de 55 ans. Sur l’ensemble de la population, 70 % portent « uniquement des lunettes » et 7 % déclarent porter « principalement des lentilles de contact ».
Débloquer le numerus clausus en ophtalmologie : solution n°1 pour remédier durablement aux délais d’attente
43 % des Français citent le déblocage de ce numerus clausus (nombre d’internes autorisés à choisir l’ophtalmologie) comme la solution prioritaire à mettre en œuvre pour limiter ou résorber les délais d’attente. Cette solution arrive en tête, devant la meilleure gestion des rendez-vous (citée à 22 %) et le développement du travail aidé (14 %). L’objectif est simple : former plus d’ophtalmologistes pour compenser les départs en retraite, afin d’enrayer la pénurie (actuellement, 1 ophtalmologiste sur 2 partant en retraite n’est pas remplacé).
Le Docteur Thierry Bour, Président du SNOF explique : « La pénurie est entretenue artificiellement. Pour 250 départs à la retraite chaque année, seuls 150 nouveaux ophtalmologistes sont formés. Pourtant l’ophtalmologie est la spécialité la plus demandée par les étudiants en faculté de médecine : trois étudiants sur quatre voulant faire ophtalmologie ne peuvent pas accéder à un poste ! ».
Et de poursuivre : « Débloquer le quota des postes d’internes serait une mesure très efficace, car 100 % des postes produisent un ophtalmologiste diplômé 5 ans plus tard. Il n’y a pas de déperdition en cours de route, comme dans certaines spécialités. Nous attendons des candidats à la présidentielle qu’ils s’engagent sur ce sujet, en réponse à la demande pressante des Français. »
Le travail aidé, une solution soutenue par les Français, en cours de généralisation
Le travail aidé est un travail en équipe médicale, déjà en place dans de nombreux cabinets d’ophtalmologie où certains examens sont délégués à un orthoptiste sous la supervision du médecin. Cité par les Français comme l’une des trois meilleures solutions à mettre en œuvre, le développement du travail aidé est une priorité pour la profession. La construction de cette équipe médicale a été facilitée par le dernier décret des orthoptistes publié à l’automne 2016. L’objectif est désormais de passer de 40 % d’ophtalmologistes en travail aidé aujourd’hui, à 80 % en 2025. Pour cela, il convient de mieux répartir les postes d’orthoptistes sur le territoire et de généraliser les stages d’étudiants orthoptistes en cabinets d’ophtalmologie libérale.
Augmentation des besoins et pénurie de praticiens : l’équation impossible ?
L’ophtalmologie a les plus longs délais d’obtention d’un rendez-vous : 100 jours en moyenne. Cela s’explique par :
· l’augmentation des besoins : le nombre d’actes a été multiplié par trois depuis les années 1980 en raison de l’accroissement et du vieillissement de la population ;
· une pénurie de praticiens causée par l’insuffisante augmentation du nombre d’internes en ophtalmologie pouvant compenser les nombreux départs en retraite, alors que le numerus clausus général a très fortement augmenté.
La situation n’est pas en passe de s’améliorer. Cette année encore, le nombre de nouveaux ophtalmologistes formé est de 150, alors qu’ils seront 250 à partir en retraite. Des territoires entiers vont bientôt se retrouver sans praticien, avec des besoins en soins oculaires qui vont croître a minima de 25 % dans les dix prochaines années, et un nombre toujours plus important d’ophtalmologistes qui partiront à la retraite.
Les propositions du SNOF pour arriver à « Zéro délai en 2022 » sont réalisables. Les Français attendent des candidats qu’ils s’engagent fermement en faveur de ces solutions. Signez la pétition sur www.zerodelai.fr
*L'enquête a été réalisée sur 1004 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. Le sondage a été effectué en ligne, sur le panel propriétaire YouGov France, du 3 au 4 Janvier 2016 selon la méthode des quotas.
#santé / #ophtalmologie / #zérodelai / #délais d’attente / #présidentielle2017
Communiqué de presse du 28/09/2016 |
#SILMO2016 / #santé / #coopération /#opticiens / #ophtalmologistes |
Les Ophtalmologistes de France soutiennent la « Démarche en Santé Visuelle de l’opticien-lunetier » de la FNOF et invitent la communauté des opticiens à la rejoindre
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Thierry Bour, Président du SNOF (Syndicat des ophtalmologistes de France) :
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Paris le 28 septembre 2016 – Présentée au Silmo 2016, la « Démarche en Santé Visuelle de l’opticien lunetier » met l’accent sur le respect de l’ordonnance médicale et les nouvelles mesures législatives et règlementaires touchant le secteur de l’optique. Le SNOF invite l’ensemble des opticiens à rejoindre cette démarche de bonne prise en charge des patients nécessitant un équipement optique, déjà soutenue par le Groupement des Industriels et Fabricants de l’Optique (GIFO).
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Thierry Bour, Président du SNOF explique : « En tant que pivot de la filière visuelle, nous nous réjouissons qu’une telle démarche soit mise en place. C’est un pas de plus dans la coopération entre professionnels de la filière visuelle. Au coeur de cette démarche, le patient sera le premier gagnant, bénéficiant d’un parcours de soins coordonné sur l’ensemble de la filière visuelle. » Et de poursuivre : « Cette démarche est d’autant plus efficace qu’elle est complète, notamment d’un point de vue réglementaire. Elle tient compte des nouvelles mesures qui seront contenues dans le prochain décret des opticiens prévu dans le cadre de la loi Santé et rappelle également les recommandations de la Haute Autorité de Santé de 2011 sur le renouvellement des verres correcteurs. » |
Lire ICI le document de la FNOF "Démarche en santé visuelle" : "Prise en charge du patient par l'Opticien Lunetier au sein de la filière visuelle" Septembre 2016
#ConventionMédicale / #ophtalmologie / #santé / #AssuranceMaladie / #accès aux soins / #PLFSS Alerte presse du 16/08/2016 |
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Nouvelle convention médicale : les ophtalmologistes (SNOF) rejettent un projet de texte qui continue de détériorer l’accès aux soins visuels et demandent la poursuite des négociations |
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Thierry Bour, Président du SNOF (ophtalmologistes) : « Après 6 mois de discussions, nous sommes littéralement abasourdis par l’issue des négociations sur la future convention médicale. Selon le rapport IGAS, la loi Santé et le PLFSS 2016, la filière visuelle devait faire l’objet dans cette convention de mesures volontaristes pour pallier le déficit croissant d’ophtalmologistes. A l’arrivée, il n’en est rien ! Plus grave encore, le contrat de coopération pour les soins visuels, essentiel pour améliorer l’accès aux soins, a tout simplement disparu du projet de texte ! Ce retrait est incompréhensible et particulièrement dommageable pour les patients. » |
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Paris, le 16 août 2016 – Après 6 mois de travaux, les négociations sur la convention médicale qui régira les liens entre les médecins libéraux et l’assurance maladie pendant les 5 prochaines années, touchent à leur terme. Thierry Bour, Président du Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF), s’indigne des lacunes du projet de texte qui ne retient aucune des mesures proposées pour faciliter l’accès aux soins visuels, notamment le contrat de coopération. Il demande de toute urgence l’organisation d’une ultime séance de négociations. |
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Thierry Bour, Président du SNOF, Syndicat National des Ophtalmologistes de France, explique : |
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« Voilà deux décennies que les Français éprouvent des difficultés croissantes à consulter un ophtalmologiste : déjà déficitaire, la profession perd chaque année 200 à 250 ophtalmologistes qui partent à la retraite. La nouvelle convention médicale était l’occasion de changer la donne, notamment en consacrant le travail aidé qui permet de désengorger la filière et de fluidifier l’accès aux soins visuels. Au lieu de cela, les pouvoirs publics ont écarté le contrat de coopération du projet de texte et n’ont retenu aucune des mesures structurantes pour la filière ! C’est incompréhensible et cela pose un vrai problème de santé publique. Ce texte manque de réalisme et d’innovation. » |
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Le SNOF, qui ne peut avaliser le projet de convention médicale en l’état, sollicite instamment la réouverture des négociations et invite l’UNCAM (Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie) à reconsidérer les propositions structurantes et peu coûteuses déjà présentées pour faciliter l’accès aux soins ophtalmologiques dans leur ensemble : § Intégrer le contrat de coopération pour les soins visuels Ce contrat établit le travail aidé et la délégation de tâches entre ophtalmologistes et orthoptistes. Vital pour la filière, il permet d’améliorer l’accès aux soins pour les patients en réduisant les délais de RDV et d’accompagner la sortie prochaine du nouveau décret d’actes des orthoptistes. § Mettre en place un forfait sécurité en dehors des établissements de santé En accélérant le virage ambulatoire, ce forfait permettrait de diminuer fortement le reste à charge des patients qui doivent subir des injections intraoculaires répétées, notamment pour la DMLA. § Mener à bien la 3e phase de revalorisation de la CCAM pour améliorer l’accès aux soins ophtalmologiques techniques et chirurgicaux (coefficients J et K comme les autres chirurgiens). § Reconnaître et valoriser l’effort des spécialistes en accès direct pour prendre en charge des patients en urgence. Cette prise en charge des patients permet en outre de réaliser des économies pour l’Assurance Maladie. § Etendre les revalorisations tarifaires au secteur 2, notamment lorsque les tarifs conventionnels sont pratiqués. Ce secteur représente une offre de soins complémentaire et de qualité qui participe au bon fonctionnement de l’ensemble de la filière.
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A propos du SNOF : |
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Créé en 1906, le SNOF a pour but "d'étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l'application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l'exercice de l'ophtalmologie". Avec ses 2900 adhérents, il regroupe 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français. |
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Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics. |
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Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour que la pratique de l’exercice médical soit acceptable par les ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, et préserve au mieux la santé de leurs patients.
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@snof_org
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Contacts presse : |
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Anne-Sophie Morizot – asmorizot@hopscotch.fr – 06 68 52 08 61 |
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Lauriane Chalard – lchalard@hopscotch.fr – 01 58 65 01 24 |
Alerte presse du 19/07/2016
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# ECN / #ophtalmologie / #santé / #délais d’attente / #accès aux soins
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Rentrée universitaire 2016 : 10 postes en moins pour l’ophtalmologie ! Le SNOF tire la sonnette d’alarme.
Thierry Bour, Président du SNOF (ophtalmologistes) : « Comment comprendre cette décision contre-productive pour l’accès aux soins des patients et en totale incohérence avec le travail mené jusqu’à aujourd’hui pour réduire les délais d’attente ? La délégation de tâches auprès des orthoptistes, modèle que nous déployons de manière volontariste sur l’ensemble du territoire pour optimiser les parcours de soins et mieux répondre aux besoins, n’a de sens que si elle est combinée à un renouvellement des effectifs de médecins ophtalmologistes. »
Paris, le 19 juillet 2016 – Le nombre d’internes en ophtalmologie a été revu à la baisse avec seulement 149 postes pour la rentrée 2016, soit 10 de moins par rapport à l’année précédente. Thierry Bour, Président du Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF), s’indigne de cette décision des pouvoirs publics. Rappelons que la spécialité d’ophtalmologie est celle qui connaît les délais les plus importants, avec plus de 100 jours d’attente en moyenne en raison de la pénurie de praticiens. Pour Thierry Bour, « L’accès aux soins doit être une priorité. La santé visuelle des patients est mise en danger par le déficit d’ophtalmologistes sur l’ensemble du territoire ».
Thierry Bour, Président du SNOF, Syndicat National des Ophtalmologistes de France, explique : « Chaque année, de 200 à 250 ophtalmologistes partent à la retraite. Si seuls 150 sont formés, cela représente un déficit supplémentaire d’environ 100 praticiens chaque année. Quelle spécialité médicale peut survivre à une telle pénurie organisée ? Pour répondre aux besoins croissants de la population en matière de soins visuels, il est impératif de sanctuariser les postes en ophtalmologie et même de les augmenter, en ouvrant enfin des terrains de stage en ophtalmologie libérale. Nous le demandons depuis des années. »
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Vidéo explicative - La pénurie d’ophtalmologistes en France, cause n°1 des délais d’attente :
https://www.youtube.com/watch?v=ImBYmZggqrg
Thierry Bour analyse : « Le SNOF est d’autant plus furieux que l’ophtalmologie est la spécialité la plus en tension, avec les délais de rendez-vous les plus longs. Malgré nos demandes réitérées depuis 15 ans d’augmentation franche des postes en ophtalmologie, nous sommes toujours en sous-attribution chronique, par rapport aux autres spécialités. Nous avions observé une légère amélioration des chiffres depuis 2 ans, mais cette nouvelle baisse vient ruiner nos espoirs de parvenir un jour à l’équilibre des soins entre offre et demande. Et pourtant ce ne sont pas les vocations qui manquent : l’ophtalmologie est l’une des trois spécialités les plus demandées à l’Epreuve Classante Nationale ».
Récapitulatif des postes ouverts à l’ophtalmologie lors des ECN (épreuves classantes nationales) des 5 dernières années
Thierry Bour rappelle en outre les efforts considérables réalisés par la profession ces dernières années : « Les ophtalmologistes se sont mobilisés massivement ces dernières années pour agir sur les délais d’attente et tenter d’offrir le meilleur accès aux soins pour tous. Plus d’1/3 des cabinets ont déjà mis en œuvre le modèle de délégation de tâches avec les orthoptistes, un chiffre qui ne cesse de progresser. Mais le succès de cette mesure est indissociable de l’augmentation concomitante des effectifs de médecins ophtalmologistes : ces derniers restent indispensables comme référents et pivots de l’organisation de la filière. Si leur nombre est insuffisant, toute l’organisation sera vaine et en incapacité de répondre aux besoins de santé publique. ».
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Alerte presse du 18 mars 2015
Ophtalmologie / Santé / Lunettes / Loi Macron
2015 Loi Macron : la Commission spéciale du Sénat adopte un amendement de Mme Estrosi Sassone (UMP) qui supprime l’obligation d’ordonnance pour les lunettes
Thierry Bour (SNOF) : « En rendant facultative la visite de contrôle chez l’ophtalmologiste, l’amendement adopté par la commission spéciale du Sénat remet en cause le dépistage des maladies oculaires et bouleverse l’organisation de la filière visuelle, au détriment de la santé des Français ».
Paris, le 18 mars 2015 – Mardi 17 mars, lors de l’examen du projet de loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, dit « projet de loi Macron », par la commission spéciale du Sénat, un amendement porté par l’UMP, supprimant l’obligation d’ordonnance pour la prescription de lunettes aux adultes de plus de 16 ans, a été intégré à l’article 11 du texte. Thierry Bour, Président du Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF), alerte sur les conséquences sanitaires potentiellement graves de cette mesure, qui aboutirait à remettre en question le dépistage des maladies oculaires des Français. Il appelle les sénateurs à prendre leurs responsabilités et à rétablir cette obligation d’ordonnance, au nom de l’intérêt supérieur des patients. Il souligne également l’incohérence de cette modification du code de la santé publique dans une loi portant sur la consommation et la croissance économique à seulement quelques semaines de l’examen du projet de loi sur la Santé pour lequel des mesures concernant l’organisation de la filière de soins oculaires sont en cours de discussion.
L’amendement porté par Mme Dominique Estrosi Sassonne, rapporteur UMP de la loi au Sénat, supprime le premier alinéa de l’article L.4362-10 du code de la santé publique, qui prévoit que les patients souhaitant renouveler leurs lunettes doivent disposer d’une prescription médicale de moins de 3 ans. Ce sujet avait déjà été largement débattu lors de l’examen de la loi Hamon et avait débouché sur l’obligation d’une ordonnance pour la délivrance de lunettes, aux enfants comme aux adultes. La Commission spéciale du Sénat chargée d’examiner le projet de loi Macron vient de remettre en cause cette avancée, en donnant aux opticiens la capacité de
conseiller et vendre des verres correcteurs à leurs clients, sans que ces derniers aient été vus par l’ophtalmologiste au cours des 3 dernières années.
Pour le Dr Thierry Bour, président du Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF), « Cette disposition présente un risque pour les patients, car la visite chez l’ophtalmologiste est le seul moyen de dépister des maladies asymptomatiques aux conséquences parfois irréversibles : glaucome, rétinopathie diabétique, tumeur cérébrale… 1 patient sur 3 venu chez l’ophtalmologiste pour faire renouveler ses lunettes, repart en ayant été diagnostiqué pour une autre affection ! Que vont devenir ces patients demain, s’ils ne sont pas dépistés ? »
Les Français sont d’ailleurs attachés à l’examen de la vue par un professionnel de santé : selon la dernière étude SNOF-Ifop (2014), 71%* d’entre eux s’opposent à ce qu’une personne non formée en faculté de médecine puisse effectuer un bilan oculaire et leur prescrire des lunettes.
Le Dr. Thierry Bour s’indigne : « En rendant facultative la visite de contrôle chez l’ophtalmologiste, l’amendement Estrosi remet en cause le dépistage des maladies oculaires et bouleverse l’organisation de la filière visuelle, au détriment de la santé des Français. Les sénateurs profitent d’une loi portant sur la croissance et le pouvoir d’achat pour dénaturer le code de la santé publique, au mépris de l’intérêt supérieur des patients. »
*Sondage mené par l’IFOP du 18 au 25 Septembre 2014 sur un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing).
Alerte presse du 15 septembre 2014
Economie / Consommation / Santé / Emmanuel Macron
Projet de loi « Croissance et pouvoir d’achat » : les ophtalmologistes atterrés par l’incohérence du gouvernement.
Jean-Bernard Rottier (SNOF) : « Ce projet de loi remet en cause le dépistage des maladies oculaires, au mépris de toutes les recommandations médicales »
Paris, le 15 septembre 2014 – Suite à la publication de l’avant-projet de loi Croissance et pouvoir d’achat du ministère de l’Economie et des Finances, dit « projet de loi Macron », le Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF) s’alarme : les mesures envisagées par ce texte contredisent frontalement les récentes décisions des pouvoirs publics en matière d’organisation de la filière visuelle – en particulier la loi Hamon sur la consommation, qui vient juste d’être votée. Jean-Bernard Rottier, président du SNOF, se dit « atterré » par un tel revirement du gouvernement d’un mois sur l’autre, et rappelle que les mesures visant à démédicaliser la vente de lunettes représentent une menace pour la santé visuelle des Français.
Pour le Dr. Jean-Bernard Rottier, Président du SNOF, « C’est un retournement de situation aussi inattendu qu’absurde. On nous ressort le couplet des opticiens-prescripteurs, au mépris de toute considération médicale. »
Rappelons que la possibilité de laisser les opticiens prescrire les lunettes a été longuement discutée au moment de la loi sur la consommation, aboutissant à la décision de conserver le dispositif actuel d’ordonnances valables trois ans. Cette décision a par ailleurs été confirmée récemment au Sénat et à l’Assemblée nationale par trois réponses du Ministère de la Santé aux parlementaires, réfutant la reconnaissance de l’optométrie.
Le Dr. Jean Bernard Rottier explique : « Les opticiens peuvent déjà renouveler les lunettes des patients pendant 3 ans, sans que ces derniers soient obligés de retourner voir l’ophtalmologiste. Le projet de loi n’aura donc aucun effet sur les délais d’attente. A contrario, le mélange des genres prescription-vente risque d’augmenter le nombre d’équipements vendus, avec un impact négatif important sur le pouvoir d’achat des Français. »
Le Dr. Rottier ajoute : « Nous luttons contre la pénurie d’ophtalmologistes depuis plusieurs années. Nous avons reçu une lettre d’engagement de François Hollande dès sa candidature en 2012 pour augmenter le numerus clausus de la spécialisation en ophtalmologie. Nous avons également élaboré plusieurs protocoles de délégation des tâches en coopération avec les orthoptistes, validés par la Haute Autorité de Santé, pour augmenter fortement la capacité de prise en charge des cabinets d’ophtalmologie et diminuer les délais d’attente. Ce schéma organisationnel, qui sera déployé sur l’ensemble du territoire à court terme, garantit la sécurité du patient. »
Et de poursuivre : « Ce projet de loi anéantit la politique de dépistage en matière de santé oculaire au mépris de toutes les recommandations des plus hautes autorités médicales. Je rappelle que la visite chez l’ophtalmologiste est le seul moyen de dépister des maladies asymptomatiques, aux conséquences parfois irréversibles : glaucomes, tumeurs cérébrales… Les optométristes ne sont pas des médecins, ils ne sont donc pas à même de détecter les affections oculaires. En tant que médecins, nous nous devons de garantir aux patients le meilleur parcours de soins pour préserver leur santé visuelle. Et si celle-ci est menacée, nous nous battrons pour eux !»
Le SNOF participera à la grève organisée par l’UNAPL, le 30 septembre prochain. Le Dr Rottier commente : « Nous appelons l’ensemble des ophtalmologistes à faire grève afin qu’ils puissent exprimer leur opposition au projet de loi « Croissance et pouvoir d’achat » et dénoncer l’impact que les mesures envisagées auraient sur la santé oculaire des Français s’il venait à être adopté. »
Alerte-presse du 11 juin 2013
Santé/Vue
Dr. Jean-Bernard ROTTIER (SNOF) : « A la fois rigoureux et accessible, La Vue pour LES NULS est l’outil idéal pour compléter la pédagogie effectuée en consultation ! »
Paris, le 11 juin 2013 –La Vue pour LES NULS paraît le 13 juin 2013 en librairie. Salué par la profession comme « à la fois rigoureux et accessible », ce nouvel ouvrage de référence ambitionne de décrypter les mystères de l’œil : leur fonctionnement, leurs maladies… et des conseils pour en prendre soin au quotidien.
L’ouvrage La Vue pour les Nuls, à paraître le 13 juin 2013 aux éditions First, à été dirigé parle Dr Dan-Alexandre Lebuisson, Chef de service consultant de l'hôpital Foch et Directeur médical du groupe Clinique de la Vision. Il présente un panorama clair et pratique des notions-clés à connaître pour comprendre le fonctionnement des yeux et en prendre soin jour après jour. Il aborde divers aspects :
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Le Dr. Jean-Bernard Rottier, président du Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF), salue la qualité de l’ouvrage et se félicite de sa publication :
« Cet ouvrage très pédagogique présente tous les aspects de la vue. Si l’ophtalmologiste reste le pivot de la filière oculaire, il est important de sensibiliser le grand public à la santé des yeux et apporter des réponses claires et scientifiquement éprouvées, à leurs questions. C’est l’outil idéal pour compléter le travail de pédagogie que nous effectuons auprès de nos patients en consultation. »
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Communiqué de presse |
Sondage SNOF-IFOP, 2e édition « Les Français et leur santé oculaire : l’heure des choix » Les Français disent NON à la démédicalisation de la filière visuelle Excédés par les délais d’attente croissants, 93% des Français s’inquiètent du non-remplacement d’1 ophtalmologiste sur 2 et 74% approuvent la généralisation des cabinets fondés sur la coopération ophtalmologiste-orthoptiste |
Paris, le 25 janvier 2013 – Alors que la lutte contre les déserts médicaux fait rage et que la ministre de la Santé s’attelle à la question des transferts de compétences, le Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF) présente aujourd’hui la deuxième édition du sondage SNOF-IFOP « Les Français et leur santé oculaire ». Réalisé du 8 au 10 janvier 2013 sur un échantillon représentatif de la population française de plus de 18 ans, ce sondage montre que nos concitoyens sont plus que jamais attachés au rôle central du médecin. Ils ne sont pas prêts à accepter une médecine oculaire au rabais, ni dupes de la proposition de certains lobbys d’opticiens qui prétendent pouvoir diagnostiquer leur vue sans avoir été formés en faculté de médecine. Confrontés à des délais d’attente croissants, les Français s’inquiètent cependant de voir la pénurie d’ophtalmologistes gagner du terrain. Pour y remédier, ils sont prêts à être pris en charge par des orthoptistes au sein du cabinet de l’ophtalmologiste, sous le contrôle de ce dernier.
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Attachés à la qualité des soins, les Français désignent l’ophtalmologiste comme pivot de la filière visuelle Qu’ils aient une correction oculaire ou non, les Français font massivement confiance à l’ophtalmologiste pour prendre soin de leur vue : 94% d’entre eux, soit 2 points de plus que l’année dernière, considèrent qu’il est le plus compétent pour le dépistage d’éventuels problèmes aux yeux, loin devant les autres acteurs du secteur (opticien, orthoptiste, médecin généraliste et optométriste). « Le dépistage est crucial : 36% des patients qui consultent un ophtalmologiste pour se faire prescrire des lunettes se voient diagnostiquer un autre problème médical, parfois extrêmement grave. Le glaucome, par exemple, est asymptomatique. Que l’on soit porteur de lunettes ou non, il est important de consulter un ophtalmologiste régulièrement. La fréquence varie en fonction de la tranche d'âge : tous les ans de la naissance à 6 ans, en fonction des indications de l'ophtalmologiste jusqu'à la quarantaine, puis tous les 2 à 3 ans sauf indications contraires. », commente le Professeur Béatrice Cochener, Présidente de l’Académie Française d’Ophtalmologie (AFO). Autre enseignement, les Français estiment que l’Assurance Maladie devrait revaloriser le remboursement de la consultation d’ophtalmologie : 55% des français estiment que le tarif de consultation d’ophtalmologie devrait « évoluer conformément à l’inflation » et 37% souhaitent voir ce tarif de remboursement « revalorisé de façon significative ». Rappelons que le tarif de remboursement de la consultation en ophtalmologie est gelé depuis 1996. …mais se sentent menacés par les déserts médicaux Soucieux de leur santé oculaire, 93% des Français s’inquiètent du non-remplacement d’1 ophtalmologiste sur 2 – une politique, rappelons-le, imposée par les autorités sanitaires –, et craignent que cette situation ne conduise à des déserts médicaux. Ils souhaiteraient que les délais d’attente soient ramenés, dans l’idéal, à moins d’1 mois – alors que le délai moyen dépasse actuellement 100 jours. Une situation insoutenable dans un pays où ¾ de la population porte des lunettes ou des lentilles. Les 135 000 signatures recueillies par la pétition du SNOF contre la pénurie d’ophtalmologistes, montrent bien que le sujet des délais d’attente est au cœur des préoccupations des Français.
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La délégation de tâches à des équipes médicales, solution plébiscitée par les Français Pour pallier la pénurie et diminuer les délais d’attente, les Français approuvent l’organisation préconisée par le SNOF qui consiste à mettre en place des cabinets d’ophtalmologie travaillant avec une équipe médicale. Ainsi, 74% des sondés sont favorables à ce qu’un orthoptiste réalise les examens avant la consultation du médecin, soit +7 points par rapport à 2011. Les hommes sont particulièrement favorables à ce type d’organisation (78% contre 71% pour les femmes), ainsi que les plus de 35 ans (75%). De plus, pour les simples visites de suivi entre deux examens, les français sont d’accord à 80% pour être pris en charge intégralement par un membre de l’équipe médicale de l’ophtalmologiste. Ce dispositif est encore plus plébiscité parmi les sondés résidant en régions – là où la pénurie est actuellement la plus criante. Le Docteur Jean-Bernard ROTTIER, président du Syndicat National des Ophtalmologistes (SNOF) explique : « Nous avons bien avancé sur la question de la délégation de tâches : plusieurs protocoles sont en cours de validation auprès de la Haute Autorité de Santé. Ils permettront, par exemple, de faire réaliser un bilan visuel par l’orthoptiste dans le cadre du renouvellement ou de l’adaptation des corrections optiques pour les enfants de 6 à 15 ans et pour les adultes de 16 à 50 ans. Ainsi, ce suivi par l’orthoptiste travaillant dans l’équipe médicale sous le contrôle de l’ophtalmologiste permettra aux adultes de renouveler leurs lunettes pendant 5 ans. Cette nouvelle organisation nous permet de gagner en efficacité sans perdre en qualité, pour le bien de nos patients. » Pour les Français, le soin des yeux doit rester une prérogative médicale Si les Français sont favorables à la délégation de tâches, ils restent indéfectiblement attachés à ce que leur prise en charge soit effectuée par du personnel médical (ophtalmologiste ou orthoptiste) : 68% des Français refusent qu’une personne n’ayant pas été formée en faculté de médecine puisse effectuer un bilan oculaire. Les plus réticents sont les femmes (73%) et les jeunes de moins de 35 ans (75%). Autre enseignement : 70% des personnes ayant une correction oculaire sont également hostiles à ce que les opticiens puissent leur rédiger des ordonnances, une prérogative actuellement réclamée par les syndicats d’opticiens-optométristes. Le « mélange des genres » entre diagnostic et vente de dispositif oculaire, est clairement rejeté par nos concitoyens. « Je comprends que les opticiens-optométristes veuillent élargir leurs sources de revenus, à l’heure où le marché de l’optique est asphyxié par la surabondance d’enseignes. Nous sommes le pays au monde où l’on trouve le plus d’opticiens par habitant, et rien n’est fait pour réguler la situation. En face, la profession d’ophtalmologiste est soumise à des quotas imposés par les autorités sanitaires, d’où des délais d’attente croissants. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que certains commerçants cherchent à transformer leurs clients en patients, en leur promettant des délais raccourcis. Mais cela ne fait pas d’eux des médecins pour autant ! », conclut le Docteur Jean-Bernard ROTTIER.
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*Méthodologie du sondage : Échantillon de 1008 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, profession du chef de famille) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne. Terrain du 8 au 10 janvier 2013. |
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A propos du SNOF : Créé en 1906, le SNOF a pour but "d'étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l'application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l'exercice de l'ophtalmologie". Avec ses 2900 adhérents, il regroupe 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français. Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics. Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour que la pratique de l’exercice médical soit acceptable par les ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, et préserve au mieux la santé de leurs patients.
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A propos du Conseil National Professionnel d’ophtalmologie (ou Académie Française d'Ophtalmologie) : Le Conseil National Professionnel d’Ophtalmologie (ou Académie Française d’Ophtalmologie) représente l’ophtalmologie au sein de la FSM (Fédération des Spécialités Médicales). Il regroupe la SFO (Société Française d’Ophtalmologie), le SNOF (Syndicat National des Ophtalmologistes de France), le COHF (Collège des Ophtalmologistes Hospitaliers de France) et le COUF (Collège des Ophtalmologistes Universitaires de France).
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Les ophtalmologistes de France demandent aux autorités de réglementer pour pouvoir continuer à utiliser le forfait « sécurité-environnement » (SE2) dans le cadre du traitement de la DMLA
Docteur Jean-Bernard Rottier, Président du SNOF « Nous déclarons l’urgence sanitaire »
Paris, le 4 juillet 2012 – La Caisse Régionale d’Assurance-Maladie de PACA vient de décider que les établissements de santé voulant utiliser le forfait SE2 (60€), dans le cadre des injections de ranibizumab pour la prise en charge des patients atteints de dégénérescences maculaires exsudatives, devraient alors fournir le produit (1093,71€). A l’heure actuelle, le ranibizumab est la seule molécule homologuée par l’Agence Nationale de Sécurité des Médicaments (ANSM) qui permette de traiter efficacement les DMLA – une affection qui conduit à une cécité légale (vision inférieure à 1/20ième ) en quelques jours si elle n’est pas soignée à temps.
Jean-Bernard Rottier, président du Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF), alerte :
« 50 000 patients sont suivis annuellement pour une DMLA de type exsudatif. Ces personnes doivent subir en moyenne 7 injections la première année et 3 à 4 les années suivantes, sous peine de devenir de grands handicapés visuels. L'attitude de la Caisse Régionale d’Assurance-Maladie de PACA est réglementairement juste mais médicalement dramatique car elle conduit à l'arrêt de facto de 80% des injections. En pratique seuls les médecins de secteurs 2 ont la possibilité légale de demander un complément d'honoraires permettant de dédommager la clinique pour la mise à disposition du personnel et de la salle stérile. La contagion aux autres régions n'est pas à exclure. A l'heure où les compléments d'honoraires sont montrés du doigt, la caisse de PACA les rend obligatoires : la bourse ou la vue ! »
A propos du SNOF :
Créé en 1906, le SNOF a pour but "d'étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l'application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l'exercice de l'ophtalmologie". Avec ses 2900 adhérents, il regroupe 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF (www.snof.org) propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour que la pratique de l’exercice médical soit acceptable par les ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, et préserve au mieux la santé de leurs patients.
Contact presse : Isabelle Pestourie – ipestourie@hopscotch.fr - 01 58 65 10 77
Alerte presse du 21 juin 2012
Délais d’attente : les Français mobilisés derrière les ophtalmologistes
Plus de 100 000 patients ont signé la pétition lancée par le SNOF (Syndicat National des Ophtalmologistes de France) en avril dernier
Paris, le 21 juin 2012 - Alors que la question des délais d’attente est au coeur des préoccupations, les Français expriment leur soutien aux ophtalmologistes de France en signant massivement la pétition proposée par le SNOF (Syndicat National des Ophtalmologistes de France) en avril dernier, pour endiguer la pénurie de praticiens.
« Nous avons obtenu 101 354 signatures en un mois et demi ! Les patients sont très réceptifs et en phase avec les solutions que nous proposons. Il faut dire que la situation est dramatique pour eux comme pour nous, les délais d'attente pouvant atteindre 6 mois voire 1 an dans certaines régions. Ce soutien populaire est extrêmement encourageant, d’autant que les signatures continuent d’affluer chaque jour. », explique le Docteur Jean-Bernard Rottier, Président du SNOF
La pétition s’inscrit en complément d’une campagne d’information auprès des patients initiée par le SNOF au mois d’avril. L’objectif : expliquer les causes de la pénurie d’ophtalmologistes sur le territoire et présenter les solutions qu’il propose pour y remédier.
« 1 ophtalmologiste sur 2 partant à la retraite n’est pas remplacé. Cet état de fait conduit à une disparition rapide de la population d‘ophtalmologistes sur le territoire… et à une
augmentation mécanique des délais d’attente. Nos patients sont étonnés d’apprendre que les autorités sanitaires imposent des quotas au niveau de la formation initiale des
ophtalmologistes ! », poursuit le Dr Rottier.
Les Français qui veulent que la situation change peuvent signer la pétition disponible chez leur ophtalmologiste.
Pour réduire les délais d’attente, le SNOF propose deux solutions simples :
Le nombre de postes de médecins internes en ophtalmologie pour la rentrée 2012 doit être fixé par arrêté début juillet. Le SNOF a adressé ce lundi 18 juin un courrier à Marisol Touraine, la ministre de la Santé, pour lui rappeler l’engagement de François Hollande d’augmenter significativement le nombre d’ophtalmologistes afin de faire face à la pénurie actuelle de praticiens sur le territoire.
« Dans l’idéal il faudrait 240 nouveaux ophtalmologistes chaque année, pour assurer le remplacement des générations. Or l’an dernier, seuls 110 internes ont été formés à l’ophtalmologie. Il faut mettre sur pied un plan à 5 ans pour préserver durablement l’accès aux soins ophtalmologiques. », conclut le Dr Rottier.
A propos du SNOF :
Créé en 1906, le SNOF a pour but "d'étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l'application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l'exercice de l'ophtalmologie". Avec ses 2900 adhérents, il regroupe 2/3 des ophtalmologistes de France et obtient ainsi le taux de syndicalisation le plus élevé des syndicats français.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF (www.snof.org) propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour que la pratique de l’exercice médical soit acceptable par les ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, et préserve au mieux la santé de leurs patients.
Contact presse :
Isabelle Pestourie – ipestourie@hopscotch.fr - 01 58 65 10 77
Les Ophtalmologistes de France communiquent : le 17 juillet 2011
Les parlementaires ont tranché dans l’intérêt des patients :
L’article 22 de la Proposition de loi modifiant certaines dispositions de la loi HPST a été définitivement repoussé le 13 juillet dernier par les deux assemblées. Il avait pour objectif de diriger « les flux d’adhérents » vers les professionnels de santé choisis par les mutuelles. Seule concession : une expérimentation sur 3 ans, mais sans précision de dates ni de volumes, sous réserve d’un décret du ministre. C’est une victoire pour les 13 000 professionnels de santé et patients qui se sont mobilisés pour préserver les principes fondamentaux de notre système de santé et de notre protection sociale. Les patients ne veulent pas être traités comme de simples « consommateurs » et la vocation de notre système de santé n’est pas de faire des économies et de favoriser le pouvoir d’achat.
L’accès aux soins de proximité est maintenu
La liberté de choix des patients est préservée
Dans la situation critique actuelle de la distribution de l'optique, on aurait assisté à la faillite d'au moins 20 à 25 % des magasins d'optique. Est-ce "privilégier le clientélisme" que de se soucier du devenir légitime de ces magasins et de leurs collaborateurs ?
La Mutualité, leader sur le marché de l'assurance complémentaire, est à la fois payeur et producteur de soins, ce qui lui interdit a priori d’écrire les règles de contractualisation entre les réseaux de soins et elle même. S’agissant du domaine de la santé, cette restriction déontologique s’impose d’autant plus que :
L’Autorité de la concurrence, chargée de contrôler l’expérimentation concédée aux réseaux de soins, se réserve le droit de ne les juger que sur le seul critère commercial, sans avoir à apprécier les arguments scientifiques et médicaux dont elle admet qu’ils ne sont pas de sa compétence.
Vaut-il mieux être un « patient » et appliquer les conseils désintéressés des professionnels de santé ou devenir des « consommateurs avisés » et suivre aveuglément le parcours fléché à leur intention par les assurances complémentaires ?
Les Ophtalmologistes de France communiquent : le 10 février 2011
SANTE DE LA VUE : Les ophtalmologistes soutiennent le rapport Hénart.
Ce rapport peut apporter selon eux, une solution logique, pragmatique et consensuelle à la préservation et au développement en France d’une filière visuelle performante et accueillante, dans le souci prioritaire de l’accès aux soins et de la santé de la vue des Français.
Les ophtalmologistes de France sont prêts à collaborer activement à la réalisation des objectifs définis dans ce rapport afin de préserver une filière visuelle garantissant la qualité et la sécurité des soins dispensés à nos concitoyens.
LES OPHTALMOLOGISTES DE FRANCE communiquent
Les professionnels de la vue se mobilisent pour agir en direct auprès du public et faire barrage à la reconnaissance en France des « optométristes »
5500 ophtalmos + 3100 orthoptistes + 19 500 opticiens :
Des « optométristes » pour quoi faire ?
Sous couvert d’une entente en matière de qualifications professionnelles entre le Québec et la France, conclue en juillet 2007 et destinée à faciliter la mobilité de la main d’œuvre, l’Ordre des Optométristes du Québec vient de lancer une offensive visant à obliger la France à accepter chez elle la reconnaissance – et la création – d’une nouvelle catégorie de professionnels de la vision.
« Optométriste » : une profession non reconnue en France.
Un faux modèle anglo-saxon. Cette profession s’est développée dans les pays – la Grande-Bretagne, l’Irlande, le Canada – où la pénurie « organisée » de médecins qualifiés en ophtalmologie, et l’allongement des listes d’attente (notamment pour la cataracte) ont imposé dans l’urgence de trouver des palliatifs.
Des professionnels au rabais.Ces « optométristes » sont autorisés dans ces pays à faire le diagnostic des maladies oculaires, à prescrire des médicaments, y compris des antibiotiques et de la cortisone, à surveiller les malades diabétiques, à retirer des corps étrangers de l’œil, au terme seulement d’une formation réduite à 5 ans ( contre un minimum de 11 années d’études pour obtenir un diplôme d’ophtalmologiste français).
Une perte de chance pour le patient.Les « optométristes » sont, au Québec, des « professionnels de santé de première ligne », la « porte d’entrée des services oculo-visuels ». Ils prétendent donc imposer aux usagers français, comme aux Canadiens, le passage obligé par leurs officines sans possibilité d’accès direct du malade à l’ophtalmologiste de son choix.
Une prime déloyale au commerce.Contrairement à la règle française en matière de produits de santé (pas de collusion entre le médecin qui prescrit et le pharmacien ou l’opticien qui vend le produit prescrit), ils peuvent stimuler leur propre activité puisqu’ils ont le privilège de prescrire les lunettes et les lentilles de contact qu’ils vont vendre. Ils prétendent aussi chasser les orthoptistes du terrain de la rééducation visuelle et de la réadaptation de la basse vision, avec pour eux l’avantage de vendre aux patients qu’ils prendraient en charge les coûteux systèmes grossissants qu’ils leur auraient recommandés.
Les ophtalmologistes de France, en coordination avec les orthoptistes et les opticiens, sont déterminés à résister à la désorganisation de la filière visuelle qu’on voudrait leur imposer.
Les Ophtalmologistes de France communiquent :
Les Ophtalmologistes de France communiquent le 11 juillet 2011
110 postes en ophtalmologie : à peine 1,4 % des nouveaux internes : Ce sont les patients qu’on pénalise !
Il y a un an, un arrêté pluriannuel avait détaillé pour la première fois la répartition des postes par filière et par ville pour cinq ans jusqu’à l’année universitaire 2014-2015 afin d’être « calé sur les souhaits des régions et l’évaluation des besoins réalisé par l’Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS) » indiquait-on au ministère de la Santé.
7 750 postes à la prochaine rentrée, contre 6 839 l’an dernier.
Cette croissance importante de l’ensemble des postes aurait dû permettre de corriger les inégalités de répartition sans léser les autres spécialités.
L’ophtalmologie, bien que desormais individualisée comme filière à part entière, reste toujours pénalisée en ce qui concerne l’attribution des postes.
Pourquoi s’obstiner dans l’erreur ?
Notre spécialité, réunie dans toutes ses composantes au sein de l’Académie Française de l’Ophtalmologie, a validé et communiqué aux autorités un rapport détaillé sur les effectifs à affecter en fonction des régions et des années, ainsi que les mesures d’accompagnement afin que les mesures nécessaires soient enfin prises pour rendre la pénurie supportable pour la population. http://www.ophtalmo.net/SNOF/temp/Rapport_Snof_2011_Final.pdf
LES OPHTALMOLOGISTES DE FRANCE communiquent
Attention !
Ces mesures, au seul usage des opticiens, vont coûter très cher à l’assuré social : plus de 300 millions d’euros, dont 20 millions environ de l’assurance maladie). En outre, comment contrôlera-t-on les abus, certains en profitant pour renouveler leur équipement tous les ans ?…
Pendant ce temps, aucun financement n’est prévu pour faciliter le travail des médecins, réduire les délais d’attente et améliorer la qualité des soins (aide à l’équipements des écoles d’orthoptie, aide aux ophtalmologistes du premier secteur pour embaucher des assistants pour le travail en délégation de tâches ou pour des installations en zones de pénurie ?
LES OPHTALMOLOGISTES DE FRANCE SNOF communiquent
L’intervention de la cataracte est la chirurgie la plus fréquemment pratiquée en France. Plus de 600 000 en 2009, ce qui la classe au premier rang des actes chirurgicaux en France
La chirurgie constitue le seul moyen d'améliorer la vision des patients dont le cristallin s’est opacifié. L’opération est conseillée dès que la gêne visuelle retentit sur la vie du patient : difficulté lors de la conduite automobile, difficulté à la lecture. Enfin, elle permet de redonner de l’autonomie à des patients qui ne pourraient pas, aveugles, se prendre en charge seuls.
C’est une chirurgie qui s’adresse à une population âgée et fragile porteuse souvent de plusieurs autres pathologies générales nécessitant une prise en charge adaptée et une surveillance per et post-opératoire spécifique.
Les complications post-opératoires sévères sont rares, voire exceptionnelles, les complications per opératoires sont aussi très rares grâce à un ensemble de moyens qui doivent être toutes réunies pour assurer le succès de l’opération.
LES OPHTALMOLOGISTES DE FRANCE SNOF Communiquent le 15 février 2011
Deux médecins pour créer une Société interprofessionnelle ?
Les ophtalmologistes attirent l’attention des sénateurs sur une disposition de la Proposition de loi Fourcade, qui sera discutée au Sénat jeudi 17 février 2011, dans le cadre de l’aménagement de la loi HPST
Elle leur paraît, en effet, à la fois trop restrictive pour leur exercice professionnel, et susceptible de décourager les nouvelles coopérations interprofessionnelles indispensables pour garantir une meilleure offre de soins dans notre pays.
Les Ophtalmologistes de France communiquent : le 15 mai 2011
Dans la loi Fourcade, qui modifie certaines dispositions de la loi HPST, l’article 22, autorisant le remboursement différencié des mutuelles, à l’instar des assurances privées, est passé relativement inaperçu.
Le 30 mars dernier, la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a déjà adopté l’amendement AS 106 proposé par Yves Bur afin de permettre aux mutuelles de servir des prestations différenciées dans le cadre de leurs réseaux, comme en ont déjà le droit les assurances privées. Toutefois, de nombreuses réserves ont été formulées lors de la discussion de cet amendement : développement de réseaux fermés ? Importation de dispositifs low cost au détriment de la qualité des prestations ? Menace sur l’indépendance des professionnels de santé et la liberté de choix des patients ?
Le 12 avril dernier, Valérie Boyer, rapporteure au nom de la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, a ainsi proposé de mieux «encadrer» cette pratique afin de préserver la liberté de choix du patient et la qualité des prestations fournies. C’est l’objet de l’article additionnel N°259 libellé comme suit : « Un décret en conseil d’État fixe les règles de tout conventionnement souscrit entre les professionnels de santé, les établissements de santé ou les services de santé, et une mutuelle, une entreprise régie par le code des assurances, une institution de prévoyance ou leur gestionnaire de réseaux.»
En prévision du vote définitif, le 18 mai prochain, le SNOF tient à faire savoir pourquoi il est essentiel pour l’avenir de notre système de santé et la qualité des prestations en santé que les parlementaires adoptent ces dernières recommandations.
Article 22, Attention !
3 lignes qui risquent de mettre en cause l’organisation du système de soins
Sous prétexte de « moderniser » les règles du secteur de la mutualité, il s’agit en fait de légaliser la pratique des mutuelles de rembourser de manière différenciée leurs assurés selon qu’ils recourent ou non à des professionnels agréés par leur réseau de santé.
Cette pratique, qui concerne aujourd’hui les chirurgiens-dentistes, les opticiens et les audioprothésistes, dans la mesure où ces professions pâtissent de remboursements totalement déconnectés des frais réels, pourrait donc se généraliser aux autres professions médicales et paramédicales. Ce serait légitimer le rôle de régulateur qu’ambitionnent de jouer les mutuelles santé et imposer un conventionnement « sélectif » sur des bases plus économiques que sanitaires : sélection des professionnels, maîtrise des tarifs, limitation de la prestation du professionnel à un niveau imposé par le payeur.
• Alors que le régime complémentaire se voit transférer de plus en plus de charges, l’Assurance maladie cède du terrain devant ces structures parallèles au risque de dénaturer notre système de soins. Un partenaire « commercial » peut-il garantir que le patient sera aussi bien pris en charge?
• La priorité économique et financière ne risque-t-elle pas d’hypothéquer l’indépendance des professionnels de santé dans leur pratique et le choix des soins ? Le gouvernement joue-t-il sur le rapport de force pour réaliser à terme l’intégration verticale pure et simple de certaines professions de santé.?
• Le patient doit-il faire les frais d’un mode de fonctionnement où le prix des prestations se négocie contre des volumes d’activité au détriment de la qualité ?
• Le patient devra-t-il aussi s’adapter à un système où les professionnels de santé tour- nent périodiquement, et changer de praticien uniquement pour des questions de remboursement ?
Défendre l’article additionnel 259 (amendement Boyer), c’est préserver la qualité de notre système de soins
• Le SNOF soutient l’amendement Boyer qui peut seul éviter de faire passer la qualité après le profit, du simple fait que la concurrence entre les mutuelles s’exerce surtout au niveau des prix. Comme on le constate déjà dans le secteur de l’optique, l’importation de dispositifs «low costs» ne manquerait pas de s’en trouver favorisée.
• Le SNOF soutient l’amendement Boyer qui peut seul garantir dans ce système la liberté de choix : Les patients doivent pouvoir continuer à se faire suivre par le profes- sionnel de santé de leur choix, et le professionnel doit garder la possibilité de proposer davantage que ce qui est remboursé par la mutuelle.
• Le SNOF soutient l’amendement Boyer qui assure la garantie de l’etat pour que les mutuelles n’outrepassent pas leurs droits au détriment des patients, des professionnels de santé et de la santé en général.
LES OPHTALMOLOGISTES DE FRANCE communiquent
Depuis le 15 octobre dernier, un "secteur optionnel" s'ajoute aux actuels secteur 1 (tarifs Sécu) et 2 (honoraires libres). Pourquoi ne concerne-t-il que les chirurgiens, les anesthésistes et les gynécologues-obstétriciens?
Les ophtalmos sont aussi des chirurgiens
Pourquoi cette spécialité est-elle systématiquement évincée des avancées tarifaires concernant la pratique chirurgicale? Peut-on accepter une médecine fondée sur deux poids, deux mesures ?
Le SNOF demande à ce que soit reconnue la place des spécialistes en ophtalmologie au sein des plateaux techniques, à savoir l’ouverture du secteur optionnel, dès sa mise en place, aux ophtalmologistes, dans leur ensemble, pour que les praticiens qui le souhaitent, puissent avoir accès à ce nouveau secteur.
Les Ophtalmologistes de France communiquent :
Les Ophtalmologistes de France s’étonnent de la dernière attribution des postes d’internes et la répartition entre filières ainsi décidée par le Ministère de la santé.
Les Ophtalmologistes de France rappellent que leur spécialité est sinistrée, avec les délais d’accès les plus importants, un problème qui va s’accentuer avec le vieillissement de la population et le progrès de la médecine. Les délégations de tâches, dans lesquelles la profession a été la première à s’engager, ne pourront combler ce déficit.
Les Ophtalmologistes de France demandent :
- l’ assurance qu’au moins 3% des postes aux ECN soit réservés à l’Ophtalmologie ;
- une évaluation honnête et crédible du nombre d’internes à former en ophtalmologie dans les 5 ans dans la continuité de la loi HPST ;
- un élargissement des terrains de stages vers les hôpitaux périphériques, tout en doublant ceux en CHU ;
- la création de stages en ophtalmologie libérale en association avec les cliniques et les services hospitaliers mi-temps.
LES OPHTALMOLOGISTES DE FRANCE communiquent :
L'assurance-maladie vient de lancer une enquête sur consultation de ville auprès d'un large panel de médecins libéraux tirés au sort. Après la classification des actes médicaux techniques, en vigueur depuis 2005 pour des actes comme la cataracte, par exemple, la classification des actes médicaux cliniques est destinée à rendre plus explicites les différents contenus de la consultation telle qu’elle est pratiquée en médecine libérale.
L'assemblée générale du 20 novembre 2010 du Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) a donné consigne à ses adhérents de ne pas répondre à l'enquête de la Caisse nationale d'assurance-maladie concernant l'activité médicale.
Le SNOF propose que les questionnaires soient adaptés à chaque spécialité;
Le SNOF souhaite fortement être sollicité lors de la rédaction du questionnaire sur la pratique de l’ophtalmologie.
LES OPHTALMOLOGISTES DE FRANCE communiquent : le 4 novembre 2010
Le SNOF s’étonne de l’imprécision de la réponse de Santéclair, mais constate par ailleurs que Santéclair n’hésite plus à reconnaître encourager ses opticiens à pratiquer impunément l’adaptation de lentilles.
Le SNOF remarque que Santéclair s’attache volontairement à des détails pour mieux faire passer son objectif majeur, à savoir la reconnaissance d’optométristes formés sur le tas et imposés de fait à terme à la filière visuelle française.
Santéclair pousse ses opticiens à la faute en les forçant à jouer au docteur et cherche à leur faire supporter les risques inhérents à ses ambitions personnelles d’assureur.
Le SNOF rappelle que, contrairement aux assertions de Santéclair :
Les Ophtalmologistes de France communiquent : le 25 octobre 2010
SANTECLAIR : L’ESCALADE
Le SNOF a été informé du « Règlement du renouvellement de l’appel d’offre de Santéclair à son réseau d’opticiens», un document adressé aux opticiens adhérents ou futurs candidats au réseau Santéclair
25% du score exigé pour l’adhésion à Santéclair est obtenu en associant un diplôme d’optométriste non reconnu sur le territoire français et l’acquisition d’un matériel médical coûteux
Santéclair pousse ses opticiens à la faute en les forçant à jouer au docteur
Le SNOF précise que ce n’est pas l’appareillage qui fait le médecin:
Diagnostiquer des maladies oculaires est un vrai métier, qui exige une formation hospitalière et des compétences. Il ne suffit pas de posséder du matériel sophistiqué pour pratiquer l’ophtalmologie
Le SNOF rappelle que l’apprentissage de la médecine commence par des gestes d’hygiène simples :
Santéclair devrait savoir qu’un professionnel de santé est d’abord tenu à une obligation sanitaire. Inciter à se doter d’un appareillage dernier cri, sans obliger à disposer d’un point d’eau pour se laver les mains, c’est contraire aux règles de bonne pratique élémentaires pour apprendre aux clients à manipuler des lentilles…
Octobre 2010 : selon une étude multicentrique prospective regroupant 12 centres hospitaliers français (Besançon, Bordeaux, Dijon, Fort de France, Grenoble, Limoges, Lyon, Nancy, Nantes, Paris, Marseille et Strasbourg) d’octobre 2010, on constate 9 fois plus d’abcès cornéens quand les lentilles sont adaptées par des opticiens.
Le SNOF s’associe à la majorité des opticiens qui refusent de considérer les conditions d’adhésion à Santéclair comme allant dans le sens d’une bonne prise en charge de la santé oculaire des Français.
La qualité et la cohérence de la filière visuelle française doivent être défendues, et la confiance du patient respectée.
Les Ophtalmologistes de France communiquent : le 3 novembre 2010
Les études se suivent et se ressemblent
Après l’enquête sur la « Place des lentilles de contact dans les consultations hospitalières publiques d’urgence à Paris » publiée en mars 2010, une étude multicentrique prospective regroupant 12 centres hospitaliers universitaires français (Besançon, Bordeaux, Dijon, Fort de France, Grenoble, Limoges, Lyon, Nancy, Nantes, Paris, Marseille et Strasbourg) compare des patients souffrant d’une kératite infectieuse sous lentilles de contact (cas) à des porteurs sains de lentilles de contact (témoins). Deux cent cinquante six cas et 113 témoins ont participé à cette étude débutée en juillet 2007 dont nous publions les conclusions en avant-première :
LES OPHTALMOLOGISTES DE FRANCE communiquent :
L’ enquête menée dans le service d’ophtalmologie de l’Hôtel Dieu - Paris met de nouveau en évidence le mésusage des lentilles de contact et les risques de complications :
- Sur un mois, entre 3% et 4% des urgences ophtalmologiques concernent les porteurs de lentilles de contact.( 4% des Français sont porteurs de lentilles)
- Même les porteurs de lentilles journalières sont concernés (20%) alors que, mise le matin et jetée au bout de la journée, elle ne nécessite pourtant pas d’entretien
Elle insiste sur le manque d’hygiène, mais surtout le non-respect des règles en matière de port de lentilles de contact
Elle met l’accent sur l’insuffisance de l’information donnée au patient et sur les risques d’une vulgarisation non contrôlée.
L’ophtalmologiste est seul habilité à choisir et adapter les lentilles de contact.
NON au faux dépistage de glaucome : certains magasins d’optique font des faux dépistages du glaucome en envoyant un peu d’air dans les yeux des patients. Ne leur faites pas confiance et ne tenez pas compte de leur avis.
NON aux interrogatoires médicaux illégaux ! Vous ne devez pas répondre aux demandes de renseignements personnels médicaux formulées dans les magasins.
NON au changement des ordonnances de lentilles et produits d’entretien prescrit par votre médecin ! L’ordonnance qui vous a été faite correspond à ce que votre médecin a déterminé comme étant le mieux pour vos yeux. La changer est illégal et dangereux.
NON a l’adaptation de lentilles faites dans les magasins d’optique lunetterie ! C’est illégal et dangereux. De plus celui qui prescrit ne doit avoir tirer aucun avantage financier à sa prescription. C’est pourquoi les médecins généralistes ne vendent pas les médicaments qu’ils prescrivent.
NON au mensonge : La« deuxième paire gratuite » n’est pas gratuite ! Prenez la mais rappelez–vous que vous la payez. La plus souvent elle est de mauvaise qualité et ne vaut en fait que quelques euros. La porter pour conduire peut être dangereux.
NON à la marchandisation de la santé oculaire !
Les Ophtalmologistes de France communiquent : le 4 Janvier 2010
…Pendant les fêtes les poursuites continuent :
Pourquoi près des 3/4 des médecins seraient-ils en infraction?
Lettre ouverte à la « Direction départementale de la protection des populations »
A propos de l’affichage des honoraires dans les salles d’attente
Deux jours avant Noël, un inspecteur de la concurrence et de la répression des fraudes menace un ophtalmologiste libéral d'une sanction administrative de 3000 euros pour avoir affiché dans sa salle d’attente (comme l’exige la réglementation ) « des informations ne permettant pas d'un coup d'oeil de visualiser l'ensemble des mentions prévues par la réglementation »
Un inspecteur de la DDPP peut-il ainsi perturber à l’improviste un cabinet médical et déranger les ophtalmologistes en pleine consultation pour les interpeller dans leur propre salle d’attente, devant leurs patients?
Les délais d’attente chez l’ophtalmologiste sont suffisamment montés en épingle pour que ces contrôles aient lieu, sur rendez-vous, dans le respect de l’exercice de plus en plus chargé et difficile du médecin, d’autant que l’enjeu ne nécessite en aucun cas d’effet de surprise. Ces intrusions dans nos salles d’attente sont-elles acceptables par nos patients ?
Un patient n’est pas un consommateur et l’ophtalmologiste est un médecin, non un marchand de soins. L’appellation « protection des populations » est donc utilisée abusivement contre des médecins.
Ces méthodes sont injustifiables et vont à l’encontre des mesures destinées à éviter la désertification médicale dans notre pays. Les ophtalmologistes excédés ne repousseront pas l’âge de leur retraite pour aider les plus jeunes, qui, de leur côté, hésiteront à s’engager dans une voie où ils se sentiront bafoués dans leur exercice médical au service de la santé publique. Qui alors « protègera » les patients ?
Dans le cas de l’ophtalmologiste, n’est-il pas paradoxal de demander un affichage pour des patients par définition souvent mal voyants ?
Les murs de nos salles d’attente sont tapissés « d’affichages obligatoires » et de plus en plus envahissants. Les ophtalmologistes ne s’y retrouvent plus dans la réglementation, encore moins dans son interprétation par les inspecteurs. Les patients se retrouvent malgré eux otages d’une administration qui refuse de faire la différence entre la médecine et le commerce.
Ne serait-il pas plus simple d’afficher le montant maximum de dépassement, puisque c’est finalement la seule information intéressante pour le patient ?
Les Ophtalmologistes de France communiquent, le 29 janvier 2010
LES OPHTALMOLOGISTES ET LES ORTHOPTISTES, composantes de la FILIERE VISUELLE FRANÇAISE prennent acte de l’arrêté relatif à la procédure applicable aux protocoles de coopération entre les professionnels de santé publié au Journal Officiel le 15 janvier 2010.
Après plusieurs phases d’expérimentation menées depuis 2003, encadrées par la loi de santé publique de 2004, la loi Hôpital Patients Santé Territoires (HPST) étend enfin le principe des coopérations entre professionnels de santé en les sortant du cadre expérimental.
Ces coopérations consistent en un partage d’activités ou d’actes de soins, voire en une réorganisation du mode d’intervention auprès des patients, dans la limite des connaissances et expériences des professionnels. L'enjeu de cette démarche est avant tout de préserver la qualité et la sécurité des soins dispensés à nos concitoyens.
La filière visuelle a dans notre pays un rôle essentiel à jouer pour faire coïncider l’évolution de notre système de santé avec les défis démographiques importants auxquels elle est particulièrement confrontée.
Les acteurs de la filière visuelle, tout en regrettant fermement l’éviction des syndicats nationaux représentatifs de l’instruction préalable des protocoles, font front commun pour permettre à cette dynamique de coopération de se mettre en œuvre et s’engagent à placer leurs préoccupations particulières dans une dimension stratégique et constructive.
Ils resteront vigilants à une mise en œuvre équitable et déontologique pour toutes les composantes.
Ils espèrent que ce modèle de dialogue et d’expérimentation permettra de mieux envisager et régler les problèmes à venir. La coopération entre ophtalmologistes et orthoptistes apparaît comme la voie la plus appropriée, avec une augmentation indispensable des effectifs des ophtalmos, pour une politique innovante et égalitaire de santé publique dans notre pays.
SNOF - Syndicat National des Ophtalmologistes de France
SNAO – Syndicat National Autonome des Orthoptistes
SOF – Syndicat des Orthoptistes de France
Les Ophtalmologistes de France communiquent :
Considérant que :
Les Ophtalmologistes de France communiquent :
L'Autorité de la concurrence a lourdement sanctionné le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) pour avoir « incité ses adhérents au boycott des opticiens membres du réseau Santéclair entre décembre 2003 et avril 2004 »
Les ophtalmologistes, après les dentistes, souhaitent replacer ce jugement dans le cadre de santé publique qui aurait dû être le sien, mais qui n’a jamais été pris en compte.
Le SNOF s’exprime ici au nom de la profession tout entière et pour la santé publique.
Les Ophtalmoogistes de France communiquent :
Les Ophtalmologistes de France s’étonnent de la répartition entre filières qu’a décidé le ministère de la santé.
Les spécialités chirurgicales dans lesquelles se trouve l’Ophtalmologie sont pénalisées par un accroissement d’à peine 3,6% alors que la moyenne est de 8,4% pour l’ensemble des postes et plus de 25% pour certaines filières.
Plus 29% des postes aux Epreuves Classantes Nationales depuis 2005, mais seulement plus 3,6% pour la filière chirurgie sur cette période !!
L’ophtalmologie est pourtant la spécialité la plus en pénurie et présentant les plus importants délais d’accès comme le savent bien la population, les médias et les hommes politiques de terrain. Elle va connaître aussi à l’avenir une des plus fortes augmentations des besoins en raison du vieillissement de la population et du progrès médical.
Le nombre de nouveaux ophtalmologistes a connu une chute de 30% entre 2003 et 2007 !
L’Ophtalmologie est victime depuis 20 ans d’une mauvaise répartition des postes entre spécialités et non pas du numerus clausus.
Les départs en retraite vont plus que doubler après 2012.
Tous nos voisins forment 3 fois plus d’ophtalmologistes par habitant que nous !
Les ophtalmologistes se sont engagés dans les délégations de tâches depuis plusieurs années, mais celles-ci ne peuvent faire face à une diminution de la démographie de notre spécialité déjà pénalisée depuis 20 ans.
Les Ophtalmologistes de France demandent :
- qu’au moins 3% des postes aux ECN soient réservés à l’Ophtalmologie.
- qu’une évaluation honnête et crédible du nombre d’internes à former dans notre spécialité dans les 5 ans soit faite dans les suites de la loi HPST.
- qu’un élargissement des terrains de stages soit effectué vers les hôpitaux périphériques, tout en doublant ceux en CHU.
- que soient créés des stages en ophtalmologie libérale en association avec les cliniques et les services hospitaliers mi-temps.
LES OPHTALMOLOGISTES DE FRANCE communiquent le 10 avril 2008
Plusieurs secteurs de la médecine spécialisée connaissent une inadéquation croissante entre l’offre et la demande de soins. L’ophtalmologie est exemplaire de ce décalage. Elle est couramment montrée du doigt pour ses délais de consultation. En effet, de plus en plus menacée par nos modes de vie, le soleil, la longévité, qui accroissent la fréquence de maladies comme le glaucome ou la DMLA, la santé visuelle est devenue une préoccupation majeure de santé publique, pas toujours reconnue par les pouvoirs publics. Les « Etats généraux de la santé » n’ont pas apporté de solutions pour améliorer le suivi de la population (toujours pas de contrôle de la vision des conducteurs) ou pour compenser la pénurie d’ophtalmologistes.
Sous le haut patronage de l’Académie de l’Ophtalmologie
Délais de consultation : quelle réalité ? Une enquête auprès des ophtalmologistes
La santé de la vue fait-elle encore partie de la santé publique ? La menace des déremboursements et des dérives mercantiles
Ophtalmos, orthoptistes, opticiens : une nouvelle articulation. Qu’en pensent les patients ?
Pour un parcours de soins plus cohérent (avec les généralistes, les pédiatres et la médecine scolaire, la prise en charge des maladies chroniques)
Les Ophtalmologistes de France communiquent : le 16 avril 2007
Les Ophtalmologistes de France prennent acte de la publication au Journal Officiel des décrets d’application de la loi, adoptée par le Parlement en novembre dernier.
Les Ophtalmologistes de France ont œuvré en permanence auprès des pouvoirs publics, en concertation avec les deux principaux syndicats d’opticiens (FNOF et SynOpE), pour que les nouvelles dispositions, plus commodes pour les usagers, restent totalement compatibles avec les impératifs de la santé publique et de la qualité des soins.
Les Ophtalmologistes de France estiment toutefois que ces nouvelles possibilités, qui éviteront des consultations redondantes, ne suffiront pas à limiter pour les usagers les effets pervers de la pénurie de médecins spécialistes.
Les Ophtalmologistes de France seront surtout particulièrement vigilants à ce que cette mesure ne soit pas le prétexte à des ventes abusives et n’ait pas pour effet de retarder la prise en charge médicale des patients présentant une baisse de vision
Les Ophtalmologistes de France, en l’absence des garanties réglementaires qu’ils continuent à réclamer des pouvoirs publics, ils sont déterminés à engager de nouvelles procédures judiciaires contre tous ceux qui, dans un but mercantile, mettraient en cause la sécurité sanitaire.